L’église Saint-André de Bezouce de fondation romane (chevet du XIe siècle ou XIIe siècle) est agrandie au cours du XIXe siècle passant d’une à trois nefs. Elle est ornée de décors peints attribués à Jules Gaspard Rastoux et Joseph Beaufort. Jacques II de Caulers y est sacré évêque de Nîmes le 8 décembre 1482 (1482-1496).
L’histoire de Bezouce écrite par le chanoine Lamoureux rend compte des visites pastorales du XVIIe siècles. En 1658, monseigneur Cohon trouve l’église en très mauvais état. La restauration de 1998 fait apparaître la date portée sur la clé de voute de l’arc séparant la nef du choeur (1658). La visite de l’évêque Séguier, en 1679, témoigne des réparations effectuées à la toiture. Le Conseil municipal se prononce en février 1794 en faveur d’une conversion de l’église en temple de la Raison (jusqu’en 1801) : la cloche et l’argenterie sont également mises à disposition de la patrie. Le curé Joseph-Vincent David dote la paroisse d’une nouvelle cloche en 1803.
Le bas-côté sud-est construit sous l’impulsion du curé Marie-Antoine Bayle qui en fait la demande depuis 1830. La commune et le conseil de fabrique se prononcent, en 1835, en faveur d’un agrandissement de l’église qui ne peut accueillir que la moitié des fidèles. La préfecture accorde une subvention de 1200 francs pour les travaux qui débutent en 1837. Le 24 avril 1841, la paroisse de Bezouce reçoit la visite de l’évêque Cart qui conseille d’harmoniser l’église par le remaniement des voûtes de la nef centrale et d’ajouter un second collatéral. Le bas-côté nord dédié à saint Sébastien est élevé à partir de 1842.
La façade est ensuite remaniée au milieu du XIXe siècle à la demande du curé Blanc par l’architecte uzétien Joseph-Maurice Bègue et l’entrepreneur Lamoureux. Le chantier allongeant les collatéraux d’une travée, créant la tribune et restaurant la sacristie s’élève à 11 494 francs. L’ensemble est financé par des souscriptions volontaires, le conseil de fabrique (5 000 francs) et la commune (6 000 francs). La réception définitive des travaux à lieu en 1859. La reprise des toitures des collatéraux est achevée un an plus tard.
Les chapelles des fonts baptismaux, de la Vierge et du Sacré-cœur (à l’origine dédiée à saint Sébastien) sont ajoutées entre 1861 et 1867. En 1888, la flèche du clocher frappée par la foudre est restaurée par Henri Révoil et les entrepreneurs Auguste Lamoureux (maçon) et Adolphe Lachize (charpentier).
Photographe prestation Fish Eye dans le cadre de l'étude du patrimoine industriel du département de l'Hérault de 2011 à 2013