Registre des délibérations de la fabrique, de 1823 à 1889 (conservé à la sacristie)
Le curé de l’époque s’appelle Bayle
- 3/10/1823 :Un bedeau (bedos) est nommé pour entretenir la décence et la tranquillité dans l’église.
- 2 avril 1826 : Délibération prise pour ravoir et reprendre notre tableau de St Victor sur l’église de Saint Etienne de la ville d’Uzès.
Monsieur le curé expose que depuis longtemps il cherchait à obtenir des renseignements certains sur la perte faite dans les premières années de la Révolution de deux grands et beaux tableaux représentant l’un saint Victor patron de la paroisse et l’autre Notre Dame du Rosaire, lesquels dès 1768 avaient été, le premier au maître-autel de la dite église et le second à la chapelle du Rosaire. Que desdits tableaux, il avait acquis la certitude qu’ils se trouvaient aujourd’huy au pouvoir de Monsieur Bonnet, curé de la paroisse de Saint-Etienne à Uzès, qu’il cherchait à en vendre un et qu’il le luy avait offert à l’acheter, au prix de 300# comptant. Le conseil, considérant que depuis plusieurs années, comme il ne l’a point ignoré, Monsieur le curé s’est très sérieusement occupé du recouvrement desdits tableaux, que par la suite de ses prudentes recherches, demandes, vérifications qu’il en a fait et fait faire par divers anciens habitants non suspects, ses paroissiens en ayant obtenu la conviction indubitable de la propriété ancienne acquise à la dite église paroissiale de Saint-Victor et d’autant mieux encore que les dits tableaux n’ont heureusement jamais fait partie du mobilier national vendu, que d’autre part, rien ne sera plus facile à prouver qu’ils sont la propriété acquise à juste titre à la dite église de Saint-Victor-la-Coste. Considérant enfin qu’il est urgent dans la circonstance présente d’empêcher l’aliénation des deux tableaux et par là terminer par un motif de religion un procès qui pourrait en être la suitte, Arrête à l’unanimité que : Article premier. Monsieur le curé est prié d’inviter par écrit Monsieur Bonnet, curé à Uzès à rendre à l’église paroissiale de Saint-Victor-la-Coste les deux tableaux, sinon à vouloir bien surseoir à leur aliénation.
Deuxièmement. Que Monsieur le curé donnera avis à Monseigneur l’évêque de Nismes de notre juste réclamation en luy fesant connaître que le tableau représentant saint Victor est à la veille d’être vendu par Monsieur le curé de Saint-Etienne à Uzès, et supplie Mgr l’évêque d’ordonner le plus tôt qu’il pourra la surséance à la dite vente.
Troisièmement. Enfin, que le Sr Pélaquié, trésorier, conformément aux articles 78 et 79 du décret ci-devant sera tenu provisoirement de faire tous les actes conservatoires pour l’assurance des dits droits de la fabrique relativement à la réclamation sus-énoncée, et au cas échéant (communication de tout ce que dessus préalablement donnée à Mr le préfet et de luy autorisation obtenue) soutenir procès…
- 27 août 1826 : don de Jean Borely dans son testament d’une somme de 800 francs pour organiser une mission. Il est indiqué dans la marge que la mission a eu lieu du 4 au 29 janvier 1827.
- 26 décembre 1826 : la sacristie a grand besoin d'ornements. Pour trouver des fonds, il est proposé d'ajouter un banc dans l'église, banc que l'on mettra aux enchères à la bougie. L'apport est de 315 francs.
Le curé change entre août 1827 et octobre 1829, lorsque l'on voit apparaître la signature d'Auguste Griolet, curé.
- 4 avril 1830 : « Monsieur le curé a exposé qu'il manquait à la sacristie beaucoup d'objets absolument indispensables à la décence du culte et notamment deux chapes, l'une noire et l'autre violette […] Le conseil arrête à l'unanimité des voix qu'il serait adressé au conseil municipal une demande d'allouer sur le budget de la commune la somme de 150 francs pour l'acquisition des susdits objets. »
- 26 avril 1835 : « Monsieur le curé a exposé que le dais actuel était si ancien et en si mauvais état qu'il n'était plus décent d'en faire usage et qu'il était urgent de faire l'acquisition d'un neuf.
Le conseil considérant : 1° que le dais demandé par Monsieur le curé était d'une absolue nécessité ; 2° que les dépenses ordinaires de la fabrique dépassaient annuellement les recettes, a arrêté à l'unanimité des voix qu'il serait adressé au conseil municipal la demande d'allouer sur le budget communal la somme de 400 francs pour l'acquisition d'un dais. »
- 7 octobre 1838 : nombreux dégâts à la toiture ; « le conseil ayant examiné ladite toiture a reconnu que la pluie avait pénétré en plusieurs endroits sur la voûte et notamment sur la chapelle de Notre-Dame où elle est tombée en si grande abondance que déjà elle en a été considérablement endommagée. »
Le pavé de l'église est également en mauvais état.
Comme les dépenses de la fabrique dépassent annuellement ses recettes, la fabrique décide de demander 400 francs à la commune.
- 15 février 1840. PV de la visite canonique de l’évêque de Nîmes.
1° Les voûtes de l’église nous ont paru dégradées par l’humidité ; nous ordonnons les réparations nécessaires à leur conservation.
2° La chaire est à renouveler.
3° Nous serions heureux d’apprendre que le conseil de fabrique a pris les mesures nécessaires pour suppléer les bancs par des chaises.
- 16 avril 1840 : érection officielle du chemin de croix dans l’église.
- 28 novembre 1841, l’abbé Griolet annonce son départ. « ...après avoir examiné les ornements et tous les autres objets qui lui avaient été remis lors de sa prise de possession, nous avons trouvé tout exactement conservé et même la sacristie … plus abondamment et décemment pourvue des choses servant au culte divin. »
- 15 janvier 1842 : l'abbé Patron, curé, est présent.
- 7 octobre 1844 : on examine la chaire qui est en fort mauvais état ; on décide de faire faire un devis à un menuisier et de demander de l'aide à la commune.
- 22 décembre 1845 : on décide du placement de chaises et du règlement concernant leur prix. On garde néanmoins des bancs.
- 22 août 1847 : Magedelaine Quintraux (?) veuve Lichère propose une somme de 1000 francs « à la condition d'employer cette somme 1° à la confection d'un autel en marbre à la chapelle du Sacré-Coeur de Jésus, 2° de distribuer chaque année 25 francs pour le soulagement des pauvres de la paroisse, 3° de laisser au sieur Jean Quintraux son neveu la jouissance du banc dont elle jouit actuellement. » Accord.
- 26 février 1853 : érection du chemin de croix (différence avec 1840?)
Durant l'année 1858, on décide de remplacer les bancs par des chaises
- 15 avril 1862 : règlement et prix des sonneries de cloches
- 10 mars 1867 : reconnaissance aux Prémontrés de Saint-Michel-du-Frigolet qui ont prêché une mission dans la paroisse. « il se fait encore un honneur de con... la belle cérémonie qui a eu lieu le jour de la communion générale des hommes. Une Vierge Immaculée a été inaugurée sur le clocher d'une chapelle rurale appartenant à la commune sur les confins du territoire sous le titre de Notre-Dame de Mayran. »
- 7 avril 1872 : décision de remplacer le vitrail au-dessus de la porte d'entrée « et qui doit représenter saint Victor. »
- 1er dimanche d'octobre 1872 : « Monsieur le curé a proposé dans cette réunion la construction d'une tribune en pierre avec celle des bancs en amphithéâtre. Les raisons qu'il a données étaient 1° de faciliter aux hommes l'accomplissement de leurs devoirs religieux en leur rendant le séjour de l'église moins fatiguant et incommode, 2° de permettre aux femmes de pénétrer plus facilement dans l'église quand les offices ont commencé, 3° l'embellissement du monument lui-même. »
- dimanche de Quasimodo 1873 : « le conseil […] a ensuite autorisé Monsieur le curé à vendre quand il trouvera une occasion favorable les fonds baptismaux, l'ancien bénitier qui se trouvait à l'entrée de l'église devant dorénavant servir à cet usage. »
- 4 janvier 1874 : discussion sur le moyen de finir de payer la tribune qui a été construite.
- 8 décembre 1876 : « vu l'état de délabrement complet où se trouvaient les marches de la sainte table, le pavé du sanctuaire et les marches du grand autel, Monsieur le curé avait demandé à l'administration municipale, faute de ressources de la part de la fabrique en dettes, de vouloir bien se charger elle-même de la réparation. » La commune a accepté.
Le curé s'appelle Lagarde.
- 8 avril 1877 : la fabrique règle ses dettes, qui concernent notamment la statue du Sacré-Coeur (solde de 10 francs) et la « réparation faite aux encensoirs par un marchand ambulant ».
- Mission du 18 février au 11 mars 1877 des Pères Maristes de Rochefort-du-Gard. Elle s'est terminée par la bénédiction de la statue du Sacré-Coeur.
Discussion courant 1877 autour des problèmes d'humidité sur les toitures. On se demande s'il ne faut pas construire une citerne. Très mauvaise ambiance.
- 20 avril 1879. Demande d'aide à la commune pour l'achat de fonts baptismaux. 23 avril 1879 : on se plaint « de l'insuffisance et du délabrement des fonts baptismaux qui obligent Monsieur le curé à ne pas pouvoir s'en servir décemment et à faire comme si les fonts baptismaux n'existaient pas. »
- Expulsion des Frères Maristes et passage à l'école laïque.
- 1884 : peinture et décor de la chapelle saint Joseph ; réparations dans la chapelle de la Vierge.
- 1885 : achat de la statue de saint François d'Assise.
- 1886 : pendant son voyage à Lyon, monsieur l'abbé Peland [ou Pelaud] a acheté un ornement et quatre croix d'ornements.
- 1888 : pavage de la chapelle Saint Joseph en briques ou dalles de Viviers grâce à la Soeur de l'école. Il y a notamment dons de cocons à l'église, qui sont vendus.
- 9 août 1896 : prise de possession de l'abbé Joseph-Antoine Jullien.
- Réparations à faire sur une croix extérieure et une statue de la Vierge extérieure.
- 15 décembre 1905, prise de possession de l'abbé Joseph-Marius Gardier.
- 1er septembre 1906, prise de possession de l'abbé Jean-Louis Jacot
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Inventaire du 13 mars 1906
une armoire pour les ornements en bois blanc
un vieux meuble en bois vermoulu
deux armoires dans le mur (portes en bois blanc)
sept chasubles avec leurs étoles
quatre chapes ordinaires
une bannière
une croix de procession en métal, manche en bois
trois nappes d'autel en étoffe
deux nappes de communion en toile
quatre surplis (dont deux usés)
trois aubes ordinaires en étoffe
un ostensoir en métal doré de 0,50 de hauteur
un calice, coupe vermeil, pied en métal doré
un ciboire en cuivre doré, coupe en argent doré
deux encensoirs en métal blanc avec leur navette
Archives diocésaines de Nîmes
Inventaire du XIXe siècle non daté
Deux chasubles pour les fêtes solennelles, une blanc, une rouge
Quatre chasubles communes, deux blanches, deux noires
Une chasuble commune de chaque couleur ; toutes avec leurs accessoires
Quatre chapes, deux fond blanc et de toutes couleurs, une violette et une noire […]
deux écharpes de soie pour donner la bénédiction […]
deux garnitures de dais, une en velours cramoisi avec franges en or fin, l’autre en damas, galons faux
Une petite garniture pour le dais servant à porter le saint viatique aux malades […]
deux draps mortuaires, un neuf en velours, l’autre vieux et simple.
Transcriptions Josiane Pagnon
pour l'Inventaire général en Languedoc-Roussillon
Conseil régional
2015