Il s'agit d'abord d'édifier une chapelle, dont les plans sont dressés par M. Félicien Allard en 1895 à la demande de Mgr Gilly. Commencée le 21 octobre 1894, elle est déclarée par décret chapelle le 5 décembre 1895 et ouverte au culte le 7 mars 1897.
Le personnage le plus important pour cet édifice est l'abbé Jean Honoré Brunel, né à Aramon le 27 décembre 1861, ordonné prêtre le 19 octobre 1885, nommé vicaire à Saint-François de Nîmes le 3 août 1889, puis aumonier des Franciscaines le 1er octobre 1892. Il sera curé de Saint-Paul à partir du 1er janvier 1911, vicaire général le 17 janvier 1921. Il est mort le 14 octobre 1926. Ce prêtre a avancé toute la dépense de la construction de l'église, et même de son aménagement. Il est décédé le 13 octobre 1926.
L'inventaire de 1906 a signalé le cas juridique particulier de cette église : Le terrain pour construire l’église est un don à la fabrique de Marie Elisabeth Vidal, veuve marquis du Luc. Sauf qu’elle a donné le terrain en 1894 alors même que la fabrique n’existait pas ; elle est décédée l’année suivante. Il en résulte que le terrain appartient à ses héritiers. « Tous les frais de construction ont été à la charge de Monsieur l’abbé Brunel qui, sans le concours pécuniaire de la fabrique, qui n’existait pas encore a payé de ses deniers le coût des travaux sur lesquels il déclare devoir encore 30 000 francs. » L’église appartient donc alors à l’abbé Brunel. Cette église n'a jamais été considérée ni revendiquée comme communale.
Le mosaïste Mora a créé le sol du choeur.
Le tympan sculpté de saint Luc est daté de 1897 et signé ..alvet. S'agit-il de Chalvet, ou de Calvet ?
Au moment de la consécration, le clocher n'a ni dôme ni statue de Notre-Dame de la Salette. Les archives manquent pour dire quand exactement le tout fut complété mais, en 1928, Georges Ronat, fondeur de cloches à Chalette (Loiret) a fourni 3 cloches, une MI de 115 kg, une FA dièse de 90 kg et une LA, de 60 kgs (Arch. munic. 2 M 23).
Les vues aériennes de 2023 montrent que le dôme du clocher est dans un état inquiétant avec ses pierres mises à nu par la disparition de l'enduit.
Photographe prestation Fish Eye dans le cadre de l'étude du patrimoine industriel du département de l'Hérault de 2011 à 2013