La concession perpétuelle a été acquise le 5 août 1874 par Jeanne Rosalie née Algouy, épouse de Jean François Dalous, ancien menuisier ébéniste au Monastère (31 mars 1825 - 24 juillet 1874). Le tombeau paraît dater de la toute fin du 19e siècle ou du début du 20e siècle. Le vitrail qui orne la chapelle est signé du peintre-verrier Albert Bry (1852-1919).
En décembre 1851, Jean François Dalous, alors âgé de 27 ans, participe à la résistance républicaine contre le coup d’état organisé par Louis Napoléon Bonaparte, président de la 2e République, afin qu'il puisse conserver le pouvoir. Ce coup d’état provoque une insurrection dans tout le pays, particulièrement dans les zones rurales et chez les ouvriers, mais cette résistance est écrasée par l’armée en quelques jours. Aux nombreux tués s’ajoutent ceux arrêtés et inculpés, parmi lesquels Jean François Dalous, habitant au Monastère sous Rodez, accusé d’avoir « des opinions très exaltées », d’avoir « sonné le tocsin à la cathédrale de Rodez » et d’être « allé s’emparer des fusils de la commune d’Olemps ». Incarcéré dans la prison de Rodez, il est transporté avec 70 autres républicains aveyronnais en avril 1852 en Algérie. Libéré au bout d’un an, Dalous rentre au Monastère sans toutefois reprendre son activité, « le chagrin ou le climat d’Afrique ayant profondément altéré sa santé » (d’après sa veuve).