Comme l’indique l’acte de concession conservé aux archives départementales, l’emplacement de 4 m² sur lequel est édifié le tombeau est acquis le 1er septembre 1885 par le curé du Monastère, Bernard Bélières, pour y fonder sa sépulture, celle de sa famille et de ses successeurs. Ce document, ainsi qu’une plaque funéraire rappelant la mémoire de l’abbé Bouloc décédé en 1925 confirment qu’il s’agit du tombeau des prêtres de la commune.
La construction de ce monument semble cependant être antérieure. D’une part, la somme payée par le curé laisse penser à la régularisation d’une situation préexistante, puisque le tarif qui lui fut appliqué est celui adopté en 1867 (35 frs le m², soit 140 frs) et non celui de 1885 (50 frs le m²). D’autre part, le projet réalisé est conforme à celui dressé par l’architecte départemental Jean-Baptiste Vanginot dès 1869. La même année, le curé Bélières propose au conseil municipal de le construire au centre du nouveau cimetière, mais cette demande est alors refusée. On érige à la place la croix monumentale, toujours existante aujourd’hui.