Dossier d’œuvre architecture IA12002853 | Réalisé par
  • opération ponctuelle
abbaye cistercienne Notre-Dame
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aveyron - Camarès
  • Hydrographies le Cabot
  • Commune Sylvanès
  • Dénominations
    abbaye
  • Genre
    de cisterciens
  • Vocables
    Notre-Dame
  • Parties constituantes non étudiées
    bâtiment conventuel, salle capitulaire, cloître

Cette abbaye cistercienne élevée en pierre de taille de grès, aux hauts murs nus, présente toutes les caractéristiques de simplicité et de dépouillement voulus par les cisterciens. Pour Geneviève Durand (1983), "l'église de Sylvanès compte sans nul doute

L'abbaye cistercienne de Sylvanès a pour origine le repentir d'un seigneur, brigand, du diocèse de Lodève, Pons de Léras, touché par la grâce. Il s'installe tout d'abord dans un ermitage, hésitant, nous dit la chronique du monastère, entre la Rège des chartreux et celle des cisterciens. Se rattachant à l'ordre de Citeaux, il acquiert des terrains et fonde l'abbaye Notre-Dame à partir de 1136, grâce à de nombreuses donations.£Le monastère souffre des guerres de Religion. Puis des réaménagements sont effectués aux 17e et 18e siècles par les différents abbés. Lorsque les bâtiments sont vendus comme biens nationaux, il ne reste plus que six religieux. Les bâtiments conventuels sont transformés en granges puis l'église devient paroissiale en 1801.

Eglise à nef unique de14 m de large sur 44 m de long et 18 m sous voûte. Elle compte cinq travées, un transept et un chevet plat cantonné de deux chapelles de part et d'autre. Deux portails ménagés dans l'élévation ouest desservent la nef unique. Elle est couverte d'une voûte en berceau brisé retombant sur des colonnes semi-engagée à chapiteaux ornés de feuillages simples. Chaque travée est scandée de grandes arcades brisées abritant les fenêtres hautes. Au-dessus, un cordon en quart de rond marque la naissance de la voûte. L'abside est éclairée d'une rosace centrale cantonnée de deux autres roses de plus petites dimensions, et surmontent une série de trois fenêtres couvertes d'arcs brisés. Elle possède une niche en plein cintre avec lavabos à deux cuvettes. L'arc triomphal est également percé de trois fenêtres de même forme. Deux portes ménagées dans l'élévation sud relient l'église aux bâtiments monastiques. Une première dans le transept (qui dessert des epaces remaniés), la seconde, dans la cinquième travée et qui dessert la seule galerie du cloître conservée. De profil brisé, elles se caractérisent par des piedroits et un couvrement faits d'un épais rouleau en quard de rond.£Comptant quatre travées voûtées, la galerie dessert la sacristie et la salle capitulaire. Un portail couvert d'un tympan sculpté donne accès la sacristie tandis qu'un portail plus simple, couvert d'un arc en plein cintre, dessert la salle capitulaire. Cette dernière est toutefois éclairée par deux baies géminées dont les arcades retombent sur des chapiteaux doubles aux motifs végétaux sobres, retombant sur deux colonnettes. L'élévation orientale de la galerie, vers la cour du cloître, est ajourée d'une série d'arcades en plein cintre retombant sur des chapiteaux simplement épannelés et retombant sur des colonnettes cylindriques ou polygonales.£Le scriptorium, accessible au-delà de la galerie, conserve cinq travées séparées par une rangée de colonnes sur lequelles les croisées d'ogives retombent en palmier.

  • Murs
    • grès
    • pierre de taille
  • Toits
    pierre en couverture, tuile creuse
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte en berceau brisé
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
  • Représentations
    • ornement végétal
  • Précision représentations

    Les chapiteaux des baies de la salle capitulaire portent un décor fait de feuilles d'eau et de palmettes très stylisées.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    église, bâtiment conventuel, cloître, salle capitulaire
  • Protections
    classé MH, 1862
  • Précisions sur la protection

    Classement par liste. (G. Durand donne le 8 juillet 1854 comme date de la protection.)£

  • Référence MH

Bibliographie

  • Durand (Genevieve), "L'abbaye de Sylvanès. Guide du visiteur", Archéologie du Midi Médiéval, supplément au tome n° 1, 1983.

  • £Durand (Geneviève), "Les abbayes cisterciennes de l'ancienne province de Rouergue", dans Découverte du Rouergue, Annales 1988-1989,

Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Inventaire général Région Occitanie