La façade, à l’est, a une largeur approximative de 12 m. Elle est en calcaire de Montolieu sur une hauteur de deux niveaux. Son parement est soigné, d’un moyen appareil réglé en moellons soigneusement équarris, à joints fins et avec quelques cales en cailloux et en éclats calcaires. À gauche (sud), les pierres avaient été laissées en attente et celles de la maison mitoyenne (12 rue du Plo de la Sal, cad. D0281) ont été taillées en conséquence au moment de sa construction. À droite (nord), le parement s’appuie contre et passe sur la tête de mur de la maison mitoyenne (même adresse, même cadastre). Au centre de la façade, les moellons ont été taillés selon un léger angle obtus rentrant.£Le rez-de-chaussée était ajouré par deux arcades, sans doute brisées, qui occupaient presque toute sa largeur. Celle de gauche (sud) a été bouchée, sa clé et les claveaux supérieurs ont été retirés ou mutilés par l’insertion d’une fenêtre à l’époque contemporaine. L’arcade était moulurée d’un tore à listel et, au-dessus de la clé, une pierre portait des armes désormais trop érodées pour être reconnues. Cette pierre est calée dans le parement avec du bois. L’arcade de droite (nord) n’apparaît qu’à l’état de négatif, détruite au moment de l’insertion de la porte en grès de Carcassonne en 1569 (datée par un chronogramme sur son linteau).£Au premier étage, un cordon régnait sur toute la largeur de la façade à la même hauteur que le cordon de la maison mitoyenne à gauche (sud) (12 rue du Plo de la Sal, cad. D0281). Les fenêtres d’origine ont été détruites par l’insertion d’autres à l’époque contemporaine. Celle de gauche (sud) a gardé son piédroit gauche (sud) et l’angle de son linteau. Elle était moulurée d’un tore à listel, comme l’arcade du rez-de-chaussée, et l’arrachement en partie haute laisse supposer qu’il existait un croisillon ou une imposte. La fenêtre de droite (nord) n’a gardé que ses deux piédroits et l’angle de son linteau droit (nord). Les arêtes des piédroits sont abattues en chanfrein avec un anglet central, mutilé par une feuillure sur le piédroit gauche (sud). Aucune trace ne révèle l’éventualité d’un croisillon ou d’une imposte.£À l’intérieur, les murs sont recouverts d’enduit à tous les niveaux. Un mur de refend à environ 7 m de la rue (partiellement détruit au sud), au niveau des élévations postérieures des maisons mitoyennes au nord, a une épaisseur de 58 cm et divise la maison en deux parties. L’élévation postérieure a une épaisseur de 80 cm.