D'après les modénatures et les techniques de construction, la maison peut dater de la 1ère moitié du 13e siècle. Ce vaste ensemble de plusieurs centaines de mètres carrés est désormais divisé en plusieurs parcelles. En 1551, il appartenait déjà à deux propriétaires différents : Claude de Lucet et Charles de Gairaud (A.D. Aude, 4 E 008/CC 1) et en 1627, il était divisé entre quatre propriétaires (A.D. Aude, 4 E 008/CC 18) : Monsieur de Charbonnières, official et vicaire général de l'évêque possédait la partie nord où passait le canal du Théron alimentant l'ancien monastère ; Jean Lucet ; les héritiers de Mathieu de Gairaud ; Barthélémy Bonnecaze. Le regroupement des parcelles a été entrepris à partir de 1645 par l'évêque Nicolas Pavillon pour y installer un séminaire, mais au début du 19e siècle, l'ensemble était de nouveau divisé en sept parcelles.
- dossier ponctuel
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Aude
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Commune
Alet-les-Bains
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Adresse
13, 15 rue du Séminaire
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Cadastre
1827 B 0203, 0204, 0205, 0206, 0207, 0211, 0212 ;
2016 B 0183, 0245, 0246, 0247, 1875
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Dénominationsmaison
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Période(s)
- Principale : 1ère moitié 13e siècle
La façade ouest, sur la rue du Séminaire entre l'ancienne porte sud-ouest de la ville et la place du marché, a une largeur d'environ 26 m. Son parement est soigné, d'un petit à moyen appareil réglé de moellons équarris, en grès d'Alet. La partie nord est encore recouverte d'enduit et, sur la partie centrale, le retrait de l'enduit a fortement dégradé la pierre.
L'intérieur visité de la parcelle B0246 n'a fourni aucun renseignement intéressant : les niveaux ont été largement remaniés à l'époque contemporaine, (comme l'indiquent les fenêtres sur la façade principale) et tous les murs sont recouverts d'enduit. La cave qui se développe sous cette partie de la maison semble postérieure à la façade et les soupiraux ont été pratiqués dans le bouchage des baies médiévales. Seule la façade principale présente un intérêt particulier. Son rez-de-chaussée est percé par une série de dix arcades, dont la majorité est couverte d'un arc brisé et porte un chanfrein de 8 cm. Les baies couvertes d'un arc brisé ont une largeur moyenne de 2,40 m et une hauteur moyenne de 3,25 m. La baie à l'extrémité gauche (nord) est un passage qui permet d'accéder à une cour intérieure : ses embrasures portent les traces d'un lourd système de fermeture. À ses naissances, l'arc de cette baie est monté en tas de charge. Les parements du passage sont d'une mise en oeuvre peu soignée, en moellons à peine ébauchés, cailloux et galets, et s'appuient contre le portail dont ils sont postérieurs. Le plafond du passage est composé de quelques solives en remploi présentant des encoches pour loger des closoirs.
À droite (sud) de l'arcade de passage, sur la parcelle B0246, quatre baies sont disposées de façon symétrique. Au centre, deux baies sont couvertes d'arcs segmentaires, d'une largeur d'environ 2,20 m. De part et d'autre, deux baies sont relativement étroites : autour de 80 cm de large et 2 m de haut. D'après la hauteur de ses congés, celle de droite (sud), plus large que celle de gauche (nord), pourrait avoir été une porte dont le seuil se trouvait 75 cm au-dessus du niveau actuel de la rue. Les cinq baies successives vers la droite (sud), sur la parcelle B0183, sont sans doute d'anciennes arcades de boutique. Elles sont d'une mise en oeuvre soignée et présentent des encoches qui pourraient être les vestiges d'anciens auvents.
Le premier étage a été arasé sur toute sa moitié droite (sud). Un cordon d'appui mouluré en cavet et décoré de demi boules (et peut-être aussi d'autres motifs (comme des roses) atténués par l'érosion) régnait sur toute la largeur de la façade, mais il a été bûché à l'exception de deux courtes portions aux extrémités nord et sud de l'étage. Au-dessus des arcs segmentaires de la parcelle B0246, on reconnaît le négatif de deux fenêtres, sans doute géminées, remplacées par des fenêtres barlongues à l'époque contemporaine (les négatifs ont une largeur approximative de 2,20 m). D'après la forme des négatifs, l'arc de couvrement retombait sur des colonnettes logées dans un renfoncement du piédroit.
Sur l'élévation postérieure, à la jonction entre les parcelles B0246 et B0183, une console montre qu'il y avait deux niveaux en encorbellement : le premier reposant sur une assise en ressaut de la console, le deuxième sur trois assises en ressaut (à moins qu'il s'agisse d'une console pour l'avant-toit).
Le corps de bâtiment est (B0245), sur la cour intérieure, a été construit dans la 2e moitié du 15e ou la 1ère moitié du 16e siècle. Le parement de son élévation ouest, sur la cour, est d'un appareil irrégulier en moellons ébauchés et cailloux. Au rez-de-chaussée, près de l'angle gauche (nord), face au passage couvert, le portail actuel a remplacé une baie sans doute couverte d'un arc dont on reconnaît le négatif. Ce niveau n'était ajouré que par une fente de jour à peu près au centre et une petite fenêtre près de l'angle droit (sud), dont les chanfreins sont amortis par des congés triangulaires biais. Au premier étage, deux demi croisées chanfreinées portent des congés identiques. Deux jours carrés chanfreinés au-dessus des demi croisées ajourent le niveau des combles. Le soupirail de la cave est chanfreiné. À l'intérieur de ce corps de bâtiment, le plafond du premier étage est à la française. Il est impossible de savoir, en létat actuel de la recherche, si ce corps de bâtiment participe d'une densification postérieure de la parcelle ou s'il a été reconstruit sur un corps plus ancien.
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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Documents d'archives
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A.D. Aude, 4 E 08/CC 1, Estimes de la ville d'Alet, 1551, [f° 33v], déclaration n° 4.
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£A.D. Aude, 4 E 008/CC 18, Compoix de la ville d'Alet, 1627, f° 9v, déclaration n° 1 et déclaration n° 4, f° 10v, déclaration n° 6 et f° 12, déclaration n° 4.
f° 9v -
A.D. Aude, 4 E 008/CC 18, Compoix de la ville d'Alet, 1627.
f° 9v, déclaration n° 1 et déclaration n° 4, f° 10v, déclaration n° 6 et f° 12, déclaration n° 4.
Bibliographie
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HYVERT Roger, Dossier d'inventaire, casier archéologique, Paris, centre de documentation, DRAC de la Région Languedoc-Roussillon, Montpellier, 1946-1948, ancien Séminaire.