Dossier d’œuvre architecture IA11007172 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
maison
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aude
  • Commune Alet-les-Bains
  • Adresse 1 place de la République
  • Cadastre 1827 B 0052  ; 2016 B 0158

Les vestiges en place les plus anciens peuvent être datés de l'épiscopat de Guillaume d'Alzonne (1333-1348 ou 1355), dont les armes sont représentées sur la console d'encorbellement de la façade. En 1551, la maison était alivrée 8 livres et appartenait au viguier de l'évêque, son représentant dans le bourg, Jean de Forquet (A.D. Aude, 4 E 008/CC 1, [f° 35v], déclaration n° 1) et en 1627 à ses héritiers, pour 9 livres (A.D. Aude, 4 E 008/CC18, f° 52v, déclaration n° 2). La présence des armes de l'évêque indique vraisemblablement que cette maison, directement sur la place où se tenait le marché, était déjà occupée par le viguier dans le 2e quart du 14e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 14e siècle
    • Secondaire : 1ère moitié 16e siècle

La façade, au sud, sur la place centrale, a été entièrement reprise au début du 16e siècle. Ses trois étages sont en encorbellement, les abouts de solive moulurés en pointe de diamant comme la majorité des maisons en pan-de-bois de l'extrême fin du Moyen Âge et du début de l'Époque moderne à Alet. L'encorbellement repose à gauche (ouest) sur une console de trois assises en ressaut, dont l'assise supérieure porte les armes de Guillaume d'Alzonne, ancien abbé de Lagrasse et deuxième évêque d'Alet (1333-1348 ou 1355) : de gueules à l'arbalète d'or, comme dans une chapelle de l'église paroissiale Saint-André. La console a une largeur de 66 cm et conserve des traces de polychromie.

L'intérieur de la maison a été entièrement repris au début du 16e siècle. Dans toutes les pièces, les plafonds à poutres et solives datent de cette époque. Seuls ceux du premier étage ont des poutres moulurées. Dans la salle du premier étage côté place, une cheminée engagée dans le mur ouest repose sur deux puissants corbeaux visibles au rez-de-chaussée. Son manteau a été récemment reconstruit, mais ses piédroits sont en place, du début du 16e siècle, ainsi que le contrecœur en moellons équarris assisés.

Dans le jardin se trouvent de nombreuses pierres erratiques et en remploi :

- un grand bassin circulaire en pierre, dont la partie inférieure est en forme de cône et le mur de margelle est composé de trois pierres agrafées (anciens fonts baptismaux ;

- plusieurs bases gothiques, portions de colonnes octogonales, de chapiteaux feuillagés (provenant de l'ancien cloître ?) ;

- une petite meule presque invisible sous la mousse et la végétation ;

- un corbeau mouluré.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
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Documents d'archives

  • A.D. Aude, 4 E 008/CC 18, Compoix de la ville d'Alet, 1627.

    AD Aude : 4 E 008/CC 18
    f° 52v, déclaration n° 2
  • A.D. Aude, 4 E 08/CC 1, Estimes de la ville d'Alet, 1551, [f° 33v], déclaration n° 4.

    AD Aude : 4 E 08/CC 1

Bibliographie

  • HYVERT Roger, Dossier d'inventaire, casier archéologique, Paris, centre de documentation, DRAC de la Région Languedoc-Roussillon, Montpellier, 1946-1948, maison Brutinel.

Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie