La parcelle est actuellement située en coeur d'îlot, mais les compoix d'Ancien Régime indiquent qu'elle confrontait la rue Cadène vers l'ouest.

Il ne subsiste de cette demeure qu'un corps de bâtiment, desservi par un escalier en vis d'un diamètre de 4 m dans oeuvre. L'accès au rez-de-chaussée se fait à l'ouest par une porte barlongue couverte d'un linteau en bâtière dont la partie inférieure est moulurée de sorte à prolonger l'archivolte rectangulaire. La tour est bâtie en moellons bruts noyés dans du mortier et ses angles sont chaînés en pierre de taille. Elle est éclairée sur ses deux niveaux supérieurs par des demi croisées, dont les larges chanfreins sont amortis par des congés triangulaires, et surmontées par des archivoltes.

L'aile sud a été détruite. Avant de récents travaux, il n'en subsistait qu'un mur en terre crue construit sur une base maçonnée en moellons. Ce dernier n'était sans doute pas le mur d'origine et les traces d'arrachement de murs maçonnés sont visibles dans les angles de la tour d'escalier.

L'aile conservée, à l'est, est équipée d'une vaste cave semi-enterrée (de plain-pied au sud, mais entièrement enterrée au nord). Elle est voûtée en berceau perpendiculaire à la rue Cadène. L'accès d'origine se faisait par une porte condamnée dans la paroi sud qui s'ouvrait de plain-pied, mais l'accès actuel se fait par le nord, à partir d'un escalier plus récent dans lequel est remployée une pierre trouée qui servait sans doute pour l'irrigation des jardins extra muros à partir du canal du Théron. Au premier étage, l'aile orientale est occupée par une grande salle carrée d'environ 7,5 m de côté. Elle est éclairée à l'ouest par deux croisées jumelées (restaurées), dont les larges chanfreins sont amortis par des congés triangulaires, et surmontées d'une archivolte rectangulaire commune se terminant, au centre, par un modillon sculpté d'une tête d'homme. Leur arrière-voussure est couverte d'un arc segmentaire. Une cheminée monumentale (2,4 m de long et 0,75 m de profondeur) est adossée au mur nord de la salle, avec des piédroits prismatiques et un manteau aux angles adoucis appareillé en plate-bande à crossettes. Le plafond de cette pièce à solives apparentes a été remanié, mais les encoches d'insertion de closoirs sont encore visibles sur les solives. Le deuxième étage a été entièrement reconstruit à une époque récente.

Dans le jardin se trouvent de nombreuses pierres erratiques, dont des portions de colonnettes octogonales provenant sans doute d'un ancien cloître de l'abbaye.