La chapelle était située au sud-ouest de l’ancien hôtel, sur un terrain de camping aujourd’hui abandonné. Elle n’apparaît pas sur le cadastre ancien de 1826. Selon une déclaration prise en 1839 par le Conseil de fabrique de l’église de Campagne-sur-Aude, Jean Gabalda demande une aide pour implanter une église aux bains, pour l’usage des baigneurs. Mais cette demande lui est refusée, au motif que les dépenses engagées ne sauraient être compensées par les produits de la quête.
Un tableau peint par un baigneur de Campagne en 1838, J.B.B. Rouch, en remerciements des bons soins reçus, témoigne de la volonté d’implanter une chapelle aux bains. Il représente une Vierge à l’enfant et Saint Jean Baptiste offrant un verre d’eau des bains à Jésus. Une mention précise « Peint et dédié par J.B.B. Rouch à son ami Gabalda, propriétaire des eaux de Campagne, 1838 ». Ce tableau se trouve aujourd’hui dans le chœur de l’église du village de Campagne-sur-Aude. L’auteur de cette œuvre n’est autre que Jean Bertrand Rouch, mentionné dans l’ouvrage de Jean Lepage, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, Graveurs, Dessinateurs et Architectes du Languedoc-Roussillon, paru en 2008. En page 680, Jean Bertrand Rouch est décrit comme un peintre d’abord actif à Toulouse, avant de devenir professeur de peinture à Carcassonne au milieu du XIXème siècle. Il obtient la Médaille d’argent au salon de la Société des arts et sciences de Carcassonne en 1846. Ce tableau offert à Gabalda n’est pas mentionné dans cet ouvrage. Une ordonnance parue dans le bulletin des lois de la République française en mai 1840, autorise le Sieur Gabalda à établir une chapelle domestique. Dans une gravure du même artiste de 1846, publiée dans l’ouvrage de Bonnafoux, la chapelle est représentée surplombant l’établissement thermal ce qui permet de la date de cette décennie.
La chapelle n’est toutefois mentionnée qu’en 1866 dans les matrices cadastrales, sous la propriété de Florentin Debosque, nouvel acquéreur de l’établissement thermal. La chapelle Notre Dame de Bon Secours est mentionnée dans le récit de Gourdon en 1874. Avec le déclin de l’activité liée aux eaux, la chapelle est convertie en café avant d’être totalement abandonnée. Elle est vendue par Pierre Debosque en même temps que toutes les bâtiments de la station en 1928. Propriété Augil de 1928 à 1933, elle passe ensuite dans l'indivision Cuq.
Cette chapelle n’a pas fait l’objet d’une étude lors des différentes campagnes de l’Inventaire en 1985 ou de la CRMH en 1998.
Elle est détruite dans les années 2000.