• dossier ponctuel
Jardins de l'abbaye de Fontfroide
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aude
  • Commune Narbonne
  • Lieu-dit Fontfroide

On ignore la date d'installation précise des jardins à l'abbaye de Fontfroide. Il est assez sûr qu'il y a toujours eu un jardin de simples comme dans toutes les abbayes cisterciennes.

On estime cependant que les jardins à l'italienne et en terrasse sont implantés par Constance de Frégose, mère des abbés commendataires qui se succèdent à la tête de l'abbaye entre 1588 et 1646. Repris par les Fayet au XIXe siècle, ils font l'objet d'aménagements avec plusieurs campagnes de plantation, la mise en place d'un réseau de bassins et de fontaines et l'installation d’œuvres d'art achetées par Fayet ou récupérées dans les différentes propriétés familiales et dont le détail est conservé dans les archives privées.

Les jardins en terrasses de Fontfroide ont ainsi été organisés en différents clos et terrasses successives reprenant, si l'on en croit la documentation de l'abbaye, une organisation tracée par les moines au fil des siècles.

On sait de façon plus sûre que la roseraie a été installée sur une friche, à l'emplacement du cimetière des moines et des convers, aménagé au sud de l'église. Un deuxième enclos, séparé du premier par un mur aujourd'hui disparu, recevait les dépouilles des laïcs, généralement de riches bienfaiteurs de l'abbaye. Ce cimetière fut désaffecté dès 1668-1669 et réaménagé au XVIIIe siècle ; les cisterciens choisissant d'installer leur cimetière au chevet de l’église au cours du XIXe siècle. Mise en place par la famille Fayet, la roseraie occupait un terrain irrégulier de 2.500 m². Elle est connue par un plan de 1910 qui la montre centrée sur un petit bassin avec des allées ponctuées de cyprès (Occulus, n° 3, p. 26). ravagée par un incendie en 1986, elle est replantée en 1989-1990. On mobilise alors les experts de la société Delbard (jardinerie à Elne), tout particulièrement Christian Ledeux, ingénieur horticole, mais aussi Isabelle Auriscote, architecte paysagiste et professeur de l'histoire des jardins à l’École Nationale Supérieure des Paysages de Versailles ; on les associe à Dominique Larpin, architecte en chef des Monuments historiques et à François Pellissier, Architecte des Bâtiments de France du département. Ensemble, ils décident de maintenir le bassin central et de replanter 4 cyprès en remplacement des 8 détruits par l'incendie de 1986.

Il est nécessaire de démonter le porche du jardin, daté de 1668, pour permettre aux engins de terrassement d'accéder au terrain. Les pierres sont numérotées afin de permettre leur restitution une fois le chantier terminé.

La roseraie de Fontfroide est inaugurée le 6 juin 1990 par Mme Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Blanc, alors président de la région Languedoc-Roussillon

Elle compte 2500 rosiers proposant 11 coloris différents.

Cet ensemble de jardins, restauré en 2007-2008, a été labellisé jardin remarquable.

Jardin paysagé constitué de plusieurs espaces. En partie basse, près de l'église abbatiale une roseraie est aménagée sur l'ancien cimetière des moines et des convers. Elle est organisée en parterres bordés de buis et séparés par des allées rectilignes dont une partie du tracé converge vers le sud-ouest. Ravagée par un incendie en 1986 et replantée en 1989, la roseraie se compose de 2.382 rosiers, organisés en 11 massifs aux coloris différents, bordés par des buis (1.500) et des santolines (500).

*Là, quelques marches conduisent à une terrasse fermée d'une clôture avec un parterre central de plan elliptique entouré d'une allée.

De cette terrasse, un escalier conduit à la "terrasse des chênes" et au "sous-bois méditerranéen" dont le couvert arboré protège un jardin clos

Un peu plus haut, l’enclos Saint-Fiacre constitue un jardin de senteurs où sont réunis toutes sortes de roses anciennes anglaises associés à des plantes odorantes de la garrigue. Cent quatre-vingts rosiers 'Souvenir de Louis Amade' y ont été plantés en l'an 2000.

laissant sans doute place à un jardin dont l'aména

: en-Âge tout en offrant de belles vues d’ensemble sur l'abbaye et le site environnant.les massifs sont délimités par des buis et rythmés de cyprès de Florence et de mûriers blancs. Les jardins en terrasses créés à la fin du XVIe siècle et repris au XIXe offrent une promenade dans un sous-bois méditerranéen ponctuée de divers jardins thématiques évoquant le Moy

n sait que le cimetière des moines et des convers, aménagé au sud de l'église avait été désaffecté dans les années 1668-1669, laissant sans doute place à un jardin dont l'aménagement s'est poursuivi après l'acquisition de l'abbaye par la famille Fayet en 1908. Différentes campagnes de plantations et de remaniements ont permis de modeler le jardin tel qu'on le voit aujourd'hui. C'est le cas de la roseraie qui a été replantée en 1989 sur l'ancien cimetière des moines.

. On sait que la

La roserai

Constance était passionnée de jardins. Prenant place sur le flanc de la colline face aux bâtiments, les jardins en terrasses de Fontfroide ont été organisés en différents clos et terrasses successives, reprenant une organisation tracée par les moines au fil des siècles. La famille Fayet, propriétaire depuis 1908, continua leur aménagement, comme en témoignent les archives familiales, faisant état de différentes campagnes de plantations et remaniements.

Les Jardins en terrasses

Implantés sur la colline faisant face aux bâtiments, les Jardins en terrasses se succèdent en petits clos successifs suivant le relief. Ils sont reliés entre eux par de petits escaliers maçonnés et sont cernés de murets de pierre. Traversant tout d'abord un sous-bois typiquement méditerranéen mêlant Chênes verts, Laurier-tins, Myrtes ou Pittosporums, ils illustrent l'histoire de l'Art des Jardins, partant de l'Hortus conclusus et de l'Hortus delicarium du Moyen-Age - respectivement jardin clos en croix et jardin des délices offrant fleurs et fruits - pour arriver aux jardins de style Renaissance. Là encore, architecture et nature se mêlent intimement, sentiment renforcé par les statues et éléments de décor architecturaux patiemment restaurés ponctuant l'espace, comme le magnifique bassin de Neptune. On découvre aussi le "Jardin des Abeilles" dans un clos adossé au mur d'enceinte de l'Abbaye, où les moines entretenaient des ruches par le passé, la cire servant à la fabrication des cierges. Variétés de plantes mellifères et ruches s'offrent à la visite, alors que le plus loin, les "plantes de sorcières", en fait des herbes cultivées au fil des siècles pour leurs vertus médicinales ou leur symbolique, poussent sous le couvert des arbres leur offrant une semi-ombre bienvenue.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Référence MH

Bibliographie

  • p. 26
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2021
Articulation des dossiers
Dossier d’ensemble