Dossier d’œuvre architecture IA09005656 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
hôpital Saint-Louis
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université Toulouse - Jean Jaurès

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées
  • Hydrographies la Lauze
  • Commune Ax-les-Thermes
  • Adresse place du Breilh
  • Cadastre 1827 A 539 à 540, 546 à 551 ; 2017 A 1167
  • Dénominations
    hôpital
  • Appellations
    Saint-Louis
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle

La tradition veut que l’hôpital d’Ax-les-Thermes ait été fondé par Roger, comte de Foix, à la demande de Saint-Louis pour y accueillir les croisés revenus lépreux. Cette information est reprise par la plupart des historiens, notamment depuis les écrits d’Hippolyte Marcailhou d’Aymeric en 1900. Cependant, aucun document ne permettant de confirmer cette hypothèse n’a pu être retrouvé à ce jour. L’existence de l’hôpital est tout de même attestée depuis le début du 14e siècle et il est mentionné à plusieurs reprises dans les registres d’inquisition de Geoffroy d’Ablis et de Jacques Fournier. Il ne subsiste aucun vestige visible remontant au Moyen Âge, hormis le bassin des Ladres dont l’histoire est étroitement liée à celle de l’hôpital.£La chapelle de l’hôpital, Notre-Dame-des-Bains, est attestée dans la documentation écrite à partir du 16e siècle. Elle est alors toujours associée à la présence d’une étuve. La chapelle aujourd’hui visible ne paraît cependant pas avoir été construite avant le 18e siècle. L’étuve, qui se trouvait accolée au clocher, a été démolie dans les années 1980.£Le premier plan connu de l’hôpital remonte à 1821. Il occupe alors une surface nettement plus réduite qu’aujourd’hui, correspondant aux abords immédiats de la chapelle. L’état des sections du cadastre de 1827 précise en outre que la propriété de l’église est alors contestée entre la mairie et l’hôpital, et que l’étuve appartient à Jean-Baptiste Boulié comme les établissements thermaux du Couloubret et du Teich.£Dans les années 1830, l’hôpital assure l’hébergement et le traitement des malades, mais accueille aussi un enseignement dispensé par les religieuses de Nevers, gestionnaires de l’établissement. Au même moment est édifié un pavillon pour le traitement des militaires. Celui-ci a aujourd’hui totalement disparu et sa localisation est incertaine. Plusieurs demandes émanent du conseil d’administration de l’hôpital sont ensuite déposées afin d’obtenir le statut d’hôpital thermal militaire, jusqu’en 1853. Elles semblent être restées sans suite.£En 1846-1847, d’importants travaux sont réalisés sur la façade donnant sur la place du Breilh. Une nouvelle façade est édifiée, permettant d’harmoniser les deux édifices préexistants : l’ancien hospice, à droite, et un édifice plus récent dépendant lui aussi de l’hôpital, à gauche. Les premières bases d’une façade ordonnancée sont ainsi posées et celle-ci ne connaît par la suite que peu de modifications. Le projet est réalisé par J.B. Aury, conducteur des Ponts et Chaussées. L’arc couvrant la porte d’entrée de l’hôpital de ce côté porte la date « 1846 » correspondant à cette phase de travaux.£Dans les années 1864-1865, il est projeté de construire une piscine et de nouvelles baignoires dans l’hospice, cependant il n’est pas certain que les travaux aient été réalisés.£Vers 1870, l’hôpital rachète les maisons qui se trouvaient au nord-est, entre les bâtiments de l’hôpital et l’hôtel d’Espagne. Elles sont détruites pour procéder à l’agrandissement de l’hôpital. La ruelle qui séparait ces différents édifices devient alors une impasse couverte et elle est rapidement intégrée au bâtiment de l’hôpital. La date « 1879 », portée sur la grille de la porte principale, correspond à cette campagne de travaux. Le monogramme « AM » présent sur cette même grille s’explique peut-être par le fait que l’église, à laquelle on accède par cette porte, est dédiée à Notre-Dame.£En 1888, l’hôpital thermal accueille 68 lits destinés aux malades du département.£D’importants travaux sont réalisés au début des années 1890. Le décompte définitif des travaux date de 1893. Le crépi extérieur a été refait et les volets de la façade nord changés, une salle d’isolement a été aménagée au 2e étage, et plusieurs pièces ont fait l’objet d’une rénovation des plâtres et peintures des murs et plafonds.£En 1931, puis en 1934, S. Simorre, architecte à Foix et à Toulouse, propose un projet de restauration de l’hôpital. Les plans dressés en 1936 par H. Dumas, ingénieur à Toulouse, ne sont guère différents. L’hôpital comporte alors au rez-de-chaussée : la chapelle, trois réfectoires, la cuisine, la morgue, un ouvroir, une pièce abritant une baignoire d’eau thermale et divers débarras et réduits, organisés de part et d’autre de la galerie et de la cour occupant l’emplacement de l’ancienne ruelle. Le premier étage abrite une dizaine de chambres, un dortoir, un bureau et une bibliothèque (devenue salon en 1936). Le deuxième étage accueille plusieurs salles communes destinées principalement aux blessés et aux personnes âgées, femmes et hommes séparés. Enfin, le troisième étage abrite une salle d’opération, une salle de stérilisation des appareils, trois chambres et plusieurs salles dont la destination n’est pas précisée. Deux cages d’escalier, vestiges des états antérieurs de l’hôpital séparé en deux corps de bâtiment, desservent l’ensemble des niveaux.£L’hôpital Saint-Louis est classé comme « hôpital rural » en 1962. Il est partiellement transformé en maison de retraite en 1976, et agrandi à l’emplacement de l’ancien hôtel d’Espagne dans les années 1980-1990. L’hôpital est à nouveau agrandi vers 2010 avec l’acquisition de l’ancien établissement thermal du Breilh qui est réaménagé en centre de rééducation fonctionnelle. Le centre hospitalier accueille aujourd’hui un EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) aux 1er et 2e étage, un SSR (Soins de Suite et de Réadaptation) locomoteur au 3e étage et un SSR polyvalent au 4e étage. L’ensemble des espaces intérieurs a été modifié pour répondre aux règlementations actuelles en matière d’hygiène et de sécurité. Seule la chapelle est à peu près conservée dans son état du 18e ou du 19e siècle.

L’hôpital Saint-Louis est situé au cœur de la ville d’Ax-les-Thermes, à l’angle formé par la place du Breilh, à l’ouest, et la route d’Espagne, au nord.£De plan presque carré, la partie ancienne de l’hôpital, se développe sur cinq niveaux : un rez-de-chaussée, trois étages et un comble à surcroît. La partie sud-ouest du rez-de-chaussée et du premier étage est occupée par la chapelle totalement intégrée dans l’édifice. Le clocher mur déborde sur la place, au sud-ouest. Il n’accueille qu’une cloche.£Les élévations nord et ouest sont ordonnancées. La façade ouest, donnant sur la place du Breilh, contient sept travées. La travée centrale accueille la porte d’entrée initiale de l’hôpital, menant aujourd’hui à la chapelle. L’élévation nord comporte huit travées. Les fenêtres du troisième étage sont plus petites que celles des niveaux inférieurs. Le comble à surcroît est éclairé par trois lucarnes donnant à l’ouest, et trois autres au nord. L’élévation sud, sur la cour, est partiellement conservée et est aussi ordonnancée, à quatre travées.£L’édifice est bâti en moellon de pierre. Les élévations sont entièrement enduites. Le rez-de-chaussée est couvert d’un enduit beige tout comme la large corniche fermant l’avant-toit, et les trois étages sont couverts d’un enduit rose saumoné. Les volets sont peints en bleu. Le toit à longs pans et croupes est couvert d’ardoises.

  • Murs
    • pierre
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, 3 étages carrés, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe

Présentation succincte

  • NOTSUC L'hôpital Saint-Louis est l'établissement d'accueil de personnes malades le plus ancien de la station. Il remonte au Moyen Âge, même si la fondation par saint Louis en 1260 n'est pas attestée par les sources écrites.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G HAGIMONT, Steve, Commercialiser la nature et les façons d’être, Une histoire sociale et environnementale de l’économie et de l’aménagement touristiques (Pyrénées françaises et espagnoles, XIXe-XXe siècles), thèse sous la direction de Jean-Michel Minovez e
  • NOTB_S AD Ariège, 220 EDT M 12, Plan des sources de la chapelle de l’hospice, 1872 ; Plan des sources de l’hôpital, 1872 ; État actuel des façades, 1931 ; Projet de restauration, 1931 ; Plans de l’hôpital, 1936.£AD Ariège, 2 FI 212, Plan de la ville d’Ax, 1902.£
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0604864 ; 6180704
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 42.7196317371731, 1.83988579842498
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Ax-les-Thermes
  • IMP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université Toulouse Jean Jaurès