La tradition veut que lhôpital dAx-les-Thermes ait été fondé par Roger, comte de Foix, à la demande de Saint-Louis pour y accueillir les croisés revenus lépreux. Cette information est reprise par la plupart des historiens, notamment depuis les écrits dHippolyte Marcailhou dAymeric en 1900. Cependant, aucun document ne permettant de confirmer cette hypothèse na pu être retrouvé à ce jour. Lexistence de lhôpital est tout de même attestée depuis le début du 14e siècle et il est mentionné à plusieurs reprises dans les registres dinquisition de Geoffroy dAblis et de Jacques Fournier. Il ne subsiste aucun vestige visible remontant au Moyen Âge, hormis le bassin des Ladres dont lhistoire est étroitement liée à celle de lhôpital.£La chapelle de lhôpital, Notre-Dame-des-Bains, est attestée dans la documentation écrite à partir du 16e siècle. Elle est alors toujours associée à la présence dune étuve. La chapelle aujourdhui visible ne paraît cependant pas avoir été construite avant le 18e siècle. Létuve, qui se trouvait accolée au clocher, a été démolie dans les années 1980.£Le premier plan connu de lhôpital remonte à 1821. Il occupe alors une surface nettement plus réduite quaujourdhui, correspondant aux abords immédiats de la chapelle. Létat des sections du cadastre de 1827 précise en outre que la propriété de léglise est alors contestée entre la mairie et lhôpital, et que létuve appartient à Jean-Baptiste Boulié comme les établissements thermaux du Couloubret et du Teich.£Dans les années 1830, lhôpital assure lhébergement et le traitement des malades, mais accueille aussi un enseignement dispensé par les religieuses de Nevers, gestionnaires de létablissement. Au même moment est édifié un pavillon pour le traitement des militaires. Celui-ci a aujourdhui totalement disparu et sa localisation est incertaine. Plusieurs demandes émanent du conseil dadministration de lhôpital sont ensuite déposées afin dobtenir le statut dhôpital thermal militaire, jusquen 1853. Elles semblent être restées sans suite.£En 1846-1847, dimportants travaux sont réalisés sur la façade donnant sur la place du Breilh. Une nouvelle façade est édifiée, permettant dharmoniser les deux édifices préexistants : lancien hospice, à droite, et un édifice plus récent dépendant lui aussi de lhôpital, à gauche. Les premières bases dune façade ordonnancée sont ainsi posées et celle-ci ne connaît par la suite que peu de modifications. Le projet est réalisé par J.B. Aury, conducteur des Ponts et Chaussées. Larc couvrant la porte dentrée de lhôpital de ce côté porte la date « 1846 » correspondant à cette phase de travaux.£Dans les années 1864-1865, il est projeté de construire une piscine et de nouvelles baignoires dans lhospice, cependant il nest pas certain que les travaux aient été réalisés.£Vers 1870, lhôpital rachète les maisons qui se trouvaient au nord-est, entre les bâtiments de lhôpital et lhôtel dEspagne. Elles sont détruites pour procéder à lagrandissement de lhôpital. La ruelle qui séparait ces différents édifices devient alors une impasse couverte et elle est rapidement intégrée au bâtiment de lhôpital. La date « 1879 », portée sur la grille de la porte principale, correspond à cette campagne de travaux. Le monogramme « AM » présent sur cette même grille sexplique peut-être par le fait que léglise, à laquelle on accède par cette porte, est dédiée à Notre-Dame.£En 1888, lhôpital thermal accueille 68 lits destinés aux malades du département.£Dimportants travaux sont réalisés au début des années 1890. Le décompte définitif des travaux date de 1893. Le crépi extérieur a été refait et les volets de la façade nord changés, une salle disolement a été aménagée au 2e étage, et plusieurs pièces ont fait lobjet dune rénovation des plâtres et peintures des murs et plafonds.£En 1931, puis en 1934, S. Simorre, architecte à Foix et à Toulouse, propose un projet de restauration de lhôpital. Les plans dressés en 1936 par H. Dumas, ingénieur à Toulouse, ne sont guère différents. Lhôpital comporte alors au rez-de-chaussée : la chapelle, trois réfectoires, la cuisine, la morgue, un ouvroir, une pièce abritant une baignoire deau thermale et divers débarras et réduits, organisés de part et dautre de la galerie et de la cour occupant lemplacement de lancienne ruelle. Le premier étage abrite une dizaine de chambres, un dortoir, un bureau et une bibliothèque (devenue salon en 1936). Le deuxième étage accueille plusieurs salles communes destinées principalement aux blessés et aux personnes âgées, femmes et hommes séparés. Enfin, le troisième étage abrite une salle dopération, une salle de stérilisation des appareils, trois chambres et plusieurs salles dont la destination nest pas précisée. Deux cages descalier, vestiges des états antérieurs de lhôpital séparé en deux corps de bâtiment, desservent lensemble des niveaux.£Lhôpital Saint-Louis est classé comme « hôpital rural » en 1962. Il est partiellement transformé en maison de retraite en 1976, et agrandi à lemplacement de lancien hôtel dEspagne dans les années 1980-1990. Lhôpital est à nouveau agrandi vers 2010 avec lacquisition de lancien établissement thermal du Breilh qui est réaménagé en centre de rééducation fonctionnelle. Le centre hospitalier accueille aujourdhui un EHPAD (Établissement dHébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) aux 1er et 2e étage, un SSR (Soins de Suite et de Réadaptation) locomoteur au 3e étage et un SSR polyvalent au 4e étage. Lensemble des espaces intérieurs a été modifié pour répondre aux règlementations actuelles en matière dhygiène et de sécurité. Seule la chapelle est à peu près conservée dans son état du 18e ou du 19e siècle.
- recensement du patrimoine thermal
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Pyrénées
-
Hydrographies
la Lauze
-
Commune
Ax-les-Thermes
-
Adresse
place du Breilh
-
Cadastre
1827 A 539 à 540, 546 à 551 ;
2017
A
1167
-
Dénominationshôpital
-
AppellationsSaint-Louis
-
Parties constituantes non étudiéeschapelle
-
Période(s)
- Principale : 13e siècle , (incertitude)
- Principale : 2e quart 19e siècle
- Principale : 4e quart 19e siècle
- Principale : 4e quart 20e siècle
-
Dates
- 1846, date portée
- 1879
-
Auteur(s)
- Auteur : ingénieur attribué par source
- Auteur : architecte
- Auteur : ingénieur
Lhôpital Saint-Louis est situé au cur de la ville dAx-les-Thermes, à langle formé par la place du Breilh, à louest, et la route dEspagne, au nord.£De plan presque carré, la partie ancienne de lhôpital, se développe sur cinq niveaux : un rez-de-chaussée, trois étages et un comble à surcroît. La partie sud-ouest du rez-de-chaussée et du premier étage est occupée par la chapelle totalement intégrée dans lédifice. Le clocher mur déborde sur la place, au sud-ouest. Il naccueille quune cloche.£Les élévations nord et ouest sont ordonnancées. La façade ouest, donnant sur la place du Breilh, contient sept travées. La travée centrale accueille la porte dentrée initiale de lhôpital, menant aujourdhui à la chapelle. Lélévation nord comporte huit travées. Les fenêtres du troisième étage sont plus petites que celles des niveaux inférieurs. Le comble à surcroît est éclairé par trois lucarnes donnant à louest, et trois autres au nord. Lélévation sud, sur la cour, est partiellement conservée et est aussi ordonnancée, à quatre travées.£Lédifice est bâti en moellon de pierre. Les élévations sont entièrement enduites. Le rez-de-chaussée est couvert dun enduit beige tout comme la large corniche fermant lavant-toit, et les trois étages sont couverts dun enduit rose saumoné. Les volets sont peints en bleu. Le toit à longs pans et croupes est couvert dardoises.
-
Murs
- pierre
- enduit
- moellon
-
Toitsardoise
-
Étagesrez-de-chaussée, 3 étages carrés, comble à surcroît
-
Élévations extérieuresélévation ordonnancée
-
Couvertures
- toit à longs pans
- croupe
Présentation succincte
- NOTSUC L'hôpital Saint-Louis est l'établissement d'accueil de personnes malades le plus ancien de la station. Il remonte au Moyen Âge, même si la fondation par saint Louis en 1260 n'est pas attestée par les sources écrites.
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G HAGIMONT, Steve, Commercialiser la nature et les façons d’être, Une histoire sociale et environnementale de l’économie et de l’aménagement touristiques (Pyrénées françaises et espagnoles, XIXe-XXe siècles), thèse sous la direction de Jean-Michel Minovez e
- NOTB_S AD Ariège, 220 EDT M 12, Plan des sources de la chapelle de l’hospice, 1872 ; Plan des sources de l’hôpital, 1872 ; État actuel des façades, 1931 ; Projet de restauration, 1931 ; Plans de l’hôpital, 1936.£AD Ariège, 2 FI 212, Plan de la ville d’Ax, 1902.£
- APPA
- APRO
- ARCHEO
- AVIS
- CCOM
- CHARP
- CHARPP
- COORLB93 0604864 ; 6180704
- COORMLB93
- COORMWGS84
- COORWGS84 42.7196317371731, 1.83988579842498
- ENCA
- EPID
- ESSENT
- ETACT
- FEN
- FEN2
- FENP
- INTER
- MHPP
- NOPC
- OBSV
- PAVIS
- PETA_MA
- PLU
- PSAV_FA
- SAV_FA
- SELECT oeuvre sélectionnée
- TAILL
- TAILLP
- TOITU
- USER IVR73_SCPMIDIPYR
- VALID accessible au grand public
- VISI
- VISIB
- VOIR_AUSSI
- Ax-les-Thermes
- 20220315_R_01
-
Statut de la propriétépropriété d'un établissement public
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès