Les sondages archéologiques réalisés en 2006, en amont de la restauration, ont permis de déterminer que le bassin des Ladres a été édifié au plus tard dans la seconde moitié du 13e siècle. Il présente une grande homogénéité de construction. Seule la margelle, le degré supérieur, semble avoir fait l'objet d'une restauration importante au 19e siècle.£Au Moyen Âge, le bassin des Ladres se trouve dans le ""barry des bains"", l'extention orientale du bourg médiéval où sont concentrées la plupart des sources thermales de la station. Ce bassin pourrait correspondre au ""balnea magis"" (le ""grand bain"") mentionné à plusieurs reprises dans les documents du début du 14e siècle. Il était alors entouré de plusieurs édifices (murs découverts lors des sondages) qui ont disparu au début des Temps modernes pour former une place ou une cour couverte d'une calade.£Au cours des Temps modernes, et jusqu'aux années 1960, ce bassin a essentiellement servi de lavoir municipal. Les cartes postales du début du 20e siècle en témoignent. Il est aujourd'hui utilisé comme pédiluve.£Le bassin doit son nom à la légende selon laquelle il aurait été fondé en même temps que l'hôpital, par le comte de Foix, à la demande de Saint-Louis, en 1260, afin de soigner les soldats revenus lépreux des croisades. Cependant, ce nom n'apparaît dans la documentation écrite qu'à la fin du 18e siècle.£Il était alimenté à la fois par des résurgences d'eau chaude et par le trop plein des fontaines des Canons, du Rossignol et de l'Etuve.£Le bassin a fait l'objet d'une importante campagne de restauration au cours de l'hiver 2008-2009. Les pierres ont été déposées et une chape de béton a été coulée sous le pavement dans l'objectif d'éviter la remontée de vase à la surface.