Le 22 mars 1920, le conseil municipal de Vernajoul autorise son maire, Jean-Marie Seguy à traiter de gré à gré avec Firmin Hachaguer tailleur de pierres à Saint-Martin de Caralp. Ce dernier doit construire, d'après les plans établis par Emile Sauret, architecte départemental et membre de la commission d'esthétique des monuments aux morts de l’Ariège, un monument aux morts en pierre du Soulé, dans le cimetière communal. Cet édifice doit être érigé au plus tard le premier novembre 1920. Son coût – 2 500 francs - est couvert grâce au produit de la souscription publique (1 876 francs) et au crédit inscrit au budget de la commune. Après les demandes d'autorisations administratives - l'avis de la commission d'esthétique est favorable le 16 octobre 1920, le décret présidentiel est signé le 10 novembre de la même année - le monument aux morts est construit. La commune demande ensuite une subvention de la part de l'État. C'est le dimanche 30 octobre 1921, à 11 heures, que, sous la présidence du préfet de l'Ariège, Marcel Bernard, a lieu l'inauguration du monument aux morts de Vernajoul. En présence du sénateur Reynald et d'autres élus locaux, des représentants d'associations, du conseil municipal, les poésies dites par les enfants des écoles succèdent aux discours officiels. Dans les années 1950, la plaque dédiée aux morts de la Seconde Guerre mondiale est ajoutée, probablement en même temps que celle dédiée aux morts en Indochine. La liste des noms et prénoms des soldats morts pour la France et les dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments figure en pièce annexe.