Le premier cimetière d'Escosse était primitivement situé à proximité immédiate de l'ancienne église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Jean et Saint-Sernin (IA09000324). Le cimetière à proximité de cette église est désaffecté en 1860. L'actuel cimetière a été définitivement installé à cet emplacement au cours de la 2e moitié du 19e siècle. Le portail principal, avec clôture en maçonnerie et son appareillage décoratif en galet calcaire, et sa grille en fonte datent du 20e siècle. Les tombes et les monuments funéraires datent de la 2e moitié du 19e siècle et principalement du 20e siècle. Presque aucune tombe ne comporte de noms de marbriers ou d'architectes. Les plaques existantes sont celles de marbriers actifs au cours de la 2e moitié du 20e siècle. L'extrémité du cimetière est marquée par la présence monumentale de la chapelle funéraire de la famille de l'architecte diocésain Ferdinand de Coma (étudiée). Erigée au fond de l'allée principale, elle en constitue le principal point d'attraction. Une seule autre chapelle funéraire, celle de la famille Subra, en brique et de style néo-classique, attire l'attention par sa qualité architecturale (étudiée). Le cimetière abrite également une croix de cimetière (étudiée dans la base Palissy). A l'inverse d'autres cimetières du territoire de la Communauté de communes du Pays de Pamiers, il ne comporte pas de croix funéraires ou d'éléments funéraires en fonte. Les tombes sont assez peu monumentalisées et comportent très peu de décors portés. La typologie des croix funéraires en calcaire est de présenter parfois un décor à forme végétale gravé dans la masse et d'adopter la forme de croix fleurdelisées ou végétales. On retrouve également la présence d'armatures en fonte placées derrière les tombes et servant à théâtraliser. Quelques tombeaux présentent cependant une typologie ou un décor particulièrement remarquable. Le tombeau de la famille Subra-Esquerré, en pierre calcaire et ciment, datant de la 1ère moitié du 20e siècle, offre une modénature semblant être inspirée des courants de l'Art Nouveau. Le tombeau de la famille Carretier est ornée d'une statue en terre cuite badigeonnée de blanc représentant la Vierge de Lourdes. Cette présence d'une statue de l'Immaculée Conception témoigne de la diffusion de la piété mariale au cours de la 2e moitié du 19e siècle et tout au long du 20e siècle à la suite des apparitions de Lourdes. Le cimetière de La Bastide-de-Lordat conserve également une tombe sur laquelle a été placée une statue protectrice de la Notre-Dame-de-Lourdes.