L'agglomération est le point de rencontre de quatre voies d'accès. Elle s'organise autour de la place centrale plantée d'un mail de platanes, bordée au sud par l'église. Le bâti patrimonial repéré illustre la typologie de la maison traditionnelle et celle de la maison de maître. Dans le centre urbain se trouvent des maisons de bourg à une ou deux travées, sans comble ou au comble très bas, au volume ramassé, sur le modèle ancien. Un décor sommaire a été couramment appliqué, a posteriori, sur les façades : bandeaux peints sur l'enduit, bossages en chaînes d'angle. Quelques vestiges de pan de bois ont pu être conservés, masqués par l'enduit. On rencontre aussi en milieu urbain un ensemble de maisons bourgeoises au décor particulier (corniches en brique, bandeaux moulurés, encadrements brique et pierre, chaînes d'angle, occuli en brique...). Certaines façades proposent des curiosités dans le traitement du décor (techniques variées de bossages, de pannotage). Fait exceptionnel sur la communauté de communes, on note une présence importante de balcons, surtout en fonte. Cet apport décoratif spécifique indique que l'on se trouve bien en milieu urbain, et que l'habitat de La Tour est dans la continuité architecturale de celui de Pamiers. En périphérie du centre s'alignent des dépendances dont un bon nombre présentent en rez-de-chaussée une large ouverture en arc surbaissé : il s'agit d'anciens chais. On remarque aussi des granges-fenils utilisées en chais, comme d'anciens chais transformés en granges. Hors aggloméré, la typologie de la grande maison de maître avec parc est illustrée par l'ensemble du Château, ou encore par ceux de Gasc ou de Bonrepaux. Les fermes importantes ont conservé leurs équipements : en plus des étables-fenils et des chais, on y trouve encore le puits, le four à pain, la mare. La plupart des constructions sont en galet, la brique étant réservée aux encadrements de baies. Les enduits à la chaux sont remplacés par des enduits au ciment. L'essor récent d'un nouvel habitat, lié à la proximité de Pamiers, explique la proportion plutôt modeste du bâti patrimonial.