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Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Communauté de communes du Pays de Pamiers
  • Adresse
    • Commune : La Tour-du-Crieu

En 1182 et 1186, la possession de la grange de Bonrepaux, située sur le territoire des ""Allamans"", est confirmée à l'abbaye de Boulbonne, à qui l'a donnée le Comte Roger Bernard en 1163. La première mention du village des Allamans date de 1239. Il est en effet cité par Grégoire IX parmi les possessions de Saint-Antonin, mais il devait être une fondation récente car il n'était pas mentionné en 1215 dans la liste des biens de l'abbaye par Innocent III. La "" bastide "" des Allamans est citée en 1248 dans un accord intervenu entre l'abbaye de Boulbonne et celle de Pamiers à laquelle elle fut confirmée. En 1308, elle est incluse dans le paréage établi entre le roi et un seigneur ecclésiastique : en effet, elle appartient aux localités détenues au 13e siècle par l'abbaye Saint-Antonin dont l'abbé est l'évêque de Pamiers, comprises dans les fiefs du Comte de Foix et rappelées dans le paréage de 1308 qui énumère les communes placées sous la tutelle royale. De l'ensemble des communes concernées par ce paréage, seule Les Allamans et quelques autres continueront à relever, jusqu'à la Révolution, de l'administration royale. La commune s'est d'abord appelée ""Les Allamans"", puis durant l'Ancien Régime ""Les Allemans"" et ce jusqu'à une date récente. Elle changera de nom en 1914 pour s'appeler La Tour-du-Crieu. Au centre de la place s'élevait le château, résidence des évêques de Pamiers, où le tribunal de l'Inquisition siègea de 1318 à 1326 et où se trouvait la prison, surnommée ""le mur"". Les Allamans devint ensuite le siège d'une viguerie royale. La sénéchaussée royale de Carcassonne, créée après 1229, était divisée en baylies, châtellenies, vigueries et autres terres, parmi lesquelles figura le paréage des Allamans. Les communautés qui dépendaient du paréage des Allamans détenaient un viguier, un juge et un juge d'appeaux nommés conjointement par l'évêque et le roi. Aux Allamans, les ""corroc"" (corvées) étaient de deux journées d'hommes ou de bétail. Le seigneur percevait un droit de ""leude"" sur le trafic des marchandises. Mais en 1684 on déclarait n'avoir jamais payé de censive. Le pays de Pamiers est mis à mal durant les Guerres de religion et en grande partie ruiné, les villages des Allemans et de Villeneuve incendiés. Le plan du cadastre napoléonien (1828) évoque un moulon central de forme quadrangulaire probablement fortifié à l'origine, avec des résidus de fossés, et dont l'ancienne église forme le côté sud, mais aucune trace de l'ancien château. La Place de la République actuelle, Place de la Tour jusqu'au début du 20e siècle, occupe l'emprise de l'édifice disparu. Au nord de cet ensemble, le cadastre napoléonien restitue une trame d'habitat plutôt régulière, répartie le long de rues disposées en lignes parallèles ou se coupant grossièrement à angles droits : il pourrait s'agir sur cet emplacement de l'ancienne ""bastide"" médiévale, peut-être incluse dans une deuxième enceinte. Un tissu urbain dense mais plus irrégulier concerne le quartier situé hors les anciens murs, au sud-est de l'église (dit quartier du viguier). Un plan d'alignement de 1894, en partie réalisé, explique certaines transformations radicales réalisées sur l'urbanisme de La Tour-du-Crieu. Sur le plan démographique, en l'An 2, la commune suivait de près Bonnac (632 habitants). Elle s'est maintenue en-dessous de 800 habitants au cours des 19e et 20e siècles. Banlieue de Pamiers, elle connaît depuis les années 70 une véritable explosion démographique , avec actuellement plus de 2000 habitants.

Au centre de la vallée de l'Ariège, d'une surface de 1.028 ha, la commune de la Tour-du-Crieu borde celle de Pamiers sur sa frange sud-est. Elle est mitoyenne au sud du canton de Varilhes. Son territoire s'étend depuis le cours du Crieu à l'ouest (plaine de Pamiers) jusqu'au versant de la terrasse surplombant l'Hers à l'est. Les altitudes varient peu, autour de 300 m, elles s'élèvent simplement à l'est d'une vingtaine de mètres au niveau de la terrasse alluviale. Le chef lieu n'occupe pas une position centrale au sein de la commune, mais à l'ouest dans la plaine de l'Ariège. Il constitue une importante agglomération où les 2036 habitants sont presque essentiellement concentrés. Le développement urbain de la commune s'est intensifié en raison de sa position de banlieue de Pamiers. Hors aggloméré, seuls le hameau de Lasserre et des maisons isolées forment la trame bâtie du territoire.

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Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2003