Dossier d’œuvre architecture IA09000009 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, jardins remarquables
château de Gudanes
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ariège
  • Commune Château-Verdun
  • Cadastre 2011 A 398, 540, 543

Durant le Moyen Age, l'industrie métallurgique se développe dans les grands domaines sylvo-pastoraux de la montagne. Les mines de Château-Verdun (Larcat et Pech) sont exploitées dès le 13e siècle, en concurrence avec celles du Rancié. Un château antérieur, qui appartenait aux puissants marquis de Sales, est en grande partie dégradé en 1580, lors des guerres de religion. Un dessin le représente en 1669 comme un bastion avec tours et échauguettes d'angle. Il est entièrement reconstruit au 18e siècle : le château actuel est édifié entre 1741 et 1750 par l'architecte parisien Gabriel, pour le compte de Louis Gaspard de Salles, marquis de Gudanes, surnommé le "Roi des Pyrénées" en raison de sa notoriété et de sa grande fortune comme maître de forges de l'Ariège. Le château a été restauré en 1989.

Le château de Gudanes se tient au bord d'une large butte terrassée, au confluent des deux vallées de l'Aston et de l'Ariège, dans un cadre de haute montagne à couverts forestiers et pacages d'altitude. Il est édifié à l'extrémité d'une longue esplanade constituant l'axe d'arrivée. Le château est constitué d'un corps de logis à 7 travées, orné d'un avant-corps central en légère saillie. Il est cantonné sur chaque côté par deux pavillons en très légère saillie également. L'ensemble présente une élévation à deux étages sur un premier niveau de soubassement, et une toiture d'ardoises percée de lucarnes. L'accent est mis sur l'horizontalité. Des chaînes d'angle soulignent les arêtes latérales de l'avant-corps central et des deux pavillons latéraux.£Le décor intérieur fait une large place au stuc. Les plafonds à la française sont masqués par le plâtre, les miroirs au-dessus des cheminées accentuent la luminosité des pièces et les pièces en enfilade du rez-de-chaussée sont abondamment ornées de gypseries au dessin raffiné. Un escalier majestueux à trois volées mène à l'étage, décoré lui aussi d'ornements rocaille.£L'élégance parisienne de cette architecture surprend dans le cadre montagnard qui l'entoure.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • croupe
  • Statut de la propriété
    propriété d'une société privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1994/06/14
    protection totale
  • Précisions sur la protection

    Château ainsi que le portail et sa grille, les sols de l'allée montante et des trois terrasses (cad. A 396, 398, 537, 538, 545) : classement par arrêté du 14 juin 1994;£

  • Référence MH

Instance de classement prise le 16 mars 1992. Arrêté d'inscription du 01 avril 1993 annulé.£fermé au public

Bibliographie

  • Claudine Pailhès. Le Comté de Foix : un pays et des hommes. Cahors, La Louve éditions, 2006.£Tollon Bruno. Décors et châteaux, Vieilles maisons françaises, n° 145, décembre 1992, p. 53.

  • Tollon Bruno. Décors et châteaux, Vieilles maisons françaises, n° 145, décembre 1992, p. 53.

Date(s) d'enquête : 1992; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers