Dossier d’œuvre architecture IA00038777 | Réalisé par
  • inventaire topographique
château des Comtes d' Armagnac
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ville de Lectoure
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lectoure
  • Commune Lectoure
  • Adresse Cours d' Armagnac
  • Cadastre 1827 M7 1084 à 1086 ; 2012 CK 812
  • Dénominations
    château
  • Appellations
    château des Comtes d' Armagnac

C'est au milieu du 14e siècle que Lectoure entre dans la mouvance des comtes d'Armagnac. Leurs possessions se situent au sud de la Garonne, en Rouergue et en Auvergne, mais c'est à Lectoure qu'ils établissent la capitale de tous leurs états et qu'ils installent leur château-résidence à l'extrémité ouest de l'éperon, sur les vestiges d'un château préexistant. Lors des guerres franco-anglaises les Armagnacs prennent le parti du roi de France mais Jean IV et Jean V ont une politique moins claire et leurs possessions sont si grandes qu'elles inquiètent les rois de France. L'excommunication de Jean V pour relation incestueuse avec sa soeur donne l'occasion à Louis XI de faire le siège de la ville de 1472 à 1473. A cette occasion le château subit d'importantes destructions puis il est ensuite réparé et aménagé jusqu'au 17e siècle par le pouvoir royal devenu propriétaire. On ne connait bien que l'état fin 16e siècle/début 17e siècle du château, grâce à un texte et deux plans. On apprend l'existence de deux éléments aujourd'hui disparus : une aile sud et une entrée Est protégée par deux tours rondes. Entre 1583 et 1590 le château est séparé de la ville par un double bastion aux dimensions imposantes et un plus petit bastion est construit au nord. Une partie du château sert de prison. En 1632, le duc de Montmorency, gouverneur du Languedoc, filleul d'Henri IV, s'étant rebellé contre Richelieu est fait prisonnier le 1er septembre à Castelnaudary puis incarcéré au château de Lectoure. Il tentera de s'échapper, mais, vite repris, il est conduit à Toulouse où il est exécuté pour crime de lèse-majesté le 30 octobre. Après que Louis XV lui ait fait don du ""vieux château"" de Lectoure, l'évêque Claude François de Narbonne-Pelet fait construire un grand hôpital de plan en ""U"" à l'emplacement des vestiges, de 1758 à 1766. Le double bastion Est séparant le château de la ville est supprimé, le niveau du sol est élevé, et seule l'extrémité ouest du château est conservée et utilisée. C'est là que sont placés la pharmacie, la boulangerie, les greniers à blé et à foin, les étables et les bûchers de l'hôpital. Et c'est cette aile qui est parvenue jusqu'à nous. L'effondrement du bastion nord du château survient au cours du 19e siècle, après 1824, puisque ce dernier est encore représenté sur le cadastre ancien en tant que cimetière des soeurs de l'hôpital. L'Elévation Est de la moitié nord des vestiges du château n'est pas encore refaite en 1824, elle le sera au cours du 19e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 14e siècle
    • Secondaire : 13e siècle
    • Secondaire : 15e siècle
    • Secondaire : 16e siècle

L'aile conservée du château couronne l'extrémité de l'éperon sur lequel la ville est bâtie. Lors de l'incendie de la moitié nord, seule l'élévation ouest a survécu. La moitié sud est divisée en trois. Le premier niveau n'est accessible qu'au sud, grâce à la construction d'un escalier dans le remblai 18e. Une large porte couverte d'un arc brisé ouvre sur une salle voûtée en plein cintre. La pièce située au-dessus conserve les meubles de la pharmacie installée au 18e siècle. Le deuxième étage, à l'élévation incomplète, est couvert par la toiture actuelle. Il est accessible par un étroit escalier en vis situé dans un angle de la maçonnerie. La base d'un piédroit de la cheminée est ornée de moulures prismatiques. Les vestiges d'une latrine construite en encorbellement sont visibles à l'extérieur du mur sud. Le milieu de l'aile conservée du château est occupé par deux salles jumelles voûtées en plein cintre, perpendiculaires à celle de la salle sud. Chacune des deux salles est éclairée à l'ouest par une fenêtre haute en plein cintre et par une croisée (transformée en porte) à l'Est. L'élévation ouest de chaque salle comporte deux canonnières. La salle sud a conservé une cheminée. Les voûtes de ces deux salles supportent la grande salle du deuxième étage (salle d'apparat ?) dont les fenêtres semblent dater du 17e siècle. Du troisième étage, presque entièrement détruit, il subsiste une porte visible depuis le deuxième. Une tour octogonale demi hors oeuvre, épaulée par un massif contrefort, renfermant un large escalier en vis, est construite dans l'élévation Est du tiers nord de l'aile. Sa forme et son décor sculpté de losanges, de cabochons et de colonnes cannelées révèlent le 16e siècle. A l'étage l'escalier mène à une ancienne grande salle ayant conservé les piédroits d'une cheminée monumentale. Les canonnières de l'élévation ouest du château semblent taillées après la construction, parfois dans d'anciennes archères. Quant aux vestiges du bastion nord-ouest, plus tardif, on note l'alignement sommital de canonnières circulaires sur le pan ouest.

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse, tuile mécanique
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit polygonal
    • toit à longs pans
    • croupe
    • pignon
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour
  • État de conservation
    vestiges

Présentation succincte

  • NOTSUC Le château des comtes d'Armagnac est construit au 14e siècle, à l'extrémité de l'éperon sur lequel la ville est bâtie. Il est endommagé par les troupes de Louis XI lors du siège de 1473 puis entretenu par le pouvoir royal jusqu'en 1758, date à laquelle Louis XV en fait don à l'évêque Claude François de Narbonne-Pelet afin qu'il construise un hôpital à l'emplacement. Seule l'extrémité ouest du château est conservée pour servir de dépendance. Avant son effondrement au cours du 19e siècle, le bastion nord sert de cimetière aux soeurs.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Collectif dirigé par Maurice BORDES, "Sites et monuments du Lectourois", C. Lacour éditeur, Nîmes, 1974.
  • NOTB_S Archives municipales de Lectoure : Travaux aux fortifications et au château de 1514 à l'An VI (DD9-1) ; Plan de Tassin, 1633 (1S1-1) ; "Plan de Lectoure en Gascogne" 18e siècle, représentant la ville à la limite des 16e et 17e siècles (1S2) ; Vue aérienne ouest, 2e quart du 20e siècle (1S3-4) ; H. Sales, "Histoire de l'Hôpital de Lectoure" dans Bulletin de la Société archéologique du Gers, p. 292-302, 4e trimestre, 1941.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS Tout a été vu sauf les sous-sols condamnés. INTERET GENERAL : château du 14e siècle.£GROS-OEUVRE : toutes les élévations, ouvertures comprises (dont les 7 canonnières), les voûtes, les 2 escaliers en vis sont à conserver. Améliorations souhaitables : dégager les canonnières bouchées, rouvrir les fenêtres hautes des salles voûtées, supprimer les 2 grilles métalliques des chaufferies.£SECOND-OEUVRE : les 3 cheminées et les meubles de la pharmacie doivent être conservés. Améliorations souhaitables : replacer les menuiseries manquantes (portes et fenêtres) et remplacer les tuiles mécaniques par des tuiles creuses.£ELEMENTS REMARQUABLES :
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI IA32001102
  • WCOM
  • IMP 20230710_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé
Date(s) d'enquête : 1979; Date(s) de rédaction : 1979, 2012
(c) Ville de Lectoure
(c) Inventaire général Région Occitanie