Dossier d’œuvre architecture IA00028730 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Eglise paroissiale Saint-André
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-André

Résumé : édifice antérieur mentionné dès 934 ; reconstruction vers 1619, disparu en 1880 ; construction de l'édifice actuel entre 1880 et 1885 par Jules Margouires.

1 - EDIFICE ANTERIEUR. Mentionnée en 934 dans le cartulaire de Gellone la "parrochia S. Andréa de Sanguivomensis" sera rattachée en 1046 à la mense épiscopale de Lodève par Clément II, à la demande de l'évêque Bernard II. Ruinée par les guerres de religion, l'église sera rebâtie vers 1618-1619, comme l'indique la visite pastorale de Plantavit de la Pause (12 Septembre 1651), pour 2.000 livres. En 1734, selon la visite de Mgr. de Souillac, l'église possédait cinq chapelles et "deux cloches de médiocre grandeur". L'année précédente la voûte avait été réparée. Elle sera vérifiée à nouveau en 1739. L'édifice disparaîtra complètement lors de la construction de la nouvelle église paroissiale après 1880. Cette construction nous est cependant connue par deux documents : le plan accompagnant le projet de reconstruction de l'église en 1880 qui comporte le plan de l'édifice antérieur et un devis estimatif de la réfection de la toiture, daté de 1856. Le plan était celui d'une église à nef unique de cinq travées. Une chapelle latérale s'ouvrait au niveau de chacune des trois dernières travées Nord et Sud. Le choeur, pentagonal, avec baie axiale, était flanqué au Nord d'une sacristie. La porte d'entrée, située à la première travée Sud, était ornée de deux groupes de deux colonnes, visibles sur le plan de 1880. Le document de 1856 signale l'existence d'un clocher "à coupole", implanté vraisemblablement au-dessus de la première travée car une longueur de 24 m. séparait, selon ce document, le chevet du clocher. (La longueur de celui-ci peut être estimée à 8 m.). De plus, l'épaississement visible du mur occidental à ce niveau et la présence d'un contrefort d'angle justifient cette situation.

Ce même document fait état de la voûte de la nef, d'une hauteur de 8 M. pour 26 M. de long et 19 de large "développée". Les chapelles, également voûtées, mesuraient 5m. de côté pour une hauteur de 4 m. La nature de ce voûtement n'est pas précisée mais la présence de colonnes engagées pourrait laisser supposer l'existence de croisées d'ogives.

2 - EDIFICE ACTUEL. En 1880, le Conseil Municipal décida de reconstruire l'église paroissiale sur l'emplacement de l'ancienne. Une souscription permit de recueillir la somme de 16.243 francs destinée au financement des travaux. Plans et devis furent dressés par l'architecte Montpelliérain Jules MARGOUIRES. Le 7 Novembre 1881, l'adjudication des travaux fut faite à Justin LAM0UR0UX, entrepreneur de Montpellier. La réception définitive eut lieu le 10 Juillet 1885.

NOTE DE SYNTHESE

1 - EDIFICE ANTERIEUR. L'examen du plan de 1880 laisse apparaître des différences dans l'épaisseur des murs, différences pouvant constituer autant de jalon dans la chronologie de l'édifice proposé ici.

1) Nef unique et chevet pentagonal contemporains, correspondant peut-être à l'église romane primitive (Xllesiècle), dite "reconstruite" vers 1618-1619.

2) Chapelles latérales : élevées en deux phases distinctes, certainement au cours du XVTIe siècle,sans qu'il soit possible de préciser l'antériorité des unes sur les autres.Les chapelles Nord existaient déjà en 1735 puisqu'il est question à cette date de faire "raccomoder le degré de la chère du prédicateur". Or, cet escalier, ménagé dans l'épaisseur du contrefort et du mur séparant les troisième et quatrième travées Nord, ne pouvait être atteint que par une des chapelles latérales.

3) Sacristie : Epoque indéterminée.

2 - EDIFICE ACTUEL.

Eglise néo-gothique édifiée de 1881 à 1885. Le projet de l'architecte MARGOUIRES sera intégralement réalisé à l'exception de la tribune.

1 - PARTI GENERAL. PLAN. COUPE.

Nef de cinq travées, flanquée de collatéraux terminés par des absidioles à trois pans et de chapelles latérales. (Celles de la 5e travée, plus profondes, forment transept). Choeur à sept pans. Entrée au niveau de la 3e travée Sud, donnant accès au bas-côté par un porche.

2 - ELEVATION INTERIEURE.

Les ogives de la nef, sur doubleaux,retombent sur des colonnes engagées, à chapiteaux à crochet (fig. 2 et 3). Le même système est utilisé dans le choeur et dans les chapelles Nord et Sud formant transept. Les collatéraux, voûtés d'aretes, s'ouvrent sur la nef par de grands arcs brisés, sauf au niveau de la 1ère travée où une porte donne accès au clocher au Sud, à un dégagement au Nord, une absidiole, également voûtée d'arêtes,termine les bas-côtés. Les chapelles latérales des quatre dernières travées, voûtées d'arêtes, s'ouvrent sur les collatéraux. Le revers de la façade occidentale (fig. 3) présente un exèdre en hors-oeuvre dans l'axe de la nef. Prévu pour le logement des fonts baptismaux, il abrite maintenant l'orgue. Les grandes fenêtres percées au-dessus de chacun des collatéraux, à raison d'une par travée, éclairent l'édifice qui prend jour également par les sept fenêtres de l'abside et la grande rose occidentale. Il y a aussi une fenêtre par chapelle latérale.

3 - ELEVATION EXTERIEURE.

A l'Est sont visibles les sept pans du chevet et les trois pans de chaque absidiole (fig. 4). La chapelle formant transept, accostée de contreforts d'angle, opère un décrochement saillant sur la façade Sud précédent l'entrée, et le clocher (fig. 4 et 5). La façade Nord est englobée dans des constructions(fig. 6). A noter la présence d'arcs-boutants sur les façades latérales, au-dessus des bas-côtés (fig. 4 et 6).

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

IMP: 20221109_POP_01 ;

Annexes

  • Documentation
Date(s) d'enquête : 1976; Date(s) de rédaction : 1980
(c) Inventaire général Région Occitanie