Dossier d’œuvre architecture IA11001506 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, coopératives vinicoles
coopérative vinicole
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton aire d'étude de la région Languedoc-Roussillon - Peyriac-Minervois
  • Commune Aigues-Vives
  • Lieu-dit
  • Adresse Etang
  • Cadastre 2007 B 762, 808
  • Dénominations
    établissement vinicole
  • Précision dénomination
    coopérative vinicole

Le projet de création d'une cave coopérative est déposé auprès du service du Génie rural le 2 février 1939 et le projet architectural est signé par Gaston Ladousse, ingénieur architecte installé à La Nouvelle (Aude), le 5 mai de la même année. Il se contente ici de reproduire le schéma utilisé à Douzens. La construction est prévue en plusieurs tranches, "[...] la première tranche comprend la construction du quai d'apport du hall central, du bureau, de l'escalier d'accès à l'étage et de 3520 hl de cuverie en deux blocs séparés par un joint de dilatation." Le devis descriptif du projet précise : "Les travaux de la première tranche consistent dans la construction de la partie de la cave représentée sur le plan et indiquée par le trait de cote « première tranche ». Cette partie du bâtiment comprend : le bloc central de cuves sur pilier formant un rez-de-chaussée hall de machines. Le bloc latéral de six cuves reposant sur six petites cuves divisionnaires implanté du côté de la distillerie. La cage d’escalier complète. La fosse de machines complète. La cuve souterraine. Les deux fosses servant de socle aux pressoirs dont un seul sera installé à cette tranche. La piste bétonnée destinée à amener les marcs à la distillerie coopérative." La Deuxième Guerre mondiale a gêné, sinon retardé les travaux en raison de la mobilisation de l'entrepreneur Lanes chargé des travaux. Ceux-ci furent repris en régie par les entreprises Péra, Emile Bonnafous et Alban Péna : le règlement définitif est effectué en novembre 1940 tandis que le procès-verbal de réception définitive des travaux est signé le 10 mai 1941. Les extensions futures devaient être faites par duplication du module de base (sauf l'escalier) mais la chronologie de l'ensemble bâti est mal connue : la cave actuelle comporte au moins deux modules identiques dont le dernier fut construit vraisemblablement en 1949. En 1953 et en 1957, de nouveaux agrandissements sont mentionnés par les sources mais leur localisation demeure incertaine : il s'agit vraisemblablement des nouveaux chais construits dans les prolongements nord du bâtiment existant. En 1958, une batterie de neuf grandes cuves rondes est construite de l'autre côté du chemin communal bordant la cave. En 1963, G. Ladousse a pris sa retraite et les travaux d'agrandissements sont repris par Jean-Félix Tarbouriech, architecte installé à Carcassonne. Une nouvelle cuverie est construite en 1963, à côté des cuves rondes qui sont couvertes vers 1966. En 1967, Jean Tarbouriech décédé, son fils Pierre, associé à son épouse Christine, reprennent les travaux. Ils déposent cette année un projet de construction de cuves parallélépipédiques situé au nord des cuves rondes. En 1970, la cuverie nord est doublée. En 1973, construction d'un nouveau quai d'apport. En 1974, le service du Génie rural instruit un projet d'agrandissement dressé par son service : il s'agit du petit vaisseau adossé au mur gouttereau de la cave primitive. En 1976, un poste de pressurage fixe est installé dans la cave. La prolongation de la cave au sud se fait à une date inconnue. La cave est fermée.

La cave d'Aigues-Vives s'inspire du modèle protégé par un brevet déposé par Ladousse, qu'il expérimente à Douzens (1938) et applique aussi à Saint-Hilaire (1939) ou Montréal la même année : les cuves sont installées sur des rangées de piliers tandis que l'escalier de distribution est cantonné dans une cage d'escalier demi-hors-oeuvre sur le mur gouttereau de la travée médiane (première tranche). Du point de vue de l'organisation et de la distribution, elle reproduit le schéma utilisé à Douzens mais avec un seul étage de cuves médian. Le bâtiment possède une structure en béton armé qui limite au maximum le recours à d'autres matériaux de remplissage des cloisons : ce sont les parois en ciment armé des cuves qui assurent ce rôle. La couverture de l'édifice est du même type que celles des caves de Montréal et de Moussoulens construites également par Ladousse : des arbalétriers de forte section rythment les travées et supportent la couverture constituée d'un voile de béton au-dessus des arbalétriers en partie haute, au-dessous en partie basse, ménage un lanterneau à mi pente. Les cuves sont disposées sur un seul niveau, à l'étage, elles reposent sur des séries de poteaux en béton qui libèrent complètement le rez-de-chaussée (comme à Douzens) pour les quais et les machines. Elles se contrebutent au centre du bâtiment. L'escalier est disposé dans une cage demi-hors-oeuvre, éclairée par un grand jour vertical. Le premier agrandissement de la cave est fait à l'identique par duplication du module de base, escalier en moins. Par la suite, ce sont des chais de même largeur mais légèrement plus hauts, qui prolongent le bâtiment primitif ; l'un des chais possède une charpente métallique. Il n'est pas certain que ce soit Ladousse qui en soit le maître d'oeuvre mais les cuves sont superposées sur deux niveaux, de part et d'autre d'une allée centrale. Les agrandissements suivants se font par la construction de cuves rondes extérieures, de l'autre côté du chemin, abritées sous un bâtiment couvert d'une charpente métallique.

  • Murs
    • béton armé
    • parpaing de béton
  • Toits
    béton en couverture, tuile creuse, ciment en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • lanterneau
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre
  • État de conservation
    désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne morale
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • AD Aude. Série W ; sous-série 1104 W : 1104 W 8, 1970.

    AD Aude : 1104 W 8
  • AD Aude. Série W ; sous-série 1104 W : 1104 W 8, 1966.

    AD Aude : 1104 W 8
  • AD Aude. Série W ; sous-série 1104 W : 1104 W 8, 1974.

    AD Aude : 1104 W 8
  • AD Aude. Série W ; sous-série 1104 W : 1104 W 6, 1967.

    AD Aude : 1104 W 6
  • AD Aude. Série W ; sous-série 1104 W : 1104 W 8.

    AD Aude : 1104 W 8
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Inventaire général Région Occitanie