La commission nationale du 23 juin 1986 étudie le dossier présenté par les architectes Lefevre qui ont imaginé un programme comportant de nombreuses verrières zénithales en verre soufflé coloré. Ce décor correspond à la réalisation de la troisième tranche de travaux de l'établissement (externat et demi-pension). L'architecte Lefevre défend son projet et informe le jury que l'oeuvre de Jean-Dominique Fleury est lauréate d'un concours rémunéré, organisé entre 5 artistes (chacun des candidat non retenu a été indemnisé 7.500,00 Francs).£La commission remarque tout d'abord que le crédit dégagé pour la décoration était de 296.490, 96 Francs et que le devis de l'artiste s'élève à 263.850,00 Francs. Elle fait remarquer qu'il n'est pas d'usage de prélever sur la dotation du 1 % artistique pour rémunérer un concours d'idées mais valide toutefois le projet.£Dès le 3 janvier 1985, le directeur départemental de l'Equipement, informe le conseiller artistique de la DRAC du projet de concours, le priant de bien vouloir lui communiquer quelques noms d'artistes qu'il estimerait aptes à réaliser la décoration. Une réunion, organisée le 2 avril suivant présélectionne 5 artistes en vue de leur participation à la consultation qui désignera le ou les artistes lauréats. Plusieurs sitesf d'implantation sont envisagés pour le 1 % : le CDI, la bibliothèque, les extérieurs pour placer une sculpture. On prévoit que chaque artiste pourra visiter le site afin de composer le projet qui lui paraît le plus adéquat et on envisage même que si deux artistes devaient être retenus, une synthèse devrait être faite par l'architecte.£Les artistes présélectionnés sont Jacques Buchholtz, Yvan Erpeldinger, Jean-Dominique Fleury, Pierre Lebe et Michel Zacchariou à qui l'on demande une proposition globale dans un délai de 30 jours.£Jacques Bucholtz propose d'installer son oeuvre au sol et sur le rebord de la terrasse du patio près du CDI. Il s'agit d'un oiseau, d'environ 2,50 m en acier peint et laqué au four prévu pour basculer sous le poids de l'eau de pluie récupérée ou pour tourner au vent comme une girouette.£Yvan Erpeldinger envisage, pour sa part, d'implanter sa création au niveau du restaurant et sur le garde-corps de la rochelle. Il propose des évidements vitrés (brèche ou ouverture triangulaire) et une sculpture-cloison sur les cloisons du CDI de même que des sculptures en bois, cuivre flammé ou patiné, accrochées sur les poutres dans l'espace "rue".£Pierre Lève, associé à J Ch Viguié, souhaite implanter son oeuvre au début de la rue centrale. Il propose une structure porteuse de bois verni, lamellé-collé et des cadres de métal lancés obliquement et tournant dans l'espace, supportant des réseaux de porcelaine colorée ou de terre cuite blanc, bleu, ocre-rouge, retombant au-dessus de la circulation.£Michel Zacchariou privilégie les cloisons du CDI qu'il prévoit d'orner de 350 statuettes de terre cuite, de facture primitive, enserrées dans des sables colorés agglomérés autour, le tout entre deux parois vitrées, constituant des éléments de cloison.£Jean-Dominique Fleury propose l'installation d'une sculpture vitrail en équerre et d'un vitrail triangulaire aux couleurs de l'arc-en-ciel sur la terrasse de l'atelier d'électricité et sous la toiture du CDI.£Le jury se réunit le 14 mai 1985. A la lecture des dossiers d'archives, il apparaît que les oeuvres de Zacchariou et Fleury se sont clairement détachées des autres. Si le caractère poétique de l'oeuvre de Michel Zacchariou fut très apprécié, sa réalisation sembla plus problématique au vu de son poids, de la structure, des difficultés techniques et de la résistance des parois vitrées. C'est pourquoi, la proposition de Jean-Dominique Fleury fut retenue.£Une note de l'architecte pour le programme décoratif du 1 %, datée de février 1986, explicite que "le projet prit en compte les 3 lieux forts de l'externat : les deux verrières de la rue intérieure et le C.D.I. qui en est l'origine au premier étage".£L'oeuvre est installé en 1987. Elle est signalée en mauvais état par un courrier du gestionnaire de l'établissement au mois de décembre 2013. Une proposition de réparation est faite en 2014 par l'atelier Bataillou.