Dossier d’œuvre objet IM81003123 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, broderies des Clarisses de Mazamet
peintures murales (peinture monumentale)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation

Pendant la guerre de 1870, le Père François Clausade, qui avait restauré le Tiers Ordre Régulier de la Pénitence de saint François d’Assise en France, alors qu’il s’inquiétait fort pour ses frères et lui-même, fit un vœu à Notre-Dame : si la guerre ne provoque pas la dispersion de son tiers-ordre, il promet de consacrer 20 000 francs de son héritage à faire peindre l’église de La Drèche.

Quand la paix arrive, il prend contact avec un peintre d'histoire, de Toulouse, Bernard Bénézet, et le décorateur Denis Gesta. Mais, dans les mêmes années, arrive à La Drèche le Père Léo Valette qui, le jour de la fête du Très Révérend Père Supérieur, lui offre un petit dessin à la plume figurant l’étoile de sa vocation, dessin qui impressionne beaucoup le Père Clausade. Le Père Valette reconnaît : « j’avais dessiné et peint plusieurs années chez mon père. » Son père était artiste peintre et professeur de dessin.

Pour entamer le travail, et plutôt pour obéir que de son propre gré, le Père Valette arrive le 1er mars 1877 à La Drèche. Un échafaudage mobile, de sept étages, est monté en mars 1877. « Le 22 mai, des peintres en bâtiment d’Albi commencèrent d’enduire les plâtres avec de l’huile de lin chaude, puis avec une autre couche d’huile de lin froide, mêlée de céruse, d’essence de térébenthine et de siccatif. ». Ensuite, avec B. Bénézet, le Père Valette décalque la Pentecôte. Bénézet commence à la peindre et teste le Père Valette ; puis il le laisse continuer seul. Même processus avec Gesta. Sauf que le 15 juin, il se retrouve seul pour continuer, ou avec des aides plus ou moins intéressés ou doués. D’août 1877 à mai 1881, il fait une travée à six tableaux : Pentecôte, Communion de la Vierge, saints de la voûte et Judith et Esther. « Mr Bénezet composait les tableaux au crayon dans son atelier de Toulouse, grandeur d’exécution ; il indiquait à l’estompe les ombres et demi-teintes. Il m’envoyait en même temps que chaque carton une petite maquette colorié à l’aquarelle. » Au début, il venait retoucher, plus tard, il n’eut plus besoin de le faire. Le travail n’a été terminé qu’en 1894.

Le thème principal des peintures est la Vierge : sa vie publique est en partie haute des murs (Marie Vivante, sa vie au ciel entourée de saints est à la voûte (Marie glorieuse); en partie base, sont tous les symboles mariaux et les autres femmes de la Bible. Dans le sanctuaire, sont figurées quatre scènes de l'histoire du sanctuaire de La Drèche : découverte de la statue dans un roncier par des bergers ; saint Dominique priant aux pieds de la Vierge ; les consuls d'Albi offrent une lampe de sanctuaire en argent en 1632 ; deux soeurs cachent la statue pendant la Révolution.

  • Catégories
    peinture murale
  • Structures
    • surface
  • Matériaux
    • enduit, peint
    • plâtre
  • Iconographies
    • Communion de la Vierge
    • Pentecôte
    • Déploration
    • Noces de Cana
    • Jésus et les Docteurs
    • Présentation au Temple
    • Nativité
    • Annonciation
    • Mariage de la Vierge
    • Présentation de la Vierge au Temple
    • Assomption
    • saint François d'Assise
    • Mort de la Vierge
  • Inscriptions & marques
  • État de conservation
    • altération chromatique de la surface
    • altération biologique du support
  • Statut de la propriété
    propriété d'une association cultuelle
  • Protections
    classé au titre immeuble, 1995/10/23
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie