Dossier d’œuvre objet IM81003092 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
chasuble blanche brodée par Mère Geneviève Gallois, archevêché
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Tarn
  • Commune Albi
  • Adresse 12 rue de la République

Cette chasuble fait partie du fonds des Clarisses déposé aux archives diocésaines d'Albi au moment de la fermeture du monastère, fin 2015.

Cependant, elle ne peut pas du tout leur être attribuée du point de vue de la broderie dont le style expressionniste est aux antipodes du leur. Il s'agit sans doute d'un cadeau... les traits très particuliers et expressifs du dessin ont fait relier cette oeuvre aux créations de Mère Geneviève Gallois, ce qui a été confirmé par des dessins conservés à l'abbaye bénédictine de Vauhallan.

Cette chasuble traite d'un moment crucial de la vie du Christ, les heures qui précèdent l'arrestation du Christ.

La biographie de Soeur Marie de La Grâce indique qu'elle suivit, sans doute vers 1914-1920, des cours de grégorien chez les Bénédictines de la rue Monsieur, à Paris. C'est le monastère dans lequel Marcelle (son prénom de naissance) Gallois demande à entrer en 1917. Les deux femmes ont dû se connaître... Chez les Bénédictines, Geneviève Gallois dût dans un premier temps tempérer ses dons artistiques en participant aux activités de l'atelier liturgique. Il pourrait s'agir d'un cadeau personnel fait à Sabine Desvallières, peut-être au moment de sa propre entrée chez les Clarisses ? en tout cas, la chasuble semble datable de la décennie de 1920. Habituellement, le journal de la Communauté parle des cadeaux reçus au monastère, ce qui n'est pas le cas ici, ce qui renforce l'idée d'un cadeau personnel à Sabine Desvallières.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle
  • Dates
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Gallois Geneviève
      Gallois Geneviève

      Victorine Marcelle Gallois est connue sous le nom de Mère Geneviève Gallois, bénédictine. De milieu bourgeois, elle suit les cours de l'Ecole des Beaux-Arts de Montpellier à partir de 1907, puis de Paris à partir de 1909. A un talent certain pour le dessin satirique, humoristique et commence à exposer. Mais elle se sent appelée à la vie monastique et entre en 1917 chez les Bénédictines de la rue Monsieur, à Paris, qui sera ensuite transféré à Vauhallan (Essonne). Elle y participe à l'activité d'un atelier liturgique où elle dessine et brode. Ses voeux ne sont prononcés qu'en 1933.

      Elle a créé les dessins de nombreux ouvrages, notamment dans son livre, La vie du petit Saint Placide. A partir de 1931, commence sa série de dessins sur la vie monastique. Après plusieurs décennies, elle est autorisée à reprendre une activité uniquement artistique, notamment pour des créations de gravures. Elle a aussi créé des vitraux à la fin de sa vie, pour l'abbaye de Vauhallan et l'église du Petit-Appeville.

      Une association vise à faire connaître et conserver son oeuvre : https://amisggallois.wixsite.com/ggallois/oeuvres et l'abbaye lui réservé une page sur son site : https://www.abbaye-limon-vauhallan.com/histoire/h_mere_genevieve.php. Livre sur elle par ALEXANDRE, Noël. Mère Geneviève Gallois, bénédictine, peintre, graveur, verrier. paru en 1999 chez Marot, à Bruxelles. Réalité unique et éternelle [Texte imprimé] / mère Geneviève Gallois, Jouques : Moutier de Jouques, DL 2018

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      dessinateur

Chasuble blanche très ample, doublée de sergé rose. Le décor est réparti sur les deux croix aux bras en V des deux faces. Entre des inscriptions en rapport avec les craintes de Jésus au jardin des oliviers. Une croix grecque épattée figure sur chaque face. iconographie sur le même thème : sur le devant, dans le jardin de Gethsemani, Jésus prend avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, Jacques dit le Majeur, et Jean, dit l'Evangéliste, et leur confie sa tristesse. Dans le dos, apparition de l'ange à Jésus dans le jardin des oliviers pendant que les apôtres sont endormis - on reconnaît les mêmes trois apôtres que sur le devant.

A l'encolure, colletin de dentelle propre mais décoloré.

  • Catégories
    tissu, broderie
  • Matériaux
    • soie, brodé
  • Précision dimensions

    Hauteur : 111 ; largeur : 141,5

  • Iconographies
    • Christ
    • apôtre
    • Jardin des oliviers
    • saint Jean l'Evangéliste
    • saint Jacques le Majeur
    • saint Pierre
  • Inscriptions & marques
  • Précision inscriptions

    Sur le devant : "Tristis est anima mea usque ad mortem". Mon âme est triste à en mourir. (Matthieu, 26, 38)

    Dans le dos :

    "Pater si vis transfer calicem istum a me, non mea voluntas sed tua fiat". Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ! Cependant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se fasse ! » (Luc, 22, 42).

    "Apparuit illi angelus de coelo confortans eum". Lui apparut, venant du ciel, un ange qui le réconfortait ? (Luc, 22, 43).

    "sic non potuistis una hora vigilare mecum". Ainsi, vous n'avez pas eu la force de veiller une heure avec moi. (Matthieu, 26, 40)

  • État de conservation
    • bon état
  • Statut de la propriété
    propriété d'une association cultuelle, Fait partie du dépôt des Clarisses à l'archevêché d'Albi
  • Protections
    inscrit au titre objet, 2023/01/18

Bibliographie

  • Soeur Marie de la Grâce par une de ses compagnes. Soeur Marie de la Grâce. Mazamet, monastère Sainte-Claire, 1936.

    p. 56

Périodiques

  • PALAYRET, Anne et VERON-DENISE, Danièle. "Une artiste chez les bénédictines, Geneviève Gallois (1888-1962)". Patrimoines du Sud, N° 14, septembre 2021. https://journals.openedition.org/pds/7063

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Inventaire général Région Occitanie
Édifice
archevêché

archevêché

Commune : Albi
Adresse : 12 rue de la République