Dans sa note d'intention, datée du 12 novembre 1961, l'architecte Pierre Millet prévoit l'installation de 3 oeuvres pour 35.000 nouveaux francs. Il souhaite confier à Joseph Andrau la réalisation d'une sculpture intitulée "Berger pyrénéen" à placer dans la cour d'entrée (18.000 francs) et propose de compléter la décoration par deux panneaux peints (8.500 francs chacun) confiés à Edouard Bouillières (1900-1967) et Arthur Fages (1902-1984), prévus pour orner le foyer.
Le conseil général des bâtiments de France, dans sa séance du 23 janvier 1962, valide le projet qui est présenté à la commission nationale des travaux de décoration des édifices publics le 27 juin suivant. Elle estime que "Le chantier" proposé par Bouillières est un sujet très sévère alors que l'artiste a l'habitude de réaliser des paysages beaucoup plus riants. Elle juge que la "Composition pour l'architecture" d'Arthur Fages doit s'inspirer d'autres monuments que ceux de Paris. Elle estime que Joseph Andrau a traité son sujet "sans esprit et d'une manière assez maladroite" et demande que l'artiste propose une nouvelle maquette.
La nouvelle maquette d'Andrau est proposée à l'examen de la commission le 27 juin suivant mais l’œuvre est définitivement refusée.
Pierre Millet propose alors que Joseph Monin (1903-2000) réalise la sculpture prévue. Le dossier devait être examiné à la commission du 11 juin1965 mais l'architecte n'ayant pu présenter de maquette, il n'est validé que le 24 février 1967.
L'arrêté désignant le sculpteur pour réaliser la sculpture est signé le 6 avril 1967 par J. Barbot, le sous-directeur de la Création Artistique.
La sculpture est la seule œuvre qui subsiste du programme décoratif. Le collège a en effet été transformé.