Le projet de décoration du CES du quartier Sainte-Anne est présenté à la commission nationale le 25 mai 1973. Il est précisé dans le dossier que l'oeuvre "a été étudiée "pour rompre la monotonie des éléments de façade en panneaux industrialisés".
Il est proposé d'éxécuter sur les pignons et plus particulièrement sur celui de l'externat, de grandes mosaïques en trompe-l'oeil, prenant en compte les ouvertures existantes mais en créant un décor de perspective pour donner une illusion d'ouverture de la terrasse sur une place imaginaire.
L'architecte Pierre Sirven souhaite faire intervenir de la couleur et propose que les "colorations soient intégrées à la pré-fabrication sous forme soit de mosaïque, soit d'enduits. On fait alors appel à Fabio Rieti (1925-2020), dont la réputation s'était construite grâce à la mise en couleur de grands ensembles urbains comme à Bobigny, Chanteloup ou de Nanterre dont les tours bleues recouvertes de mosaïque sont visibles de loin.
Le rapporteur du dossier, l'inspecteur principal de la Création artistique, Michel Troche, regrette que la maquette donne des indications fausses au sujet de la polychromie et souhaite des précisions concernant le financement de la municipalité qui conditionnera la surface réservée à la décoration mais il estime "qu'on peut donner un accord de principe favorable à cette animation de surface tout à fait dans l'esprit de la décoration littéraire et baroque adoptée à la Grande-Borne".
L'arrêté attribuant du collège à Fabio Rieti est signé le 1er février 1973.
Chercheur associé à l'inventaire général en 2002.
Chercheur à l'inventaire général depuis 2008.