Lors de la commission d'agrément des artistes réunie le 1er février 1968, l'architecte Martine Abraham présente les maquettes de 3 peintures murales destinées à orner le lycée Marie Curie. La première, située dans le hall d'entrée de la direction, intitulée "les inventions à travers les âges" est confiée à Jacqueline Dauriac qui réalise également un portrait de Marie Curie prévu pour être installé dans le hall d'entrée. La seconde, de grandes dimensions (330 x 1080 cm), peinte sur le pignon intérieur nord de la piscine couverte a pour sujet Amphitritre. C'est Victor Billard qui doit la réaliser. François Mangelatte se voit confier la peinture murale du pignon sud de la piscine couverte.
Ce projet avait reçu un soutien très appuyé de l'inspecteur d'Académie qui dans un courrier du 28 novembre 1966 écrivait être "très favorable au principe de confier à des artistes locaux, au demeurant fort estimés la décoration du lycée". La commission estime que les maquettes proposées ne sont pas suffisantes et demande de nouvelles propositions.
Martine Abraham écrit dans un courrier daté du 15 février 1968 "je crois en effet, comme vous le désirez, souhaitable d'abandonner le principe de dissimination de 3 motifs et même d'abandonner complètement l'idée fresque pour chercher un ensemble de composition plus architecturée..." Elle propose donc un étagement de miroirs d'eau entre les divers bâtiments, situé dans l'axe de l'entrée pour créer une rupture entre les divers espaces verts de la cour.
L'inspecteur général de la création artistique écrit dans un lettre datée du 9 octobre 1970 que l'architecte n'a toujours pas présenté sa nouvelle proposition. Il semble que la situation soit bloquée. Dans le dossier conservé aux Archives Nationales, une mention manuscrite sur une fiche en date du 17 décembre 1974 indique que "l'architecte pense qu'il ne peut y avoir de solution ; les autorités locales étant intransigeantes. L'architecte ne peut ou ne veut trouver une issue pour démêler le problème du lycée."
Une nouvelle proposition de Martine Abraham est annoncée en janvier 1975, mais elle n'aboutit pas. En conséquence, c'est le conseiller pour les arts plastiques de la DRAC, Yves Bruand qui se voit confiée l'étude du dossier par un arrêté en date du 15 mai 1975.