Dossier d’œuvre objet IM46208014 | Réalisé par
  • liste objets protégés MH
chaise à porteurs, château de la Pannonie
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Gramat
  • Commune Couzou
  • Lieu-dit la Pannonie
  • Emplacement dans l'édifice hall
  • Dénominations
    chaise à porteurs

Cette rarissime chaise à porteurs du milieu du 18e siècle, ornée de scènes allégoriques et de paysages peintes sur toiles et bois, ainsi que d'armoiries, a probablement été offerte comme cadeau de mariage entre Antoine de Vidal de Lapize et Anne d'Arnis le 8 novembre 1750.

La chaise à porteurs date du milieu du 18e siècle et a probablement été commandée comme cadeau à l'occasion du mariage le 8 novembre 1750 entre Antoine de Vidal de Lapize (1722 - après 1781), seigneur de La Pannonie, et Anne d'Arnis (1731-1780), seigneuresse de Gigouzac : elle porte les armoiries associées des deux familles, telles qu'on les retrouve au fronton du portail du château de La Pannonie (J. Calmon J., 1957). Elle présente de fortes similitudes, tant pour les toiles peintes que le tissu intérieur, avec les chaises conservées aux châteaux de Villarceaux à Chaussy (PM95001064, classée MH, datée milieu 18e siècle) et Villeneuve-Lembron (PM63001458, classée MH, datée 1775 et attribuée au fabricant le Blanc à Paris, présentant le même type d'armoiries peintes sur décors en camaïeux de bleu) ; une chaise identique se trouve au musée du Vieux Nîmes et une autre a été vendue à Drouot par Millon & associés les 29 novembre 2000. Il doit donc s'agir d'un modèle parisien à la mode, simplement personnalisé par les armoiries et le choix des scènes représentées, ici allégoriques des arts (musique, architecture, jardin). La chaise conserve d'origine son décor extérieur sur toile peinte et le tissu de revêtement intérieur. Elle est aujourd'hui tronquée de ses bras et a peut-être perdu une partie de son piétement ; transformée en meuble à usage domestique (vitrine d'exposition), son vitrage est moderne sur des châssis neufs placés dans les moulures anciennes.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 18e siècle

La chaise est constituée d'une caisse en bois taillé, sculpté, peint (de couleur bleue) et doré sur les montants et les bordures moulurées. Elle est ouverte sur la face avant d'une porte avec poignée métallique, montée sur trois charnières côté droit et percée d'une fenêtre, et, sur les faces latérales, de deux petites fenêtres vitrées. Elle présente à l'intérieur un siège fait d'une simple planche recouverte d'un coussin, ménageant une réserve en partie basse ; l'ensemble est tapissé d'un tissu tendu et cloué, en velours damassé de couleur ocre et orné de motifs ornementaux. Elle présente à l'extérieur sur chacune des quatre faces des toiles peintes et clouées, épousant ses contours ; ces toiles à chevrons ont reçu une préparation rouge sous la couche picturale réalisée dans des tons de camaïeux de bleus. Seule la partie basse de la porte, des faces latérales et de la face arrière est simplement rehaussée de cadres moulurés en bois taillé, sculpté et doré, recevant des décors peints à l'intérieur. Le toit est recouvert d'un cuir marron tendu et cloué, et présente quatre petits pinacles en métal doré dans les angles. Quatre pentures métalliques avec partie rectangulaire en saillie sont visées sur les côtés pour permettre le passage des bras de portage amovibles. Quatre petits pieds sont placés à l'horizontale dans les angles inférieurs.

  • Catégories
    menuiserie, peinture
  • Matériaux
    • bois, taillé, peint
    • toile, support peinture à l'huile
    • verre
  • Précision dimensions

    h=174 ; la=76 ; pr=95

  • Iconographies
    • armoiries
    • ornement à forme végétale
    • ornement à forme géométrique
    • motif rocaille
    • ange
    • femme, allégorie
    • putto, allégorie
  • Précision représentations

    La face avant présente, dans la partie médiane entre le vitrage et le cartouche inférieur, une toile peinte figurant au centre les armoiries associées des Vidal de Lapize, seigneurs de La Pannonie (d'or à la bande de gueules et à la bordure de sable chargée de sept étoiles d'or) et des d'Arnis de Gigouzac (d'azur à la fasce ondée d'argent surmontée en chef d'un aigle aux ailes éployées d'or) ; les deux blasons côte à côté dans des cartouches ovales sont placés dans un trophée aux motifs ornementaux de style rocaille (demi-coquilles ou palmettes, feuilles d'acanthes), porté par trois anges ailés et vêtus de drapés, dont celui au sommet tient une couronne de comte à neuf boules ; cette scène se détache telle une apparition céleste sur un ciel nuageux, les bords du cadre reprenant des motifs ornementaux rocailles entremêlés de branchages, avec en partie basse un motif d'architecture imitant le fronton d'une grille ajourée que l'on retrouve en entier sur la face arrière.

    La face arrière présente, sur toute la hauteur de la chaise hormis au niveau du cartouche inférieur, le même décor que sur la face avant, cette fois en entier pour la partie inférieure, laissant supposer que la toile a été peinte en deux exemplaires, dont l'un a été découpé pour la face avant ; on y retrouve les mêmes armoiries en trophée et décor d'architecture de style rocaille se prolongeant vers les bords, qui surmontent ici une scène à la fois de genre (champêtre) et allégorique (glorification des arts, en l'occurrence ici la musique) figurant une femme assise et adossée contre un vase posé sur un piédestal ruiné, jouant de la flûte, un chapeau et une couronne de fleurs par terre, deux agneaux couchés devant elle, dans un jardin d'arbres ouvert sur un paysage de montagne.

    Les toiles sur la partie haute des faces latérales figurent le même type de scène de paysage habité dans un cadre d'ornements rocailles : sur le côté gauche, il s'agit d'une allégorie de l'architecture avec, dans la partie gauche, deux putti en train de dessiner, l'un tenant un compas et un stylet, l'autre représentant au crayon sur un cahier une femme posant dans la partie droite, sous les traits d'une probable déesse assise sur un nuage, coiffée d'une couronne de laurier, vêtue d'un ample drapé, tenant dans la main droite un instrument à manche non identifié (trident porté à l'envers ?) et versant une cruche de la main droite ; sur le côté gauche, ce sont deux putti tirant et poussant un arbuste planté dans un baquet à roulettes, probable allégorie de l'art des jardins, au-devant d'une même femme ou déesse assise sur une source d'eau, tenant dans la main un instrument (pagaie ?).

    Sur les quatre faces, en partie basse, des cartouches allongés au formes chantournées sont ornées d'une peinture sur bois, figurant des paysages naturalistes tous différents, associant des monuments à des arbres et montages. Le tissu en velours de damas de couleur ocre utilisé à l'intérieur de la chaise présente un motif symétrique et répétitif de grands rinceaux de fleurs nouées ou sortant d'un petit vase à godrons.

  • Inscriptions & marques
    • armoiries, peint, sur l'oeuvre
  • Précision inscriptions

    Armoiries : d'argent, à la bande d'azur, à la bordure de gueules chargée de huit étoiles d'or (Vidal de la Pize) ; d'azur à la fasce ondée d'argent surmontée en chef d'un aigle aux ailes éployées d'or (d'Arnis de Gigouzac).

  • État de conservation
    • bon état
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Protections
    inscrit au titre objet, 2016/12/21
  • Référence MH
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Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie
Édifice
château de la Pannonie

château de la Pannonie

Commune : Couzou
Lieu-dit : la Pannonie