Cette cloche a été réalisée en 1806 par les fondeurs lorrains ambulants Jean-Baptiste Martin (Breuvannes-en-Bassigny, 1745-1822) et son fils Augustin Martin (Breuvannes-en-Bassigny, 1787-1865). D'abord apprenti auprès de son père, Augustin travaille ensuite avec ses frères aînés en Dordogne avant de former Jean-Baptiste Paintendre, François Bardot et ses propres fils au métier de fondeur. Dans le Lot on connaît de lui les deux cloches de l'église de Saint-Médard qu'il réalise en 1824. Il est également le frère de Nicolas Martin qui fond en 1811 une cloche pour l'église de Larnagol.

L'inscription révèle également les noms du parrain et de la marraine. Pour le premier il s'agit de Jean-Baptiste de La Barrière-Bournazel (Saint-Céré, 1759-1828), veuf d'Agnès Vidal de Lapize (Couzou, 1763-Saint-Céré, 1805), fils de Pierre Augustin de La Barrière, avocat en parlement, et Louise Claire Belhomme de Termes. Quant à la marraine il s'agit de Marie-Louise de Gouzon (Saint-Céré, 1771-après 1836), épouse de Jacques Brunet (Saint-Céré, vers 1771-1836), avocat et notaire, alors maire de Saint-Céré dont dépendait Saint-Paul-de-Vern jusqu'à son détachement et son érection en commune en 1886.