• enquête thématique départementale
  • recensement du vitrail
verrières (fragments)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Gourdon
  • Commune Gourdon
  • Adresse place de l'Hôtel de Ville

Une première église sous le vocable de Saint-Pierre, dépendant de l'abbaye du Vigan, est attestée à Gourdon dans une charte de 1143. En 1304 débute la construction d'un nouvel édifice, dont le gros œuvre est achevé en 1311. La tour nord est terminée en 1335 et l'église livrée au culte. Le chantier est interrompu durant la guerre de Cent ans. La tour sud est construite entre 1490 et 1509. Le plan de l'édifice comporte une nef unique de quatre travées prolongée par une abside à sept pans. L'église, pillée au cours des guerres de Religion en 1562, fait l'objet d'une restauration après 1591.

Les vestiges des vitraux subsistants appartiennent à plusieurs campagnes, la première du premier quart du XIVe siècle, et deux, sinon trois autres au cours du XVIe. Les panneaux de la rose occidentale sont seuls à leur emplacement d'origine. Les archives conservent la mention d'une commande de deux vitraux pour l'église Saint-Pierre passée en 1510 par les consuls de Gourdon à Géraud Delmon et Antoine Redon. En 1555, on commande à un verrier de Cahors de nouveaux vitraux pour la grande verrière du chœur ; en 1610-1611, Olivier Rey, de Gourdon, est chargé de réparer ce même chœur. En 1660 enfin, la rose d'une chapelle dédiée à Notre-Dame est refaite par un dénommé Auzole (Bru, 2011, p 109).

Une restauration, signalée par une inscription dans la rose ouest, est menée en 1935 par Francis Chigot, de Limoges, sous la direction de l'architecte en chef Théodore Olivier. En 1974-1975, des travaux de réparation sont pratiqués sur les vitraux du chœur et des deux chapelles orientales par le même atelier dirigé par A. Vernejoux. Enfin, en 1991, une importante campagne de restauration et de recomposition des verrières est réalisée sous la direction de l'architecte en chef François Corouge. Les panneaux anciens sont réintégrés dans des compositions contemporaines de Simone Flandrin-Latron réalisées par l'Atelier du vitrail de Limoges.

Baie 0 : 3 lancettes (11 registres de panneaux) et tympan à un ocolus entouré de 8 trilobes.

Baie 1 : 2 lancettes (11 registres de panneaux) et tympan à deux trilobes encadrant une rose pentalobée entre deux écoinçons.

Baie 2 ; 2 lancettes (11 registres de panneaux) et tympan à 2 trilobes encadrant une rose pentalobée entre 2 écoinçons.

Rose de la façade ouest : un oculus central octolobé entouré de 8 quadrilobes et d'écoinçons.

  • Catégories
    vitrail
  • Matériaux
    • verre transparent, en plusieurs éléments peint, jaune d'argent, grisaille
    • plomb, réseau
  • Précision dimensions

    Baie 0 : h = 600 cm ; la = 120 cm (dimensions approximatives). Baie 1 et 2 : h = 600 cm ; la = 100 cm (dimensions approximatives).. Rose ouest : d = 400 cm

  • Iconographies
    • décor d'architecture
    • saint André
    • saint Paul
    • Adoration des Mages
    • Présentation au Temple
    • Jésus et les Docteurs
    • Couronnement de la Vierge
    • saint Jean-Baptiste : décollation
    • Baptême du Christ
    • sainte Marie-Madeleine : extase
    • Jugement dernier
  • Précision représentations

    Baie 0 : Nombreux fragments anciens du début XVIe s. - éléments d'architectures, visages, mains - intégrés en 1991 dans une mosaïque de Simone Flandrin-Latron. Trois apôtres dont deux identifiables. 2e et 3e registres, au centre : saint André, reconnaissable à sa croix, tenant un livre dans sa main gauche. Robe bleue, manteau vert, le personnage s'inscrit dans une niche en coquille de couleur bleu clair reposant sur deux pilastres cannelés aux chapiteaux doriques. Ce panneau ayant été conçu pour une lancette plus large, les pilastres empiètent sur les lancettes voisines.4e et 5e registres au centre : saint Paul, représenté pieds nus, l'épée dans la main droite, un livre dans la main gauche. Inscription S.Pol sous les pieds. Robe bleue avec galon blanc et motifs au jaune d'argent, manteau pourpre violet fermé par une agrafe d'orfèvrerie. Niche en coquille à fond vert, même disposition des pilastres que précédemment. Restes d'un fond damassé vert. 10e et 11e registres au centre : un troisième apôtre non identifiable, haut du corps seul conservé. Tête illisible (grisaille très usée). Robe bleue et manteau rouge fermé par une agrafe. Niche en coquille pourpre clair. Fond damassé vert.

    Baie 1 : Restes d'une verrière de l'Enfance du Christ du XIVe s. ; cinq scènes assez bien conservées, intégrées en 1991 dans une mosaïque de Simone Flandrin-Latron. Médaillons polylobés ovoïdes cernés d’un filet rouge doublé d’un filet perlé blanc, à fond bleu sombre ; champ de mosaïque à pièces peintes jaunes et bleues sur fond rouge ; absence de jaune d'argent. 1er et 2e registres gauche : le Miracle du champ de blé (le moissonneur interrogé par les soldats d’Hérode pendant la Fuite en Egypte). Registres 4 et 5 lancette à droite : la Visitation. Registres 7 et 8, lancette gauche : l'Adoration des mages. Registres 10 et 11, lancette gauche, la Présentation du Christ au Temple, lancette droite, Jésus parmi les docteurs. Dans les deux trilobes du tympan, le Couronnement de la Vierge (panneaux inversés).

    Baie 2 : Restes d'une verrière de la vie de saint Jean-Baptiste. Panneaux anciens intégrés dans une mosaïque de Simone Flandrin-Latron. 2e registre droite : la décollation du saint ; panneau très perturbé, bouche-trous, nombreux plombs de casse. 4e et et 5e registres à gauche : Jean-Baptiste baptisant les juifs ; panneau bien conservé, encadrement architectural avec colonnes couvertes d'écailles. 7e et 8e registres à droite : le Baptême du Christ ; partie haute du panneau et têtes des personnages modernes. 10e et 11e registres à gauche : le ravissement de sainte Marie-Madeleine ; tête disparue, bouche trous dans les fonds. Les physionomies des personnages présentent des similitudes avec celles du vitrail de l'église Saint-Maur de Martel, commandé à un nommé Redon en 1510. Il pourrait donc s'agir des vestiges des vitraux commandés en 1510 par les consuls de Gourdon à Géraud Delmon et Antoine Redon.

    Rose ouest : Le Jugement dernier. Au centre, le Christ Juge trônant, mains ouvertes montrant les stigmates : le corps du Christ occupant à l'origine l'oculus central a été remplacé par des bouche-trous ; Quadrilobes supérieurs : deux anges sonnant la résurrection des morts, entourés de deux petits anges dans les écoinçons latéraux. Quadrilobes latéraux supérieurs : la Vierge, à gauche et saint Jean-Baptiste à droite, intercesseurs. Lobe inférieur : deux anges tenant le globe surmonté d'une croix ; quatre anges adorateurs figurés dans les lobes inférieurs. Quadrilobes latéraux inférieurs et écoinçons intermédiaires : la cour céleste. Quadrilobes et écoinçons inférieurs : les morts sortant de leurs tombeaux, fond rouge. Fond bleu étoilé dans les ajours supérieurs. Dans un écoinçon inférieur inscription relative à la restauration de cette rose par Francis Chigot en 1935.

  • Inscriptions & marques
    • inscription, peint, sur l'oeuvre
  • État de conservation
    • oeuvre restaurée
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre immeuble, 1906/02/24
  • Référence MH

Bibliographie

  • Combarieu (L.), Notice sur les archives communales de Gourdon, Cahors, 1869.

  • Fourgous (Jean), A travers le Lot, Cahors, 1947.

    p. 89
  • Aubert, dans Le Vitrail français, 1958, p. 164.

  • Vidal (Marguerite), Dictionnaire des églises de France, IIIB, Paris, 1967.

    p. 78
  • Clary (abbé), Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, 1986.

    p. 134
  • Simone Flandrin-Latron (1905-2000). Peintures-vitraux (cat. exp. Le Mans, Musée de la Reine Bérengère, 14 février-21 avril 2003), Le Mans, 2003, p. 31 (maquettes pour Gourdon).

  • BRU (Nicolas), « Le vitrail », dans Archives de pierre. Les églises du Moyen Âge dans le Lot, Milan, 2011.

    p. 104-111
  • Scellès (Maurice), Séraphin (Gilles) et al. « Gourdon, église paroissiale Saint-Pierre », dans Archives de pierre. Les églises du Moyen Âge dans le Lot, Milan, 2011.

    p.209

Périodiques

  • Greil (Louis), « Inventaire des archives de Gourdon en 1659 ». B. Soc. Etudes Lot, t. 14, 1889, p. 181 sq.

  • Besseny (Th.), « Compte rendu de l’excursion de la Société archéologique des 10 et 11 juin 1907 », B. Soc. archéol. Tarn-et-Garonne, t. 35, 1907, p. 174.

  • Legros (Catherine), « Gourdon-en-Quercy », C. archéol. Quercy, 1989, 147e session, p. 307-324.

  • Dalon (Pierre), « L’iconographie des vitraux du XIXe siècle dans les églises du Lot », B. Soc. Etudes Lot, t. 112, 1991, p. 215-241.

Documents figurés

  • 1936

    Fonds photographique du SDAP du Lot
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017, 2020