Cloche fondue en 1811 par Nicolas Martin d'après l'inscription portée sur l'oeuvre. Ce dernier est issu d'une dysnastie de fondeurs lorrains ambulants actifs aux 18e et 19e siècles. Né en 1789 à Breuvannes (Haute-Marne), fils du fondeur Jean-Baptiste Martin et Marie-Anne Mouchotte, Nicolas a fondu sur place des cloches dans les départements de la Charente, la Charente-Maritime et le Lot. Il s'établit quelque temps à Lalbenque où il épouse en 1813 Catherine Guiches et où il a un fils, Jean-Baptiste, qui sera lui aussi fondeur de cloches. En 1822 il est dit "fondeur à St-Céré" et finit par se fixer à Foix où il meurt en 1853. Sa fonderie de Foix est alors continuée par son fils Jean-Baptiste puis son petit-fils Barnabé.

L'expression latine utilisée pour la dédicace de la cloche étudiée ici est tirée de la version latine (Vulgate) du Nouveau Testament (1 Tim. 1, 17 et Jude 1, 25) et signifie "à Dieu seul la gloire". Il s'agit d'un principe biblique indiquant qu'il n'y a que Dieu qui soit sacré, divin ou absolu. Ce principe se retrouve notamment dans la théologie protestante et fait partie des cinq solae, il est donc étonnant de le trouver ici sur une cloche "catholique".