En 1899, le choeur étant jugé trop sombre, on décide de percer l'abside semi-circulaire de trois grandes baies ogivales que l'on garnit de vitraux sortis des ateliers de Gustave-Pierre Dagrant à Bordeaux. Pour ce faire, le retable qui occupait alors le fond de l'abside est démembré : le tableau central est déplacé au fond de la nef, au-dessus du tambour d'entrée, tandis que les deux colonnes torses sont isolées de part et d'autre du tabernacle monumental une fois l'entablement éliminé. Chose notable, afin de conserver le souvenir de l'ancien tableau, le peintre-verrier a reproduit fidèlement sur le verre la composition iconographique trouvée sur la toile.
Si la verrière centrale a été offerte par le curé de Douelle, l'abbé Olières, les deux verrières latérales sont dues à la générosité de deux membres de la famille Depeyre, vieille famille quercynoise issue de la noblesse de robe et qui possédait entr'autres le domaine de Cessac sur le territoire communal. Louis Depeyre, dont le nom est inscrit sur la verrière de gauche, est juge de paix à Cahors où il naît en 1820 et épouse en 1852 Eulalie Claire de Graslin. Ses parents sont Etienne-Gabriel Depeyre (1781 - Cahors, 1852), juge au tribunal de Cahors, et Rose-Alexandrine Laur, décédée à Douelle en 1855. Il est fort probable que la donatrice de la verrière opposée, désignée comme la "veuve Xavier Depeyre", soit Marie Blanche Andron, épouse de Xavier Depeyre vérificateur de l'enregistrement et des domaines à Bordeaux et frère jumeau de Louis, décédé à Arcachon en 1859. Louis et Xavier Depeyre sont les frères d'Octave Victor (Cahors, 1824-Paris, 1891) qui a notamment été représentant de la Haute-Garonne à l'Assemblée nationale de 1871 à 1876, sénateur du Lot de 1876 à 1879 et garde des Sceaux, ministre de la Justice, entre novembre 1873 et mai 1874.
Chercheur pour le Département du Lot depuis 2017. Conservateur des antiquités et objets d'art du Lot depuis 2019.