Le chemin de croix peint dans le transept de l'église romane du Bourg a été réalisé en 1936 par Charles Plessard, ancien élève de Maurice Denis et Georges Desvallières, fondateurs des Ateliers d'art sacré qui suscitèrent une renaissance des arts dans le domaine religieux à partir des années 1920. Ici, le récit de la Passion du Christ est mis en images de façon très explicite, sous la forme de vignettes juxtaposées où l'artiste a placé ses figures cernées de noir, caractéristiques de l'Art Déco.
- enquête thématique départementale
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Lot - Lacapelle-Marival
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Commune
Le Bourg
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Emplacement dans l'édifice
transept
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Dénominationspeinture monumentale
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Titres
- Chemin de croix
Caractéristique du style Art décoratif, la peinture monumentale du Chemin de croix a été réalisée en 1936 à la demande du curé et doyen de Lacapelle-Marival par le peintre Charles Plessard avec la collaboration de M. Rais. En attestent la signature figurant au niveau du pilier sud-est du transept sud entre la station 14 et l'inscription finale, ainsi qu'une lettre en date du 28 décembre 1935 adressée par Charles Plessard à Georges Bergougnoux, Architecte des Bâtiments de France, pour présentation du projet et autorisation en raison du classement de l'église Saint-Saturnin du Bourg depuis le 14 août 1896.
Né en 1897, élève de Georges Desvallières et Maurice Denis, fondateurs en 1919 des Ateliers d'Art Sacré dont il fut le compagnon et avec qui il participa à plusieurs chantiers de décoration d'églises catholiques dans les années 1920 et 1930 (fresques de l'église Saint-Louis de Vincennes en 1924-1925 ; coupole sud-ouest du Grand Palais à Paris en 1925 ; chapelles latérales de l'église Saint-Nicaise de Reims en 1926 ; chapelle de l'école Saint-Michel de Picpus à Paris en 1933-1934 sous la direction d'Henri de Maistre), Charles Plessard poursuit une intense carrière artistique jusque dans les années 1950 avec de très nombreuses réalisations de peintures murales et vitraux en France et à l'étranger (Belgique, Suisse, Etats-Unis, Maroc, Congo Belge). Les raisons de la commande passée en 1935 pour l'église du Bourg ne sont pas identifiées : l'artiste a été probablement appelé grâce à son appartenance à la Société de Saint Jean ou suite à d'autres chantiers dans les départements voisins (il intervient à plusieurs reprises en Lozère, Tarn et Aveyron, notamment pour la chapelle privée des sœurs de la Sainte-Famille de Villefranche-de-Rouergue), celui-ci étant a priori le seul qu'il ait réalisé dans le Lot. Le décor étant en mauvais état, une étude de diagnostic a été réalisée en 2008, suivie de travaux de consolidation en 2009.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 20e siècle
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Dates
- 1936, date portée
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Auteur(s)
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Auteur :
Plessard CharlespeintrePlessard CharlesCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Localisée dans le transept de l'église, la peinture monumentale se présente sous la forme d'un bandeau quasi continu qui se situe à 3 mètres du sol et se développe sur une hauteur d'un peu moins d'un mètre, où prennent place les 14 stations du Chemin de croix. La peinture débute au nord, sur la face interne du pilier qui s'ouvre sur la chapelle latérale du chœur, et se prolonge vers l'ouest, les stations 1 à 7 se développant successivement sur le bras nord du transept, ressauts des piliers compris, et côté ouest sur le mur de bouchage au niveau de l'ancien collatéral nord de la nef. Elle s'interrompt sur la travée centrale de l'ancienne nef et l'actuel portail ouest, pour se prolonger de façon symétrique sur la partie sud du mur ouest puis le bras sud du transept qui accueillent les stations 8 à 14.
Le décor est réalisé sur une bande d'enduit taloché, exécutée spécifiquement, associant des sables, fragments de charbon et incuits de chaux, avec une proportion non uniforme de ciment lui donnant une couleur plus ou moins grise ; les demi cercles saillant surmontant chaque station sont de nature distincte, avec un enduit plus lisse passé à la truelle, probable mortier colle ou ciment prompt, et accueillent en outre une croix grecque en bois clouée par-dessus le décor. Posée au-dessus dune couche de préparation de couleur blanche destinée à uniformiser le support, la couche picturale est réalisée avec une peinture de type résine glycéro, désignée dans la correspondance du peintre sous le nom "Stic B".
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Catégoriespeinture murale
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Matériaux
- ciment, support peint, polychrome
- bois
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Iconographies
- Passion, cycle narratif
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Précision représentations
La peinture monumentale du Chemin de croix représente les 14 stations de la Passion du Christ, selon l'ordre linéaire habituel. Chaque station est figurée dans un panneau carré délimité par un liseré rouge, doublé d'une ligne noire intérieure, et prend place sur un bandeau plus large de couleur gris clair encadré de deux bandes décoratives rouges, guirlande stylisée en haut (reprenant le motif d'épines de la couronne du Christ) et entrelacs à perlettes en bas. Les stations peintes sur les murs nord (2 à 5), ouest (7 et 8) et sud (10 à 13) sont séparées par des arcatures cernées de rouge où se prolongent les scènes représentées dans les panneaux centraux ; seules les stations 1, 6, 9 et 14 ne présentent pas ces arcatures en raison de leur localisation sur une portion de mur plus étroite. Chaque station présente en outre un numéro en chiffres romains (dans un cartouche placé sous la scène, rajouté par-dessus la bande décorative inférieure), une légende écrite sur le fond de la scène (la plupart du temps en partie haute, selon une même typographie stylisée propre au peintre, parfois bicolore), et une croix grecque en bois (fixée dans un demi-cercle peint couronnant la composition). Côté chœur, aussi bien au nord qu'au sud, le bandeau se prolonge au-delà des stations et porte une même inscription coupée en deux (« Nous vous adorons seigneur et nous vous bénissons » côté nord et « parce que vous avez racheté le monde par votre sainte croix » côté sud), ainsi qu'une signature et date côté sud (« Charles Plessard pinx. M. Rais collab. 1936 »).
Les scènes sont figurées en contre-plongée (accentuant l'angle de vue du spectateur placé en contre-bas), dans une gamme de couleurs privilégiant un camaïeu de gris-bleu, le rouge étant réservé au manteau du Christ : dans son projet de 1935, le peintre proposait « des compositions en aplats très sobres de détails comme de couleur, camaïeu gris vert par exemple, avec de bonnes oppositions en vue d'une meilleure lisibilité », mais aussi l'utilisation de feuille d'or pour des rehauts semble-t-il jamais réalisés. Les fonds des scènes sont en aplats très épurés et bicolores, tandis que les personnages au premier plan sont systématiquement cernés de noir et présentent des rehauts pour les carnations. Quelques tracés préparatoires sont visibles dans la couche d'impression, essentiellement des lignes horizontales ou verticales pour délimiter l'emprise du bandeau et reprises parfois à la mine de plomb ; les scènes sont par contre exécutées directement à main levée, sans dessin préalable ni pochoir, témoignant d'une maîtrise de la peinture monumentale, mais avec des retouches finales pour affiner les lignes, détourer les fonds et rajouter le numéro des stations. Le Christ occupe généralement la partie centrale du panneau, identifié par son manteau rouge et un halo de rayons de lumière blanche autour de sa tête, tandis que les regards et gestes des personnages convergent vers lui, créant un subtil jeu de perspectives entre le premier et l'arrière-plan, parfois complexifié par le prolongement de certaines scènes dans les arcatures latérales.
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Inscriptions & marques
- signature, peint, sur l'oeuvre
- date, peint, sur l'oeuvre
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Précision inscriptions
Signature et date au niveau de la 14e station : CHARLES/ PLESSARD/ PINX./ M.RAIS/ COLLAB./ 1936.
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État de conservation
- mauvais état
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Précision état de conservation
Fortement dégradé, le décor a fait l'objet d'une étude de diagnostic en 2008 par Diane Henry-Lormelle (Souillac, Lot) sur commande de la CAOA, ayant mis en évidence avant tout un problème structurel de l'édifice (infiltrations par les parties hautes et ruissellements de surface) ; une phase de consolidation d'urgence a été menée en 2009 par Diane Henry-Lormelle, après travaux d'entretien sur l'édifice, dans l'attente de travaux de restauration (non programmés à ce jour)
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsclassé au titre immeuble, 1896/08/14
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Précisions sur la protection
La peinture est protégée au titre immeuble, en même temps que le reste de l'édifice.
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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