• dossier ponctuel
ensemble du retable du maître-autel : retable architecturé, autel tombeau, tableaux : La Crucifixion, Saint Pierre, Saint Paul et statues : Christ de la Résurrection, 4 anges
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Causse et Vallées
  • Commune Marcilhac-sur-Célé
  • Emplacement dans l'édifice bras sud du transept
  • Dénominations
    retable, autel, tableau, statue
  • Titres
    • La Crucifixion
    • Christ de la Résurrection
    • Saint Pierre
    • Saint Paul

Aujourd'hui placé dans le bras sud du transept, ce retable était initialement installé dans le chœur de l'église abbatiale de Marcilhac-sur-Célé et servait de maître-autel.

Il s'agit probablement d'un des plus anciens retables baroques du Quercy, fabriqué au cours du premier quart du 17e siècle, comme l'atteste la date 1624 figurant sur le tableau central de la Crucifixion.

Il se distingue par la massivité de ses structures et la forte dimension des colonnes torses, ce qui laisse supposer l'intervention de charpentiers plutôt que d'ébénistes. Mais aussi par son architecture très stricte, inspirée des ordres grecs avec ses chapiteaux corinthiens, ses frontons triangulaires munis de statues allongées et ses architraves à caissons. L'iconographie du retable est consacrée au Jugement Dernier, rappelé sur le tableau par la figure du Christ sur la croix (au pied duquel on remarque l'évêque et martyr saint Quirin tenant une crosse), au fronton par les statues monumentales du Christ de la Résurrection entouré d'anges soufflant dans des trompettes, et sur l'entablement l'inscription latine "surgite mortui, venite ad judicium" (debout les morts, présentez-vous au Jugement).

Le retable est datable du premier quart du 17e siècle, aussi bien par la date 1624 portée sur le tableau central - signé B. Lévesque - qui semble en place, que par ses dispositions constructives atypiques (forte dimensions des bois de structures, apparentés à des sections de charpente ; rare procédé de raccords des moulures des portes entre montants et traverses contre-profilés - creusés en négatif - dans les arasements des tenons).

Il a connu une intervention ancienne au cours du 19e siècle, non datée, ayant porté sur le changement de l'estrade et de l'autel, la pose de planches en sapin sur les côtés, le renforcement par des clous et la remise en peinture : si les dorures paraissent d'origine, les faux marbres verts et la teinte grise relèvent au contraire de cette période.

Le retable se trouvait initialement dans le chœur de l'église paroissiale, et servait de maître-autel, avant d'être déplacé dans le bras sud du transept au cours de la première moitié du 20e siècle, ce qui a entraîné de nouvelles adaptations pour en assurer la fixation. Suite à une inondation de l'église en 2005, une intervention de restauration des seules structures en bois a été menée entre 2008 et 2010, puis des tableaux en 2012.

En bois taillé, sculpté, doré et peint, le retable est composé de trois travées verticales et trois registres horizontaux superposés. Il est scandé par quatre colonnes séparant chaque travée, placés derrière des pilastres, reposant sur de hauts caissons de forme rectangulaire, et surmontés de chapiteaux corinthiens en bois doré : si les deux colonnes centrales sont entièrement torses, les deux extérieures présentent par contre un fût cannelé peint d'un faux marbre gris et prolongé en partie basse d'une bague.

La travée centrale est occupée en partie basse par une estrade en bois ciré, un autel-tombeau de forme galbée, un tabernacle en bois doré de forme arrondie avec des godrons et des logements pour des statuettes disparues, deux panneaux latéraux ou joues aux formes chantournées portant des motifs végétaux. Chaque travée latérale est ajourée d'une porte en partie basse, surmontée par des sculptures monumentales. Le registre médian est occupé par trois toiles peintes avec cadres en bois doré. Les colonnes supportent le registre supérieur, composé d'un entablement ou architrave à caissons, ponctué sur la face de cinq bas reliefs entrecoupant une inscription latine peinte sur un fond de faux marbre vert, et d'un fronton de forme globalement triangulaire mais ajouré pour accueillir une statue monumentale.

Le retable est essentiellement en bois de noyer utilisé pour la plupart des structures porteuses et les sculptures, hormis du tilleul utilisé pour les trompettes des anges et du chêne pour le montant de la statue sommitale du Christ.

  • Catégories
    menuiserie, sculpture, peinture
  • Matériaux
    • bois, taillé, doré, peint
    • toile, support peinture à l'huile
  • Précision dimensions

    h = 710 cm ; la = 600 cm

  • Iconographies
    • ornement à forme végétale, palmier pampre, feuille
    • ornement, chapiteau corinthien
    • symbole, I.H.S., M
    • sujet biblique, Christ en croix, Vierge, saint Jean, saint Quiri Crucifixion
    • saint Pierre : en pied, de face
    • saint Paul : en pied, de face
    • Résurrection du Christ : Christ : en pied, de face
    • ange : couché
    • croix
    • trompette)
  • Précision représentations

    Des motifs de pampres ornent les deux colonnes centrales entièrement torses et les bagues en partie basse des deux colonnes extérieures. L'autel tombeau est orné de faux marbres verts et de deux sacrés cœurs surmontant deux feuilles de palmier. Chaque travée latérale est surmontée d'une tête d'angelot de taille monumentale. Le tableau qui occupe le registre médian figure La Crucifixion. Le Christ sur la croix, entouré à gauche de la Vierge et un évêque agenouillé portant une crosse que l'on assimile traditionnellement à saint Quirin, à droite de saint Jean. De part et d'autre, les travées latérales accueillent un tableau figurant saint Pierre à gauche et saint Paul à droite. L'architrave à caissons, est ornée de cinq petites têtes d'angelots entrecoupant une inscription latine relative au Jugement Dernier. Le fronton accueille en son centre une statue monumentale du Christ de la Résurrection entouré de deux anges allongés tenant chacun une trompette, deux médaillons frappés des monogrammes du Christ et de la Vierge, puis deux autres grands anges allongés.

  • Inscriptions & marques
    • dédicace, peint, sur l'oeuvre
    • signature, peint, sur l'oeuvre
    • date, peint, sur l'oeuvre
  • Précision inscriptions

    I.H.S. ; MA ; B.LEVESQUE.F/1624 : peint dans le coin inférieur droit du tableau La Crucifixion ; SUBMITE MORTUI VENITE AD JUDICTUM

  • État de conservation
    • oeuvre restaurée
  • Précision état de conservation

    Le retable a été restauré entre 2008 et 2010 par l'atelier Parrot (Venès, Tarn) : les polychromies et dorures n'ont fait l'objet d'aucune consolidation, nettoyage ou restauration lors de cette intervention strictement limitée aux structures en bois. Le tabernacle a été restauré par le même atelier en 2011. Les tableaux ont été restaurés par Sandrine Cailhol en 2012.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre objet, 1976/01/23
  • Référence MH

Documents figurés

  • Les retables baroques du Lot, carte touristique, Département du Lot, 2013.

Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot