Dossier d’œuvre objet IM46000549 | Réalisé par ; ;
Bernard Guillaume
Bernard Guillaume

Chercheur pour le Département du Lot depuis 2017. Conservateur des antiquités et objets d'art du Lot depuis 2019.

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  • recensement des oeuvres appartenant à l'Etat
  • liste objets protégés MH
tableau et son cadre : Ecce Homo, église paroissiale Saint-Maur
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Martel
  • Commune Martel
  • Emplacement dans l'édifice 3e chapelle latérale du bas-côté sud, chapelle de la Vraie-Croix, sur l'élévation orientale
  • Dénominations
    tableau, cadre
  • Titres
    • Ecce Homo
  • Appellations
    numéro d'inventaire du FNAC : PHF-1254

Ce tableau daté et signé est l'œuvre du peintre de genre et d'histoire Joseph-Ferdinand Boissard de Boisdenier (1813-1866). Originaire de Châteauroux, cet élève des peintres Gros et Déveria, appartient au courant romantique qui anime la peinture française dès les années 1820. Musicien et écrivain, cet ami de Daumier et de Beaudelaire expose au Salon dès le milieu des années 1830 un ensemble de tableaux traduisant son tempérament inspiré et ses talents de coloriste. L'une de ses œuvres les plus célèbres est le saisissant Episode de la retraite de Moscou, exposé au salon de 1835 et aujourd'hui conservé au musée des Beaux-Arts de Rouen.

Cet Ecce Homo est remarquable par son cadrage resserré, renforçant le pathétique de la figure du Christ et l'emploi d'une gamme chromatique assombrie où se détachent le rouge du manteau du Christ et la blancheur du corps du Supplicié. L'auréole nimbée du Christ, faisant émerger le visage de la pénombre, la composition d'ensemble et le caractère dramatique de l'œuvre montrent une connaissance de la peinture italienne et française du 17e siècle, le Christ n'étant pas sans évoquer de semblables figures chez Guido Reni ou Nicolas Mignard. Il lui est passé commande de ce tableau en 1842, cette composition originale est achevée en 1843, pour un prix de 1500 francs. Le tableau est présenté au Salon de 1843 sous le numéro de catalogue 110. Il s'agit de l'un de ses premiers tableaux religieux commandés par l'Etat au cours des années 1850, et déposés dans les départements de l'Indre et de l'Indre-et-Loire, à la cathédrale de Tours mais également dans les églises parisiennes. Portant le numéro d'inventaire FNAC PFH-1254, le tableau de l'Ecce Homo est déposé dès 1843 dans l'église paroissiale Saint-Maur. Son beau cadre est celui d'origine.

Le tableau est une peinture à l'huile sur toile. La toile, constituée d'un seul lé, est de forme rectangulaire vertical. Elle est cintrée dans sa partie supérieure, le reste de la toile étant cachée par deux écoinçons dans la partie supérieure gauche et droite. Le cadre, en bois taillé et mouluré, est doré. Les deux parties supérieures du tableau comportent deux écoinçons en bois formant un couronnement cintré. Ces écoinçons présentent un décor en relief dans la masse. le cadre comporte également un décor en relief rapporté. Le tableau est encastré avec son cadre dans le mur oriental de la chapelle, au-dessus de l'autel et de son tabernacle. Le cadre ne comporte aucun cartel.

  • Catégories
    peinture, menuiserie
  • Structures
    • rectangulaire vertical
    • cintré
  • Matériaux
    • toile, support, en un seul lé peinture à l'huile
    • bois, en plusieurs éléments taillé, mouluré, décor en relief, décor dans la masse, décor rapporté, doré
  • Précision dimensions

    h = 160 ; la = 118£Dimensions de la toile à l'ouverture du cadre. Dimensions avec le cadre : h = 195, la = 148, pr = 6.

  • Iconographies
    • figures bibliques, en pied, nudité, vêtement, bourreau, martyre Dérision du Christ
    • ornement à forme végétale, palme
    • ornement à forme géométrique, feuille d'eau
  • Précision représentations

    Le Christ est figuré en pied alors qu'il est présenté, supplicié, aux Juifs, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Deux bourreaux l'encadrent, celui de gauche porte le costume d'un soldat romain, alors que celui de droite, enturbanné et grimaçant, semble désigner de son doigt le Christ à la foule. Un troisième personnage masculin, barbu, à l'arrière du Christ, semble vouloir le revêtir. Il pourrait s'agir de Ponce Pilate. Les deux écoinçons sont ornés chacun d'une tige de palme fleurie. Le bord du cadre est orné d'une frise de feuilles d'eau stylisées.

  • Inscriptions & marques
    • signature, peint, sur l'oeuvre
    • date, peint, sur l'oeuvre
  • Précision inscriptions

    Signature et date (sur la toile, en bas à gauche) : "Fernand Boysard 1842"

  • État de conservation
    • mauvais état
  • Précision état de conservation

    La toile est couverte d'un chancis généralisé, en particulier dans la partie latérale gauche et droite et toute la partie inférieure du tableau. Important réseaux de craquelures. Outre une importante déchirure en haut à droite, la toile présente quelques petits trous et éclats de matière picturale.

  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    inscrit au titre objet, 2020/06/09
  • Précisions sur la protection

    Présentation en CRPA du 4 février 2020.

  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002, 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
Bernard Guillaume
Bernard Guillaume

Chercheur pour le Département du Lot depuis 2017. Conservateur des antiquités et objets d'art du Lot depuis 2019.

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