Dossier d’œuvre objet IM46000544 | Réalisé par ; ;
Bernard Guillaume
Bernard Guillaume

Chercheur pour le Département du Lot depuis 2017. Conservateur des antiquités et objets d'art du Lot depuis 2019.

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  • liste objets protégés MH
tableau et son cadre : Les Saintes Femmes, église paroissiale Saint-Barthélemy
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Labastide-Murat
  • Commune Montfaucon
  • Emplacement dans l'édifice choeur, sur l'élévation sud
  • Dénominations
    tableau, cadre
  • Titres
    • Saintes Femmes (Les)
  • Appellations
    numéro d'inventaire du FNAC : PFH-1463

Ce tableau porte la signature du peintre français Félix-Armand-Marie Jobbé-Duval (1821-1889). Elève à l'Ecole des Beaux-Arts de Paul Delaroche et de Gleyre, il expose au Salon de 1841 à 1882, aussi bien des portraits, des scènes de genre que des œuvres religieuses. Il participe aux grandes campagnes de mise en place de décors religieux dans les églises parisiennes sous le Second Empire, exécutant en particulier un ensemble de peintures monumentales pour l'église de La Trinité.

Ce tableau illustre l'épisode de la visite au Sépulcre du Christ, des trois Marie ou saintes femmes, où un ange leur annonce la résurrection du Christ. Jobbé-Duval, dans un raccourci saisissant, ne représente que les figures de Marie, mère de l'apôtre Jacques le Majeur et Marie-Madeleine au moment de la vision miraculeuse, sans représenter ni celle-ci ni l'entrée du tombeau avec les soldats s'enfuyant. La composition offre ainsi un cadrage resserré propice à un effet dramatique très particulier. La sensibilité romantique de Jobbé-Duval est reconnaissable au jeu des gammes chromatiques opposant la sensualité de Marie-Madeleine, aux longs cheveux dénoués, à la sérénité et l'austérité de Marie. La composition semble clairement dériver de la célèbre œuvre, présentée au Salon de 1847, du peintre d'origine hollandaise Ary Scheffer, intitulée Saintes Femmes au Tombeau. Daté de 1863, le tableau de Jobbé-Duval a été exposé au Salon de 1863 sous le numéro d'inventaire 1337, le présent tableau conserve d'ailleurs ce numéro sur l'étiquette collée contre la toile en bas à droite. Le très beau cadre est vraisemblablement celui d'origine.

L'œuvre est achetée à l'artiste en 1872. Portant le numéro d'inventaire FNAC PFH-1463, le tableau est déposé en 1876 dans l'église paroissiale.

Le tableau est une peinture à l'huile, la toile est constituée d'un seul lé. De format rectangulaire vertical, elle est cintrée dans sa partie supérieure. Le cadre est en bois, taillé et mouluré. Il présente le même type de structure. Le cadre est assemblé en onglet avec vis de rappel. Il comporte un décor en relief dans la masse et rapporté sur un apprêt de plâtre. Le cadre est doré sur un apprêt de couleur rouge. Il comporte un décor rapporté sur un apprêt de plâtre. Ce cadre comporte également un cartel. Le tableau et son cadre sont accrochés au mur par le biais d'un crochet et 2 pattes en fer fichés dans le mur à la partie inférieure, le cadre reposant sur ces deux pattes.

  • Catégories
    peinture, menuiserie
  • Structures
    • rectangulaire vertical
    • cintré
  • Matériaux
    • toile, en un seul lé, support peinture à l'huile
    • bois, en plusieurs éléments taillé, mouluré, décor en relief, décor dans la masse, décor rapporté, peint, sur apprêt, doré
  • Précision dimensions

    Dimensions de la toile à l'ouverture du cadre : h = 160 ; la = 100. Dimensions approximatives avec le cadre : h = 200, la = 140, pr = 15.

  • Iconographies
    • figures bibliques, les saintes femmes, en pied, douleur
    • ornement à forme végétale, frise, motif rocaille campanule
    • ornement à forme géométrique
  • Précision représentations

    Les deux saintes femmes sont représentées en pied à l'entrée du Saint Sépulcre qui est ici hors-champ. L'une d'entre-elles, Marie, mère de Jacques le Majeur, représentée voilée, lève les yeux vers l'ange annonçant la résurrection du Christ, également figuré hors-champ. Marie de Magdala, aux cheveux dénoués, joignant ses mains dans un mouvement de prière et de désespoir, semble s'abandonner à une angoisse mystique. Le cadre est orné d'une frise de campanules et de décors à forme géométrique. Le cartel est orné de motifs rocaille.

  • Inscriptions & marques
    • signature, peint, sur l'oeuvre
    • date, peint, sur l'oeuvre
    • inscription concernant le titre, peint, sur cartel
    • inscription concernant le donateur, peint, sur cartel
    • numéro d'inventaire, manuscrit, sur étiquette
  • Précision inscriptions

    Signature et date (en bas à droite) : "F. Jobbe Duval 1863". Titre et inscription concernant le donateur (sur le cartel du cadre) : "Les Saintes Femmes/ par Mr Jobbé Duval/ donné par l'Etat 1873". Numéro d'inventaire (sur une étiquette en bas à droite, coincée contre le cadre) : "1337".

  • État de conservation
    • mauvais état
  • Précision état de conservation

    La toile est affectée par un chancis généralisé, en particulier dans la partie inférieure et sur la robe de la sainte femme de droite. Deux trous et déchirures, l'un sous le bras de la sainte femme de gauche, l'autre en bas à droite sur la robe de l'autre personnage biblique.

  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    inscrit au titre objet, 2020/06/09
  • Précisions sur la protection

    Présentation en CRPA du 04 février 2020 : voeu de classement à l'unanimité.

  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002, 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
Bernard Guillaume
Bernard Guillaume

Chercheur pour le Département du Lot depuis 2017. Conservateur des antiquités et objets d'art du Lot depuis 2019.

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