Dossier d’œuvre objet IM34003948 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Canal du Midi
statue de saint Etienne
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Haut Languedoc et Vignobles
  • Commune Cruzy
  • Adresse Route de Montplo

La statue de Cruzy, de très belle qualité, est à rapprocher de la statuaire toulousaine du milieu du 14e siècle, et notamment du travail du Maître de Rieux, qui était peut-être Pierre de Saint-Emilion, dont le talent explose dans la statuaire de la chapelle que Jean Tissandier, évêque de Rieux, fit construire dans le Couvent des Franciscains de Toulouse. Le socle octogonal, de la fin du 15e siècle ou du début du 16e siècle, est tout à fait adapté dans ses proportions à la statue. Cependant, il est aujourd’hui placé à l’envers. Sur les trois faces avant – les autres semblent être sans décor - sont figurés des écus pendus à deux cordons. Au centre, la croix archiépiscopale surmonte les sept glaives symbolisant la Vierge aux sept douleurs, sur des fonds alternativement bleus et rouges ; les autres détails sculptés sont trop détériorés pour être compris. Ce ne sont qu’hypothèses mais la croix peut renvoyer à l’archevêque de Narbonne et les glaives à une éventuelle confrérie de Notre-Dame des Douleurs, dont le culte ne se développe que dans le courant du 15e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 14e siècle, 15e siècle

Un jeune homme imberbe se tient debout dans une niche qui fait partie des vestiges de l’ancienne église Saint-Estève. Entouré de boucles épaisses sculptées en coques qui cachent partiellement les oreilles , le visage est plein et doux, les grands yeux ont des paupières finement ourlées. Forme du visage, lèvres charnues, arcades sourcilières peu marquées, menton à peine perceptible, rendent avec talent son caractère juvénile. La tonsure et le vêtement indiquent qu’il s’agit d’un diacre : soutane portée sous la tunique – identique à la dalmatique mais en tissu plus fin - souple à manches fermées et échancrures latérales, manipule à franges sur le bras gauche. L’encolure de la tunique est à col plat et petit jabot d’étoffe, détail particulièrement intéressant parce que particulier à un clerc qui, n’étant pas encore prêtre, n’a pas à entourer son cou de l’amict. Le saint personnage porte un livre en main droite, tandis que l’avant-bras gauche a disparu. S’il s’agit de saint Etienne, comme le vocable de l’église le laisse supposer, il pouvait avoir des cailloux dans cette main puisqu’il n’en a pas à ses pieds. L’œuvre souffre de l’exposition à l’extérieur, sur l’avant de la tunique, mais la niche a néanmoins bien protégé la statue, et notamment le visage qui avait perdu son nez antérieurement à la mise en place dans la niche il y a un siècle et demi environ. Des traces de polychromie, surtout rouges, sont encore visibles sur la pierre calcaire.

  • Catégories
    sculpture
  • Matériaux
    • calcaire
  • Mesures
    • h : 120 cm
  • Iconographies
    • saint Etienne
  • État de conservation
    • bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    inscrit au titre objet, 2013/07/30
  • Référence MH

Bibliographie

  • Toulouse et le Languedoc : la sculpture gothique XIIIe-XIVe siècles. Toulouse : P.U. du Mirail, 1998.

  • SAUGET, Jean-Michel, PAGNON, Josiane. Cruzy, entre vignes et canal. Montpellier, Consei Régional de Languedoc-Roussillon, 2013, 106 p.

    p. 55
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Inventaire général Région Occitanie