Dossier d’œuvre objet IM34000985 | Réalisé par
Chabbert Roland (Rédacteur)
Chabbert Roland

2002-2008 : chercheur associé à l'Inventaire général

depuis 2008 : cbercheur à l'Inventaire général d'Occitanie

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  • enquête thématique régionale, étude des plafonds peints
Plafond peint du palais des évêques de Béziers, Ancienne résidence des Evêques de Béziers
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hérault
  • Commune Gabian
  • Adresse place de l'Evêché

La salle du premier étage est couverte d'un plafond peint et armorié qui a succédé à la charpente de couverture portée par des arcs diaphragme.

Le plafond orné couvrait une vaste salle du premier étage, d'environ 14 m sur 8. Ce plancher « à la française» a succédé, comme au château de Capestang à une charpente de couverture portée par des arcs diaphragmes dont les retombées sont typiques du XIIIe siècle. Partiellement dissimulé sous un faux plafond, il se compose de poutres, métopes et couvre-joints peints et d'une frise couvrant les solives situées le long des murs.

Le plafond a été dépouillé de très nombreux panneaux. L'essentiel du décor a été arraché au début du 20e siècle et vendu pour 500 francs or, au cardinal de Cabrières et les recherches menées pour retrouver l'ensemble sont restées veines. Sur les 112 closoirs, 12 seulement sont restés in situ, 6, conservés dans une collection particulière, sont connus par une gravure publiée en 1894 par Albert Fabre (op. cit). Ces panneaux représentaient des musiciens jouant du rebec et de la flûte à bec ainsi que des dames dont les costumes sont similaires à ceux des figures féminines du château de Capestang.

J. Peyron et A. Robert (op. cit.) datent le plafond entre 1440, date à laquelle le dauphin Louis (futur Louis XI) prend possession du Dauphiné, et 1451 qui marque l'alliance de Lauzières et de Thémines. C'est-à-dire sous l'épiscopat de Guillaume de Montjoie, évêque de Béziers de 1424 à 1451, qui fut conseiller du roi Charles VII et du dauphin et reçut dans son palais, en 1442, Marie d'Anjou, reine de France.

Ils émettent l'hypothèse que ce décor ait été commandé spécialement pour la visite. Guillaume de Montjoie présentait donc les armes des grands personnages du temps: le roi, la reine, le dauphin et la famille royale, ainsi que des seigneurs du voisinage : Clermont-Lodève, Lauzières, etc.

Peyron et Robert estiment également que les panneaux historiés (animaux, musiciens) ont été achetés tout faits alors que les blasons paraissent d'une main différente, moins habile, et commandés pour les besoins du décor.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 15e siècle
  • Dates

Le plafond orné couvrait une vaste salle du premier étage, d'environ 14 m sur 8. Ce plancher « à la française» a succédé, comme au château de Capestang à une charpente de couverture portée par des arcs diaphragmes dont les retombées sont typiques du XIIIe siècle. Partiellement dissimulé sous un faux plafond, il se compose de poutres, métopes et couvre-joints peints et d'une frise couvrant les solives situées le long des murs.

Les consoles qui soutiennent les poutres sont peintes et sculptées selon deux modèles différents. Le premier comporte un tore à baguette, proche parent des moulures en pierre de la partie gothique de la cathédrale d'Alet (Aude). La composition admet un axe de symétrie de part et d'autre du tore, avec un boudin, un cavet venant en contre-courbe, un listel et un autre tore plus petit que le premier. Un motif géométrique lancéolé rehaussé de rouge décore les joues. L'autre console comporte une baguette losangique sur le tore central et un motif de fleur de lys excisé, rehaussé de peinture.

Les closoirs sont en bois de résineux et d’une longueur moyenne de 39 cm pour une largeur de 19 cm.

  • Catégories
    peinture, menuiserie
  • Matériaux
    • bois, en plusieurs éléments peint, polychrome
  • Précision dimensions

    Dimensions des cloisoirs : l = 39 cm ; la = 19 cm.

  • Iconographies
    • armoiries
    • renard
    • être fantastique
  • Précision représentations

    Sept panneaux laissés en place présentent des armoiries : 1) écu d'azur à trois fleurs de lys d'or, surmonté d'une couronne d'or, 2) écu parti, en 1 d'azur à trois f leurs de lys d'or (qui est de France). en 2 parti d'argent à la croix d'or cantonnée de quatre croisettes de même (Jérusalem) et d'azur aux fleurs de lys d'or sans nombre, au lambel de gueules en chef (Anjou-Sicile) , 3) écu écartelé en 1 et 4 d'azur à trois fleurs de lys d'or, en 2 et 3 d'or au dauphin d'azur: c'est le blason du dauphin Louis, futur Louis XI (1423-1483) ; 4) écu d'azur à trois fleurs de lys d'or (qui est de France). au chef cousu de gueules à la comète d'or (qui est des Baux). 5) écu fascé de gueules et d'or, au chef d'argent à sept queues d'hermine: maison de Clermont-Lodève. 6) écu d'azur (ou sinople ?) à quatre fasces vivrées d'or, 7) écu illisible, en partie masqué. 8) d'azur à trois fleurs de lys d'or, au lambel à trois pendants d'argent en chef et à la bande d'argent brochant : Jean d'Orléans, comte de Dunois (1403-1468). Deux animaux l'accompagnent, à gauche un renard passant vers la droite, à droite un dragon passant à gauche. Après la poutre, un dragon à queue enroulée précède l'écu d'azur à trois fleurs de lys d'or, au lambel d'argent à trois pendants, chacun chargé d'un croissant de gueules: Jean d'Orléans (1393-1467). comte d'Angoulême de 1407 à 1467. Vient ensuite un animal évoquant un canard brun au bec jaune, passant vers la gauche, sur fond diapré de légers rinceaux bruns

    Le long du mur opposé, vers le village, un animal peu lisible précède un écu d'azur à trois fleurs de lys d'or, à la bande de gueules brochant : Charles 1 ·duc de Bourbon, familier de Charles VII, 1401-1456.

    Sur la poutre, au-dessus de la console, on remarque une gueule de monstre engoulant rappelant le Léviathan de l'Apocalypse, à l'oeil rouge, ou souvenir de la gueule d'enfer des mystères médiévaux.

  • Inscriptions & marques
    • armoiries, peint, sur l'oeuvre
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre immeuble, 2009/04/27, 1992/11/02
  • Précisions sur la protection

    Grande salle avec son plafond peint, en totalité (cad. AC 390) : classement par arrêté du 2 novembre 1992, modifié par arrêté du 27 avril 2009

  • Référence MH

Bibliographie

  • Peyron (J.), Robert (A.), Les plafonds peints médiévaux de la région de Pézenas, dans Etudes Héraultaises, 1978, n° 1, 12 p.

  • Histoire des communes du canton de Roujan, Montpellier, 1894, p. 168. Fabre A., Histoire des communes du canton de Roujan, Montpellier, 1894.

  • Bourin (Monique) et al., Images oubliées du Moyen Âge, les plafonds peints du Languedoc Roussillon, collection DUO Monuments Objets. Montpellier, DRAC Languedoc-Roussillon, 2011.

Date(s) d'enquête : 1993; Date(s) de rédaction : 1993, 2024
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Association Internationale de Recherche sur les Charpentes et Plafonds Peints Médiévaux
Chabbert Roland
Chabbert Roland

2002-2008 : chercheur associé à l'Inventaire général

depuis 2008 : cbercheur à l'Inventaire général d'Occitanie

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Édifice
Ancienne résidence des Evêques de Béziers

Ancienne résidence des Evêques de Béziers

Commune : Gabian
Adresse : place de l'Evéché