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  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Gers - Pardiac-Rivière-Basse
  • Commune Marciac
  • Adresse rue Saint-Jean
  • Emplacement dans l'édifice dans le choeur

L'église du milieu du XIVe siècle, érigée en collégiale en 1444, fut endommagée pendant la seconde occupation huguenote de la ville en 1579, ce qui entraîna sa remise en état au début du XVIIe siècle. Les panneaux anciens demeurés au tympan de la baie centrale de l'abside dépendent de cette campagne. D'après leurs ornements proches par la technique comme par le style des motifs employés en 1620 à l'étage supérieur du chœur de la cathédrale d'Auch, ils pourraient être dus aux mêmes peintres verriers, François Vergès et Pierre Autipout. Dans les ajours principaux, les armoiries royales autrefois couronnées et celles de Marciac, conformes à l'écu de la ville sculpté sous le clocher de l'église des Augustins, restent identifiables en dépit de leurs fleurs de lys effacées à la Révolution.

L'abbé Canéto, né à Marciac en 1805, fit appel en 1854 au Clermontois Émile Thibaud pour exécuter le vitrail de l'Annonciation érigé en mémoire de sa mère (baie 0). Il y est représenté agenouillé auprès de la tombe, en habits sacerdotaux, avec la maquette de sa verrière ; toute inscription manque pour l'identifier mais Léonce Couture signale ce vitrail dans la nécrologie qu'il a consacrée à son maître (Revue de Gascogne, t. 25, 1884, p. 546). Thibaud obtint trois ans après de réaliser la Crucifixion de la baie axiale du chevet, sous les panneaux du XVIIe siècle, puis le vitrail de la Mort de saint Joseph, daté de 1859. La rénovation générale de l'église ensuite dirigée par l'architecte Léopold Gentil ne pouvait manquer d'intéresser l'abbé Canéto, qui s'en exprime dans des « lettres » publiées de 1869 à 1872 par la Revue de Gascogne. Cette restauration a suscité la création d'autres vitraux. Dus en 1871-1872 au successeur de Thibaud, Charles Des Granges, ceux des fenêtres latérales du haut-choeur traitent de la correspondance entre Ancien et Nouveau Testament (baie 102 : la Synagogue et Moïse, baie 101 : l'église et saint Pierre). Dans les chapelles, l'abbé Goussard est l'auteur de l'Arbre de Jessé (cf. Canéto, 1871) et d'un vitrail consacré à sainte Catherine. Enfin en 1875, Charles Champigneulle, de Bar-le-Duc, a signé la verrière de l'Enfance du Christ.

baie à 3 lancettes et tympan à 3 soufflets entourés de 2 écoinçons

  • Catégories
    vitrail
  • Structures
    • lancettes
    • tympan ajouré
  • Matériaux
    • verre, en plusieurs éléments polychrome, grisaille
  • Précision dimensions

    Baie 100 : h = 400 cm ; la = 250 cm

  • Iconographies
    • décor d'architecture
    • armoiries
    • feuillage, pretre prêtre
    • zoomorphe
    • Moïse
    • Annonciation
    • prêtre, agenouillé
    • Crucifixion
    • mort de saint Joseph
    • la Synagogue
    • Arbre de Jessé
    • sainte Catherine
    • enfance du Christ
  • Précision représentations

    Baie 100 : sous des dais néo-flamboyants, la Crucifixion, par Émile Thibaud (1857, signé et daté sur un cartouche au soubassement). Tympan (XVIIe s.) : dans les cinq ajours, enchevêtrement de grands rinceaux de feuillages mêlés de têtes zoomorphes, motifs peints en grisaille, émail rouge et jaune d'argent, découpés sur fond de verres teintés dans la masse verts, rouges et bleus. Lobes inférieurs des grands soufflets latéraux : deux écus armoriés. À gauche, les armes de France couronnées et entourées du collier de l'ordre de Saint-Michel (panneau endommagé vers 1793, des pièces de verre rouge remplaçant les trois fleurs de lys, et un bouche-trou étant substitué à la couronne). À droite, sur un cartouche à enroulements de cuirs, les armes de la ville de Marciac, parti d'azur à cinq fleurs de lys (remplacées comme dans l'écu précédent), et de gueules à deux clefs d'or en pal. Verrière peu restaurée.

    Baie 0 : Annonciation avec l'abbé Canéto agenouillé auprès de la tombe, en habits sacerdotaux, avec la maquette de sa verrière

    Baie axiale du chevet : la Crucifixion

    Baie 102 : la Synagogue et Moïse

    Baie 101 : l'Église et saint Pierre

  • Inscriptions & marques
    • armoiries
  • Précision inscriptions

    À gauche, les armes de France couronnées et entourées du collier de l’ordre de Saint-Michel ; armes de la ville de Marciac parti d’azur à cinq fleurs de lys, et de gueules à deux clefs d’or en pal.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé MH, 1910/10/18
  • Référence MH
  • Dom Brugèles, Chroniques ecclésiastiques du diocèse d'Auch, 1746

    p. 434-436

Documents d'archives

  • MAP, ACMH 81/32/97 carton 12.

    Médiathèque de l'architecture et du patrimoine : ACMH 81/32/97 carton 12

Bibliographie

  • Lavergne (Adrien), « Excursion faite par la Société française d’Archéologie dans le département du Gers », Revue de Gascogne, t. 23, 1882.

    p. 119-120
  • Mesplé (Paul), « Marciac, l’église Notre-Dame », dans Congrès archéolique Gascogne, 1970, 128e session

    p. 33-42
  • Canéto (abbé François), « Prieuré de Saint-Orens d’Auch, étude historique et monumentale », Revue de Gascogne, t. 10, 1869, p. 152

    p. 152
  • Canéto (François), Vocabulaire des termes les plus usités dans l’étude des monuments chrétiens », Revue de Gascogne, t. 12, 1871

    p. 113
  • Canéto (Fançois) « Suite des restaurations exécutées dans l’église de Marciac (5e lettre, 8 mars 1872) », Revue de Gascogne, t. 13, 1872,

    p. 138-142
  • Rollet, thèse, 1997.

    p. 169

Périodiques

  • Lagaeysse (Éric), « Les vitraux attribués à Arnaud de Moles ou à son école par les auteurs du XIXe siècle à nos jours. Enquête bibliographique », B. Soc. Gers, t. 89, 1988

    p. 434
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2019
Édifice
église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption

église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption

Commune : Marciac
Adresse : rue Saint-Jean