• recensement du vitrail
ensemble des verrières anciennes de l'église Saint-Luperc, Eglise Saint-Luperc
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Armagnac-Ténarèze
  • Commune Eauze

Déclarée cathédrale à titre honorifique en 1864 par l’archevêque d’Auch en mémoire de l’antique diocèse supprimé au IXe siècle, cette église était celle du prieuré bénédictin implanté à Eauze avant l’an mil. L’édifice actuel doit sa reconstruction à Jean Marre, moine de Simorre qui en devint prieur en 1463. Entreprise après 1467, principalement érigée vers 1490-1500 et achevée autour de 1530, l’église présente une grande unité architecturale (Polge et Laffargue, 1952). L’abside contre laquelle est adossé le clocher est éclairée de deux grandes fenêtres latérales qui conservaient au XIXe siècle des vestiges de leurs verrières primitives, l’une marquée du chronogramme 1520. Au-dessus des chapelles bâties entre les contreforts à l’entrée du chœur et dans les six travées suivantes, un rang régulier de fenêtres géminées rythme le vaisseau ; des panneaux du XVIe siècle demeurés à leur emplacement d’origine ornent les ajours flamboyants de plusieurs de leurs tympans.£L’église fit à partir de 1860 l’objet d’une importante restauration, terminée par la réfection de ses vitraux. Successeur de l’abbé Goussard à Condom, Jean-Baptiste Anglade venait en 1878 de transférer son atelier à Paris mais obtint ce chantier, étant originaire de la ville – ce que spécifient ses signatures (J.-B. ANGLADE ÉLUSATE, et J.-B. ANGLADE NE A EAUZE A PEINT CES VITRAUX, PARIS 1878). Le peintre verrier renouvela d’abord les vitraux des chapelles (le Baptême du Christ, les archanges, saint Roch, Notre-Dame du Mont-Carmel, sainte Anne, la Sainte Famille dans l’atelier de Nazareth, etc., sujets adaptés à leurs vocables), celui de la rose ouest et ceux du chevet (baies 1 et 2 payées 2000 f. chacune en 1878). Les fragments de personnages et de dais architecturaux qu’il avait déposés de ces deux baies furent intégrés en 1882 dans le nouveau programme figuré des fenêtres hautes des premières travées orientales, après le débouchage des lancettes de celles du côté nord. Ces créations – huit figures de l’Ancien Testament au nord et huit saints au sud – se démarquent de l’iconographie qui préexistait dans le chœur : ainsi le buste authentique de l’un des prophètes appartenait, d’après son attribut, à la représentation d’un apôtre. L’attribution récurrente de ces vitraux à Arnaud de Moles est née des emprunts faits par Anglade aux verrières d’Auch pour agencer ses compositions. Le même modèle avait inspiré le faux-vitrail alors exécuté en peinture murale sur la « fenêtre d’axe » aveuglée par le clocher (Laffargue, 1984, p. 331), œuvre dissimulée par le décor de fresques signé en 1977 par le peintre Nicolaï Greschny. Signalons enfin que Gabriel Léglise a restauré en 1914 des verrières méridionales des chapelles réalisées en 1878.

Baie 103 : 2 lancettes (2 registres) et tympan à un soufflet et 2 écoinçons.£Baie 105 : 2 lancettes (2 registres) et tympan à un quadrilobe recoupé d’un meneau courbe, et 2 écoinçons.£Baie 106 : 2 lancettes (2 registres) et tympan à deux soufflets sous un écoinçon.£Baie 108 : 2 lancettes et tympan à 2 soufflets imbriqués entre 2 écoinçons.£Baie 110 : 2 lancettes et tympan à 2 soufflets sous un oculus entre 2 écoinçons.£Baie 112 : 2 lancettes et tympan à 2 ajours sous un écoinçon.

  • Catégories
    vitrail
  • Structures
    • lancette
    • fonctions combinées
    • jour de tympan
  • Matériaux
    • verre, en plusieurs éléments polychrome, jaune d'argent, grisaille, rouge, bleu
  • Précision dimensions

    Baie 103, 105 : h = 580 cm ; la 170 cm

  • Iconographies
    • Mardochée
    • Esther
    • Judas Maccabée
    • Calvaire£Isaïe
    • saint Mathias : hache
    • Jérémie : livre
    • Ezéchiel
    • Daniel£sainte Hélène
    • saint Luperc
    • saint Taurin
    • sainte Catherine£ange£chérubin
  • Précision représentations

    Lancettes : quatre figures de l’Ancien Testament en pied nommées par des inscriptions, dues à Anglade en 1882 et comprenant le remploi quatre panneaux anciens provenant de l’abside. Registre supérieur : au sommet, deux panneaux architecturaux en grisaille et jaune d’argent sur fond bleu (1520), gâbles aux rampants incurvés bordés de feuilles de chou frisé, à l’avant de tourelles ornées de motifs Renaissance (complétés dans les têtes de lancettes). Dessous à gauche, Mardochée coiffé d’un bonnet rouge, au costume vivement coloré, tenant un rotulus (panneau supérieur ancien, peinture altérée ; fond complété et panneau inférieur moderne). À droite, Esther, figure moderne vêtue dans le goût des sibylles d’Auch. Registre inférieur : à gauche, devant un entablement abrité d’un arc en plein-cintre aux ornements teintés de jaune d’argent, Mathathias coiffé d’un chapeau rouge et doté d’un col de fourrure (panneau ancien comprenant le buste et les motifs architecturaux ; peinture altérée) ; figure complétée, munie d’un couteau marqué de la signature d’Anglade datée de 1882. À droite, Judas Macchabée dans un encadrement imité du précédent (1882). Soufflet du tympan : le Calvaire peint en grisaille et jaune d’argent sur fond rouge (1520-1530 ? panneau demeuré à sa place initiale, tête de la Vierge remplacée par un bouche-trou). Écoinçons : deux étoiles sur fond rouge.£Baie 105 : Lancettes : quatre figures vétérotestamentaires en pied (1882), intégrant des restes des verrières de l’abside (1520) d’une autre facture que ceux conservés en baie 103. Registre supérieur : sous des édicules colorés en partie anciens, composés d’un entablement traversé d’une guirlande entre des balustres au-dessus d’une niche percée d’un oculus vitré de losanges, à gauche, le prophète Isaïe, figure recomposée à partir d’un buste de saint Mathias qui tient la hache de son martyre et un livre (bien conservé, panneau inférieur moderne). À droite, le prophète Jérémie tenant un livre (panneau supérieur ancien, chevelure et barbe traitées en grisaille, carnation réchauffée de grisaille rousse comme dans la figure d’Isaïe ; panneau inférieur moderne). Registre inférieur (1882) : dans des encadrements architecturaux à doubles balustres colorés jumeaux, Ezéchiel à gauche (chasuble rouge avec motifs gravés), et Daniel à droite, tenant des phylactères. Tympan : étoiles montées en chef-d’œuvre sur fond bleu dans l’ajour principal, et sur fond pourpre dans les écoinçons (panneaux en place, 1520-1530, presque intacts).£Baie 106 : Lancettes vitrées en 1882 par Anglade de quatre saints en pied désignés par des inscriptions. Registre supérieur : sainte Hélène et saint Luperc [Lupercule] ; registre inférieur : saint Taurin et sainte Catherine ; encadrements reproduisant ceux de la baie 105. Tympan, soufflets décorés d’étoiles jaunes sur fond bleu (panneaux du XVIe s. en place, deux des pièces montées en chef-d’œuvre ; lacune au sommet de l’ajour gauche, l’autre complété d’une pièce rouge, comme l’écoinçon du sommet).£Baie 108 : Lancettes vitrées de grisailles mécaniques bordées d’un filet de couleur (par Anglade, vers 1882 ?). Soufflets du tympan (1520-1530) : deux anges musiciens en tuniques colorées, l’un sur fond rouge, jouant du serpent, l’autre sur fond bleu, jouant de la viole (tête restaurée). Écoinçon de gauche : fragments en grisaille et jaune d’argent rapportés en bouche-trou ; écoinçon de droite lacunaire.£Baie 110 : Lancettes : grisailles mécaniques bordées d’un filet de couleur (vers 1882). Tympan, ajours principaux (1520-1530) : trois anges en prière (état de conservation médiocre, casses et lacunes). Écoinçons : verres modernes.£Baie 112 : Lancettes : grisailles mécaniques bordées d’un filet ponctué de couleur (vers 1882). Tympan, écoinçon : un chérubin aux ailes rouges, panneau du XVIe s. en place. Pièces modernes dans les autres formes.

  • Inscriptions & marques
    • inscription concernant l'iconographie, peint, sur l'oeuvre
  • Précision inscriptions

    les figures en pied de la baie 103 sont nommées, les figures de la baie 106 sont nommées également

Champs annexes au dossier - Objets mobiliers

  • AGREGEE
  • CADA
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • INTE
  • NOTB_G Lavergne (Adrien), « Excursion faite par la Société française d’archéologie dans le département du Gers », Revue de Gascogne, t. 24, 1883, p. 229-230. Medan (Léopold.), Eauze, notice historique, Eauze, 1929.£Polge (Henri) et Laffargue (René), « Monographie de l’église Saint-Luprec d’Eauze », B. Soc. Gers, t. 51, 1952, p. 291-303 et 355-366.£Legrand (Françoise), « Saint-Luprec d’Eauze », C. archéol., Gascogne, 1970, 128e session, p. 111-116.£Laffargue (René), « Contribution à une monographie de l’église prieurale Saint-Luprec d’Eauze », B. Soc. Gers, t. 83, 1984, p. 323-333.£Lagaeysse (Éric), « Les vitraux attribués à Arnaud de Moles ou à son école par les auteurs du XIXe siècle à nos jours. Enquête bibliographique », B. Soc. Gers, t. 89, 1988, p. 431, 436.
  • NOTB_S MAP, ACMH 81/32/0008. Rollet, thèse, 1997, vol. I, p. 62, 171 ; vol. II, p. 198.
  • OBS2
  • PAYS
  • PETA2
  • REF_MED
  • REF_MED1
  • REFER
  • TICO1
  • TYPE
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP
  • REFCCRP non
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2019
Édifice

Eglise Saint-Luperc

Commune : Eauze