Dans l'inventaire signé en 1841, sont notés des "fonts baptismaux en bois de noyer avec 2 boîtes en argent renfermant le st chrême, les saintes huiles" (arch. dioc. Nîmes, dossier P). En 1851, en conséquence de travaux de restauration et du déplacement des anciens fonts, le conseil municipal décide de « reconstruire à neuf » les fonts (arch. com. M II 200, pièce N° 22).
La fabrique a déjà le projet de faire appel au sculpteur local Meirica, mais le conseil municipal trouve « informe » et fort insuffisant le dessin qui prévoit quatre statues de saints grandeur demi nature.
À la demande de la commune, l’architecte Henri Révoil propose quatre dessins le 22 août 1851 ; ils détaillent l’emplacement, la cuve en pierre de Lens sur emmarchement en pierre de taille de Beaucaire, la petite armoire (dite custode) en pierre griselle de Beaucaire, la grille en fer, le couvercle en bois de chêne.
Il faut donc un maçon, un sculpteur, un serrurier et un menuisier. Il est exigé du sculpteur de fournir des modèles en terre à l’architecte dirigeant l’ouvrage (Revoil) pour obtenir son approbation. En 1853, Paul Colin, de Nîmes, accepte d’exécuter les sculptures, puis se désiste début 1854, pensant perdre trop dans l’entreprise.
Le 16 mai 1854, Ferdinand Michel, d’Aix-en-Provence, accepte de réaliser l’œuvre de Révoil. Finalement, le mémoire du 17 juin 1855 indique que l’on a utilisé de la pierre de Calissanne, pierre extraite sur les bords de l’étang de Berre (972,34 francs).
Photographe prestation Fish Eye dans le cadre de l'étude du patrimoine industriel du département de l'Hérault de 2011 à 2013