h = 123 cm ; la = 230 cm ; pr = 50 cm

Le groupe sculpté représente la scène de la Déploration du Christ. Au premier plan, git le cadavre du Christ dont la tête et les épaules sont soutenues par saint Jean. Au second plan, la Vierge, au centre de la composition, prend dans sa main la main gauche de son fils tandis que Marie Madeleine, aux pieds du Christ tient un vase et soutient le pied gauche du Christ.£Le front de Marie Madeleine est très dégagé ; ses yeux sont en amande très étirée, de couleur bleue avec une pupille noire. Son vêtement, de couleur bleue, présente un plissé particulièrement fin, parfois artificiel, en particulier sous son bras gauche.£La Vierge porte un manteau bleu avec une doublure dorée et une robe rouge retenue à la taille par une ceinture en cuir à boucle métallique rehaussée de clous dorés. A la différence de Marie-Madeleine, qui pourtant est du même type, le visage de la Vierge est enserré dans un voile blanc. Les yeux en amande très allongés semblent mi-clos et pleurent car l'on devine des traces de larmes peintes sur les joues de la mère du Christ dont les mains sont très fines.£Saint Jean porte une robe de couleur verte avec un épais manteau rouge doublé de doré retenu par un impressionnant fermail à gemme. Le col du manteau présente un galon doré sur lequel se lit l'inscription ""IN PRIN"". Il s'agit des premiers mots de son évangile ""In principio erat Verbum"" Son visage est large, anguleux et s'appuie sur un cou musculeux. Le nez épais sépare des yeux en amande. Les cheveux blonds, délicatement peignés, retombent en boucles torsadéesde part et d'autre d'une raie médiane.£Le corps du Christ est traité de manière très réaliste. Ses yeux sont clos et son front porte les traces de la couronne d'épines. La barbe blonde et frisée présente des similitudes avec la chevelure de saint Jean. Le traitement de l'anatomie, en particulier le dessin des veines sur les mains et les jambes montre que l'artiste avait une connaissance du réel. Il faut souligner le soin apporté au travail des draperies : les franges et les perles sur le voile blanc de Marie-Madeleine, les plis des vêtements lourds de la Vierge ou de saint Jean et le linceul sur lequel repose le Christ.

Le sommet du vase d'onguents que tient Marie Madeleine est cassé. Il est possible que le visage de Marie-Madeleine soit repeint. Eclats dans la polychromie.£L'ancienne restauration (1954) a ponctuellement altéré la surface de l'oeuvre par le grattage de la surface de la polychromie.