L'église de Vinnac ne conserve pas de mobilier ancien mis à part le lutrin en bois sculpté (A) daté du 17e siècle, inscrit au titre des objets mobiliers protégés et le bas-relief roman (B), représentant la Vierge à l'enfant, qui est classé. L'essentiel du mobilier aujourd'hui repéré dans l'édifice date du dernier quart du 19e siècle ou du début du 20e siècle.
Les archives diocésaines fournissent de multiples renseignements sur l'aménagement et l'ameublement de l'église paroissiale de Vinnac. L'abbé Jean-Joseph Alaux, curé de la paroisse entre 1804 et 1827 est à l'origine du remplacement de la plupart des objets du culte qui avaient été spoliés à la Révolution. En 1850, l'abbé Courtial fit l'acquisition de deux cloches auprès de la maison Triadou de Rodez. La première d'un poids de 375 kg et la seconde de 61 kg furent bénies le 21 mai 1850. La grande cloche qui était fêlée sera réparée en avril 1916 par les ateliers Paul Chambon -Durand à Chalette. Elle sera refondue, comme en témoigne la dédicace en 1953.
En 1880, l'autel secondaire dédié à la Vierge fut réalisé par Louis Cassagné d'Espalion pour la somme de 900 Francs. Cet artisan menuisier reçoit en fait 1.114 Francs pour la réalisation de divers travaux dans l'église et plus particulièrement d'une chaire, réparée en 1888, qui a disparu.£Cet élément mobilier n'est pas le seul qui n'a pas été retrouvé lors de l'étude. Il est également fait mention dans les comptes de la fabrique de stalles, installées en 1899 par un certain Bioulac, d'une statue de saint Blaise, réalisée en 1880 et d'un grand autel en marbre, fourni par le marbrier toulousain Reilhac en 1921 pour4.146 Francs. Il ne subsiste de cet élément qu'un relief sculpté, fixé dans le mur nord de la chapelle et représentant le repas des pèlerins d'Emmaüs. L'autel avait été inauguré le 20 février 1921, en même temps que la plaque commémorative de la guerre, en marbre et acquise pour 200 Francs.
Les ornements liturgiques et linges n'ont pas été vus. L'essentiel de l'orfèvrerie semble avoir été déplacé. Il est pourtant fait mention dans le journal des dépenses et des recettes de la fabrique de l'achat d'un encensoir (1881), de burettes et de leur plateau (1882), d'un devant d'autel doré, d'une étole rouge et blanche de globes garnis rouge et or pour le sacré cour (1886), de candélabres, de croix et de chandeliers pour le maître-autel, de plusieurs chapes : noire, dorée, violette (1889 et 1896).£Ces ornements et les vases sacrés furent réparés ou remis à neuf à plusieurs reprises, en particulier en 1888, lors de la visite pastorale de monseigneur Bourret qui entraîna d'importants travaux dans l'église. On peut penser que l'harmonium est acheté à la maison Rodolphe à cette époque.
En 1896, la sacristie, humide et dépourvue de meubles, fait l'objet de travaux. On y installe le meuble pour chasubles avec confessionnal, on élargit la fenêtre et ferme la porte du nord ou fut aménagé un petit soupirail pour l'aération. François Bellières, le président de la fabrique fait l'acquisition du banc d'ouvre et le curé celle d'un petit reliquaire contenant une relique de la vraie croix.
Les vitraux sont réparés en 1900 et on demande au peintre-verrier Bry de Rodez la réalisation de la baie d'axe. Elle est signée et datée de 1901.£L'aménagement actuel de l'église est postérieur aux travaux de restauration datés de 1974.
2002-2008 : chercheur associé à l'Inventaire général
depuis 2008 : cbercheur à l'Inventaire général d'Occitanie