Ce bas-relief signé du sculpteur et médailleur Abel La Fleur (1875-1953) représente une vieille dame assise, de profil, prenant son repas. Cette dame âgée symbolise à la fois la vieillesse et le monde rural du début du 20e siècle. Cette oeuvre intitulée La vieille Rouergate à l'écuelle fait partie d'une série de productions de médailles et d'images de la femme du début du 20e siècle. Abel la Fleur met en scène un seul personnage qui se dégage sur un fond dépourvu de tout décor. Cette composition met en valeur le modèle et accentue l'aspect symbolique de l'oeuvre. Les bas-reliefs de l'artiste, même les plus atténués, présente toujours un contour dessiné. Médailleur renommé, ses sculptures sont moins connues, à l'exception du trophée de la coupe du monde de football réalisé en l'honneur de Rimet Jules, ancien président de la Fédération Internationale de Football (statue en argent qui récompensa les vainqueurs du mondial de football de 1930 à 1974). Né à Rodez (Aveyron), le 5 novembre 1875, Abel la Fleur est l'élève de Ponsiarme, Chaplain et A. Charpentier. Il figure régulièrement au Salon des Artistes Français, des Indépendants et d'Automne. En 1935, le jury du Salon lui décerne la médaille d'or. De même, il reçoit le titre de Chevalier de la Légion d'honneur. L'artiste effectue un premier don à la ville de Villefranche-de-Rouergue avec un portrait de Charles Géniaux, Aveyronnais d'adoption après son mariage avec une Aveyronnaise. En 1935, il complète ce premier don en offrant La vieille Rouergate à l'écuelle et Maître Joseph Hild (IM12000450). Le maire de Villefranche-de-Rouergue, Bernard Lhez exprime ses remerciements dans un article du journal local Le Narrateur daté du 21 septembre 1935.