Cette fontaine appartient aux nombreux exemples de fontaines monumentales ou de monuments commémoratifs de la République datant du tournant du 19e siècle et du début du 20e siècle. Cette oeuvre, datée de 1891, semble avoir été modifiée en 1892, suite à l'ajout d'un buste à mi-corps. L'auteur du buste n'est pas identifié à ce jour. Le 5 juin 1889, ""M. le maire soumet au conseil les plans et devis qu'il a fait dresser pour l'établissement d'une fontaine sur la place du Pont ; il fait remarquer que la commission des travaux serait d'avis de modifier le plan soumis en remplaçant la colonne en pierre par un sujet en fonte ; ce changement augmenterait de 500f environ le chiffre de la dépense d'abord fixée à 1600f. le projet en pierre dressé par l'architecte aurait une élévation de 6m80 et le projet en pierre et fonte n'aurait qu'une hauteur moyenne de cinq mètres"". Le 12 août 1889, le conseil municipal étudie les deux projets et décide ""que le socle sera d'abord et de suite établi et qu'il sera statué ultérieurement sur le point de savoir s'il conviendra de placer sur ce socle une colonne ou une vasque en fonte"". Le 29 décembre 1890, il est fait mention de l'adjudication des travaux de construction de la fontaine sur la place du Pont, actuellement place de la République, par le maire de Villefranche-de-Rouergue, pour un montant de 1175,13 francs déduction faite de 232,25 francs. L'ensemble des éléments est en pierre de Toulonjac (village proche de Villefranche-de-Rouergue), le sable provient de la rivière Aveyron, la chaux hydraulique, des fours de Rentheils, et les enduits, de l'entreprise de ciment Vassy. Les robinets sont en bronze et les canalisations en plomb. L'eau sera prise d'une conduite en fonte. Le cahier des charges de l'architecte de la ville, Ernest Fages, date du 30 août 1889. Les travaux sont assurés par Guillaume Vidal, entrepreneur villefranchois, pour 804,97 francs. Le 6 novembre 1891, l'architecte de la ville établi le procès-verbal de réception définitive, approuvé le 28 décembre 1891 par le préfet de l'Aveyron. Les délibérations municipales ne font pas mention du buste en fonte.