• dossier ponctuel
plaque commémorative de Jean de Pomairols, juge criminel au Sénéchal et Présidial de Rouergue, palais de justice actuellement hôtel de ville
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aveyron - Villefranche-de-Rouergue
  • Commune Villefranche-de-Rouergue
  • Adresse Promenade du Guiraudet
  • Emplacement dans l'édifice galerie, 1er étage
  • Dénominations
    plaque commémorative
  • Appellations
    de Jean de Pomairols, juge criminel au Sénéchal et Présidial de Rouergue

Cette plaque de cuivre est l'oeuvre du graveur L. Puerguy qui doit vraisemblablement être un artiste local. Portant la date de 1629, cette plaque de cuivre est remarquable par son état de conservation ainsi que par ses décors à relief gravé très travaillés. Les pourtours de la lettre ornée ""O"" qui contient les armoiries de la famille de Pomairols et le blason de la ville sont délimités par une guirlande. Toutefois, le blason de la ville est représenté d'une façon peu courante. En effet, la croix du Languedoc et le pont enjambant la rivière Aveyron sont difficilement reconnaissables. Cette plaque fait partie de l'ensemble du tableau de Jean de Pomairols, juge criminel au Sénéchal et Présidial de Rouergue. La ville avait commandé un portrait de Jean de Pomairols ainsi qu'une plaque commémorative, afin de rendre hommage à Jean de Pomairols pour son courage lors de la peste et des assauts des huguenots en 1628. Ces deux oeuvres étaient installées, à l'origine, dans la salle d'audience du consulat. En 1774, la plaque de cuivre est mentionnée comme enchâssée dans une pierre de taille travaillée.

L'oeuvre est constituée d'une plaque en cuivre de format rectangulaire horizontal pourvue d'un encadrement en bois mouluré peint faux bois. Le cadre présente un montage à onglet. La plaque comporte une inscription gravée et un décor à relief gravé.

  • Catégories
    fonderie, menuiserie
  • Structures
    • rectangulaire horizontal
  • Matériaux
    • bois, en plusieurs éléments) taillé, mouluré, peint, faux boi
    • cuivre, fondu, décor à relief gravé, gravé
  • Précision dimensions

    h = 35 ; la = 44£Dimensions de la plaque à l'ouverture du cadre. Dimensions avec le cadre : h = 52,5, la = 61,5, pr = 8.

  • Iconographies
    • ornement à forme végétale, guirlande
  • Précision représentations

    Les deux armoiries sont inscrites dans une guirlande végétale formant la lettre ""O"".

  • Inscriptions & marques
    • signature, gravé, sur l'oeuvre
    • date, gravé, sur l'oeuvre
    • inscription, gravé, sur l'oeuvre
    • armoiries, gravé, sur l'oeuvre
  • Précision inscriptions

    Les armoiries du côté dextre sont celles de Jean de Pomairols : ""d'argent, au pommier, arraché, de sinople, fruité de gueules, au lion de sable, longué de gueules et passant"". Les autres armoiries sont celles de la ville : ""de gueules au pont des trois arcades d'argent, crénelé de cinq pièces, accosté de deux tours carrées, de même, ouvertes et crénelées aussi de trois pièces chacune, le tout maçonné de sable, planté dans les eaux d'argent ardées d'azur et surmonté de la croix de Toulouse d'or au chef de France"". Le texte de la plaque est le suivant : ""En perpétuel monument d'honneur/il soit connu a jamais à la postérité par l'acte gravé dans cette lame d'airain, en reconnaissance des remarquables services, que Mre Jean de Pomairols Conseiller du Roi et son Juge Criminel au Sénéchal et Siè/ge Présidial de Rouergue a rendus a cette communauté pendant le cours de la maladie contagieuse, de laquelle Dieu la visitée après un abandonnement quasi général de tous les habitants que quoique les considérations de sa charge,/de sa maison et de sa famille, avec les services qu'il avait déjà à la dite ville depuis le commencement de la dite maladie, le dussent avec plus de raison que tout autre porter à suivre l'exemple de ceux qui abandonnent leurs maisons/et changere leurs lares et leurs familles à la campagne, pour mettre leurs vies en sûreté, le dit sieur de Pomairols ne voulut jamais abandonner cette communauté qu'après les plus grands efforts du mal et lors que fournie des/moyens requis aux nécessités présentes, et pourvue des nouveaux magistrats politiques en l'absence de ceux que la présentation du mal avait avait fait retirer de la dite ville : en reconnaissance de ses soins, et considérations de ses ser/vices, le corps des habitants assemblé en conseil voulut soulager ses travaux de divertissement de quelques jours, mais au lieu de jouir de ce peu de repos, il ne fut pas sorti de la dite ville qu'à/l'occurrence des nouvelles nécessités il donna les mouvements d'établir un conseil de santé à la campagne pour la secourir, ce chargea de la connaissance de tous les mauvais affairés de ladite ville, souffrit labort de tous/les infects, et travailla si vitement a l'exécution des résolutions publiques, que par sa diligence, sa conduite, et sa présence, il prévient la désolation entière de cette communauté, il se met du schisme entre les/habitants, qui retardait le progrès du notre rétablissement, il y met la paix, il fallut travailler au désairement de la dite ville, et donner sa personne à la réformation de mille abus qui troublait le repos/public, il la sacrifia à sa conservation, et sans s'étonner de la perte de plusieurs habitants qui moururent encore de ladite maladie, il travailla si diligemment pour la santé que son entrée y reçut les accla/mations de tout le peuple, sa présence l'obéissance, et son ordre la consolation de voir six semaines après la justice, le commerce et la police, remis au premier état. Lecteur tu suspens en la/reconnaissance de tous ses travaux et séances, rapporte le plus grand attribut de sa gloire au rétablissement de ta fortune, les mouvements de sa conscience ont été ceux de ta conversation, et le droit de l'Image que/tu vois au lieu le plus éminent de cette maison, l'anoblissent de la moindre partie de son bien qui te marque la plus haute de son courage, le témoignage des registres publics, le monument de cette gravure et son/honneur décrit sur la dédicace d'un temple soit autant de peintures mortes si tu les voie que des yeux du corps, tu veux qu'elles parlent autant que la mé/moire des hommes, faits que la plus grande partie de sa gloire soit la meilleure de ton coeur./Extrait tiré des registres de la maison de ville"". La date et la signature de l'artiste se trouvent au bas du texte : ""1629"" ; ""L. Puerguy, Fecit."".

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Ville de Villefranche-de-Rouergue
(c) Inventaire général Région Occitanie
Édifice
palais de justice actuellement hôtel de ville

palais de justice actuellement hôtel de ville

Commune : Villefranche-de-Rouergue
Adresse : promenade du Guiraudet