Dossier d’œuvre objet IM11004842 | Réalisé par ;
Chabbert Roland (Contributeur)
Chabbert Roland

2002-2008 : chercheur associé à l'Inventaire général

depuis 2008 : cbercheur à l'Inventaire général d'Occitanie

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • enquête thématique régionale, 1 pour cent artistique
Décor du lycée Docteur Lacroix : revêtement mural Sans titre
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aude
  • Commune Narbonne
  • Adresse 3 rue Gay-Lussac

Le programme décoratif du lycée de jeune filles Docteur Lacroix est élaboré au cours du second semestre de l'année 1960 par l'architecte Marcel Chappey. Il est adressé par la directrice à l'inspecteur d'académie le 6 février 1961. Quelques jours plus tard, l'ingénieur régional de l'équipement fait savoir que même si le dossier présenté est trop sommaire pour lui permettre de donner un avis circonstancié, "la notoriété des artistes choisis ou leur caractère local" le conduisent à donner un avis favorable en ce qui concerne leur choix.

Présenté au conseil général des bâtiments de France le 17 avril 1962, l'avant projet prévoit la réalisation de 4 œuvres : une porte en fer forgé à deux vantaux à l'entrée de l'établissement confiée à Raymond Subes, un décor en grès céramique de 70 m2 sur le pignon des classes réalisé par Jean Camberoque, une sculpture en béton moulé faisant office de fontaine proposée par Félix Joffre et un panneau peint par Max Savy placé soit dans le vestibule soit dans le hall d'entrée. L'ensemble est prévu pour un budget de 29.000 nouveaux francs.

Validé malgré quelques réserves, le programme décoratif est présenté à la commission nationale le 27 juin 1962 qui ne retient que les oeuvres de Subes et de Camberoque, proposant de partager le crédit des oeuvres refusées entre les deux artistes retenus. L'arrêté désignant Jean Camberoque (1917-2001) pour réaliser la mosaïque sur le mur pignon de l'internat est signé le 25 juillet 1962. Le prix de ce travail est fixé à 11.860 nouveaux francs.

A cette époque, Camberoque travaille beaucoup cette technique qui connaît un développement important dans toute la production du 1 % artistique dans la région.

Si l'on en croit le travail de Pierre Cros (op. cit.), certains témoignages situent l’installation de la grande mosaïque du lycée entre 1963 et 1967, soit juste après l’inauguration de l’établissement en 1960. C’est aussi dans ces années-là (1961) que Lurçat réalise une céramique monumentale pour une façade de la Maison de la radio à Strasbourg.

Dans le décor de Narbonne, Camberoque s’inscrit dans la mouvance formelle de l’époque (nouvelle abstraction géométrique, art optique, cinétique ou perceptuel) ; pendant une dizaine d’années, on remarque aussi ce style dans sa peinture

Le décor est installé sur le mur pignon nord de l'externat. La partie supérieure du mur pignon est entièrement recouverte de carreaux de grès céramique dont les tons sont particulièrement chauds et variés.

  • Catégories
    mosaïque
  • Structures
  • Matériaux
    • grès céramique, en plusieurs éléments polychrome
  • Mesures
    • la : 800 cm (dimensions approximatives)
    • h : 1 100 cm
  • Iconographies
    • représentation non figurative
  • Précision représentations

    Selon Pierre Cros, professeur d'art plastique au lycée, l’œuvre semble bien avoir été conçue pour cet endroit précis : "éclairée par le soleil dès le matin, elle s’impose et accueille le visiteur par son aspect monumental. Ces formes géométriques pourraient évoquer et animer un paysage marin : des rectangles superposés (avec des effets d’éloignement) comme des voiles sur l’eau, des axes verticaux reliant haut et bas, inclinés comme des mâts, des haubans ou des roseaux, le tout sur fond de grand disque solaire, qui rééquilibre la composition à gauche. Entre abstraction et figuration, c’est une sorte d’évocation poétique des rivages locaux ou du passé narbonnais de port romain. Mais on peut y voir aussi un simple paysage urbain : allusion à la ville ensoleillée de Narbonne, ou aux futures stations littorales aux architectures cubistes de la Mission Racine en gestation (1963)… La palette est restreinte : des aplats de couleurs chaudes (jaune, ocre, orangé, brique, marron, rose) aux effets de contrastes marqués, suggèrent encore une ambiance toute méditerranéenne. L’ensemble brise la frontalité de la gigantesque façade".

  • Inscriptions & marques
    • signature, sur l'oeuvre
  • État de conservation
    • oeuvre dissimulée
  • Précision état de conservation

    L'oeuvre est en bon état, mais la construction d’une salle au pied du bâtiment (lors de la réhabilitation du lycée en 2009) a dissimulé la base de l’œuvre et la signature de l’artiste (sur une hauteur de 4 carreaux).

  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public régional
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler

Documents d'archives

  • Adélaide Liévain, Le 1% artistique au sein de la Région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées rapport de stage 2016

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier
    p. 376 à 378

Bibliographie

  • p. 11
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Inventaire général Région Occitanie
Chabbert Roland
Chabbert Roland

2002-2008 : chercheur associé à l'Inventaire général

depuis 2008 : cbercheur à l'Inventaire général d'Occitanie

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.