Le programme décoratif du lycée de jeune filles Docteur Lacroix est élaboré au cours du second semestre de l'année 1960 par l'architecte Marcel Chappey. Il est adressé par la directrice à l'inspecteur d'académie le 6 février 1961. Quelques jours plus tard, l'ingénieur régional de l'équipement fait savoir que même si le dossier présenté est trop sommaire pour lui permettre de donner un avis circonstancié, "la notoriété des artistes choisis ou leur caractère local" le conduisent à donner un avis favorable en ce qui concerne leur choix.
Présenté au conseil général des bâtiments de France le 17 avril 1962, l'avant projet prévoit la réalisation de 4 œuvres : une porte en fer forgé à deux vantaux à l'entrée de l'établissement confiée à Raymond Subes, un décor en grès céramique de 70 m2 sur le pignon des classes réalisé par Jean Camberoque, une sculpture en béton moulé faisant office de fontaine proposée par Félix Joffre et un panneau peint par Max Savy placé soit dans le vestibule soit dans le hall d'entrée. L'ensemble est prévu pour un budget de 29.000 nouveaux francs.
Validé malgré quelques réserves, le programme décoratif est présenté à la commission nationale le 27 juin 1962 qui ne retient que les oeuvres de Subes et de Camberoque, proposant de partager le crédit des oeuvres refusées entre les deux artistes retenus. L'arrêté désignant Jean Camberoque (1917-2001) pour réaliser la mosaïque sur le mur pignon de l'internat est signé le 25 juillet 1962. Le prix de ce travail est fixé à 11.860 nouveaux francs.
A cette époque, Camberoque travaille beaucoup cette technique qui connaît un développement important dans toute la production du 1 % artistique dans la région.
Si l'on en croit le travail de Pierre Cros (op. cit.), certains témoignages situent l’installation de la grande mosaïque du lycée entre 1963 et 1967, soit juste après l’inauguration de l’établissement en 1960. C’est aussi dans ces années-là (1961) que Lurçat réalise une céramique monumentale pour une façade de la Maison de la radio à Strasbourg.
Dans le décor de Narbonne, Camberoque s’inscrit dans la mouvance formelle de l’époque (nouvelle abstraction géométrique, art optique, cinétique ou perceptuel) ; pendant une dizaine d’années, on remarque aussi ce style dans sa peinture
2002-2008 : chercheur associé à l'Inventaire général
depuis 2008 : cbercheur à l'Inventaire général d'Occitanie