La mairie de Couiza passe commande du monument et du groupe sculpté à la maison Gaudier-Rembaux demeurant à Aulnoye dans le Nord qui s'engage le 9 septembre 1922 à exécuter l'ensemble. En effet, parce que les "maisons du Midi [ayant] déclaré n’avoir pas l’outillage nécessaire pour sa confection", la municipalité s’adresse à la maison Gandier-Rembaux dans le Nord. Le monument abritant le groupe sculpté coûte 16 000 francs et l'ensemble statuaire, "la France soutenant un héroïque enfant blessé serrant dans sa main l’étendard" 6 800 francs. Dans un rapport adressé au préfet de l'Aude, la commission départementale d'esthétique préconise alors un simple socle plutôt que les colonnes et le chapiteau, proposition refusée par la mairie. Elle avance également que la teinte en granite gris du monument et les colonnes polies, en noir, contrasteraient avec la sculpture en marbre blanc de Carrare. "De plus, la suppression du chapiteau mettrait à la merci des intempéries la sculpture". La maison Gaudier-Renbaux, entreprise de marbrerie et de monuments funéraires, a participé au mouvement mémoriel en envoyant aux communes, au début des années 1920, ses catalogues qui présentaient de nombreux modèles de monuments aux morts. Par souci d’économie et par commodité, comme Couiza, ces dernières ont commandé leurs monuments sur catalogues.