• enquête thématique régionale, sculpture monumentale de la IIIe République
monument aux morts de la guerre de 1914-1918
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aude
  • Commune Limoux
  • Adresse avenue Fabre-d'Eglantine
  • Cadastre 2020 CY non cadastré domaine public
  • Dénominations
    monument aux morts
  • Appellations
    de la guerre de 1914-1918

Le monument aux morts de Limoux, oeuvre de Paul Dardé, est inauguré le 17 février 1924. Protégé au titre des Monuments historiques depuis le 18 octobre 2018, il fait partie des monuments aux morts remarquables d'Occitanie.

Paul Dardé (Olmet 1888 – Lodève 1963) est l’auteur du monument aux morts de Limoux. La partie sculptée, d'un coût de 46 000 francs, a été, dans son projet originel, refusée par la commission d'esthétique départementale. Dans un courrier du 25 août 1922, l'architecte Léon Vassas, rapporteur de la commission, informe le préfet que l’"ensemble est inacceptable" et l’avis défavorable car "la forme de la niche n’est pas heureuse", "le motif ne s’harmonise pas avec l’architecture du monument" et la position du soldat expirant "ne semble guère se prêter à une interprétation de ce genre". Paul Dardé reçoit le soutien de la "Société du droit d'auteur aux artistes" dont le secrétaire général, Georges Grappe, menace dans une lettre datée du 24 avril 1923, le président de la commission d’esthétique, de poursuites. Le 5 mai 1923, un arrêté préfectoral autorise l’érection du monument aux morts dans lequel le soldat est mis en relief et l’aigle allemand prend moins d’importance. Le choix du sculpteur de représenter un soldat mort, une "gueule cassée" comme en témoigne le traitement de la partie inférieure du visage, est un témoignage morbide du front. Paul Dardé est un ancien combattant, engagé dès 1914 comme brancardier. Hospitalisé au cours du conflit, il témoignera des horreurs de la guerre. Le bloc du poilu pèse 6 tonnes environ et l'aigle 3 tonnes. Paul Dardé est l'auteur de nombreux autres monuments aux morts en Occitanie, au Bousquet-d'Orb, à Clermont-l'Hérault, Lodève, Lunel, Soubès, Saint-Maurice-Navacelles.

La partie sculptée du monument est composée d'un soldat, un Poilu en haut-relief contre un obélisque sur sa face principale orientée vers le nord-est, et d'un aigle aux pieds du soldat, devant le socle de l'obélisque. L'ensemble est sculpté dans la pierre de Lens. Le soldat, sans arme, sorte de gisant debout est mort et à moitié encastré dans une fosse. Ce soldat est une "gueule cassée" comme en témoigne la partie inférieure de son visage. A ses pieds, l'aigle sur le dos, les pattes en l'air, est vaincu.

  • Catégories
    sculpture
  • Matériaux
    • pierre, taillé
  • Mesures
    • h : 720 cm (dimensions de l'obélisque et de son socle)
    • h : 300 cm (dimensions du poilu)
  • Iconographies
    • figure, soldat, en pied
    • représentation animalière, aigle
    • uniforme
    • casque
  • Précision représentations

    Le soldat mort est un poilu, gisant debout dans une fosse. A ses pieds, l'aigle mort symbolise la défaite de l'Allemagne.

  • Inscriptions & marques
    • inscription, gravé
    • signature, gravé
  • Précision inscriptions

    dédicace sur la base de l' obélisque, face principale, transcription : aux enfants de Limoux ; signature gravé en bas à droite du soldat

  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    inscrit MH, 2018/10/18
  • Référence MH

Documents d'archives

  • Archives départementales de l'Aude : 2 Op 1723

Bibliographie

  • Aubaret Claire, Barlangue Luce, Clier Josette, Comte Yvon, Desmoulins Marie-Emmanuelle, François Michèle, Gonsalves Georges, Roques Patrick : "L'art de la guerre, les monuments aux morts remarquables d'Occitanie", Toulouse, Région Occitanie, 2019, 127 p.

Date(s) d'enquête : 1994; Date(s) de rédaction : 1994, 2020